Bibliothèque des riches claires
Rue des Riches Claires 22-24
Rue de la Grande Ile 27-29
Typologie(s)
bibliothèque
Intervenant(s)
URBAT – bureau d'architectes – 1975
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Brutalisme
Inventaire(s)
- Inventaire du patrimoine contemporain (Urbat - 1994)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Archéologique Il s’agit généralement de vestiges, d’éléments fragmentaires ou de traces significatives de bâtiments plus anciens à préserver qui témoignent de l’activité architecturale humaine. En l’occurrence, l’intérêt se porte généralement sur les vestiges eux-mêmes. La sélection du bien (bâtiment ou fragment) est motivée par ces fragments, qui fournissent des informations précieuses sur l’évolution et l’histoire du bâtiment. Il peut s’agir d’éléments fragmentaires conservés dans le bâtiment (par exemple, les éléments structurels dans les caves de l’immeuble du 40 rue au Beurre) ou encore de caves susceptibles de conserver des éléments plus anciens (par exemple, les caves de l’abbaye du Coudenberg ou la chapelle de Nassau).
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Social Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : – lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la potale à Berchem-Sainte-Agathe située place de l’église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles)?; – lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens)?; – lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2016
id
Urban : 32942
Description
Bibliothèque centrale de la Ville de Bruxelles
conçue en 1975 par la bureau
URBAT (architectes J. Aron, F. De Becker et P. Puttemans) et inaugurée en 1981. Ensemble moderne présentant des
gabarits différents et s’étendant rue de la Grande Ile, nos 25-29 où il incorpore les restes de
l’ancienne église des Sœurs Noires. Nouveaux bâtiments avec soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. de
briques, poutre en béton à bossages servant d’assise à la partie supérieure;
deux étages entièrement vitrés avec châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. en bois et toiture oblique couverte
d’ardoises. Appartenant jadis aux nos 31-33 de la rue de la Grande
Ile, maison en large adjacente reconstruite en style pseudo-traditionnel.
Ancienne église du couvent des Sœurs Noires.
Fondé en 1348, le couvent abritait des religieuses sous la règle des chanoinesses de st Augustin, approuvée par Pie II en 1458. Plusieurs fois agrandi du XVe au XVIIe siècle, il comprenait jadis l’église, les bâtiments conventuels et de grands jardins. Situé à l’Ouest de la rue des Sœurs Noires (actuelle rue de la Grande Île), il jouxtait au Nord le couvent des Riches Claires et était limité au Sud par la rue des Six Jetons. Épargné par les iconoclastes au XVIe siècle mais endommagé par le bombardement de 1695, il dut être reconstruit. L’ordre, chassé en 1798, s’installa en 1803 dans l’ancien couvent des Bogards puis, en 1829, dans celui des Visitandines, avant de se faire construire, en 1876, un nouveau couvent (voir rue Blaes, nos91-93).
Jadis, simple église conventuelle baroque, construite probablement après 1695. Sur plan rectangulaire, église mononef de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., orientée Nord-Sud, sous bâtière à clocheton. Après la suppression du couvent, division en quatre niveaux pour transformation en brasserie. Vers la rue de la Grande Ile, façade Est en briques et grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice., probablement enduite à l’origine. Façade sur soubassement rythmée par des lésènesLes lésènes sont des jambes saillantes en répétition sur un mur, réunies par un arc ou par une frise d’arceaux. Ce couronnement d’arc ou d’arceaux distingue la lésène du pilastre. colossales rectangulaires à bossages et soulignée par un larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. profilé. Dans la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. gauche, ancienne porte rectangulaire avec large encadrement en grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice. mouluré. Ordonnance primitive des fenêtres disparue, probablement de hautes fenêtres cintrées, remplacées par quatre registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. de petites fenêtres rectangulaires et une porte centrale. Lors de la récente rénovation : décapage, réaménagement de l’ordonnance et placement d’une nouvelle corniche et d’un toit à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.; adaptation de l’intérieur à sa nouvelle fonction.
Ancienne église du couvent des Sœurs Noires.
Fondé en 1348, le couvent abritait des religieuses sous la règle des chanoinesses de st Augustin, approuvée par Pie II en 1458. Plusieurs fois agrandi du XVe au XVIIe siècle, il comprenait jadis l’église, les bâtiments conventuels et de grands jardins. Situé à l’Ouest de la rue des Sœurs Noires (actuelle rue de la Grande Île), il jouxtait au Nord le couvent des Riches Claires et était limité au Sud par la rue des Six Jetons. Épargné par les iconoclastes au XVIe siècle mais endommagé par le bombardement de 1695, il dut être reconstruit. L’ordre, chassé en 1798, s’installa en 1803 dans l’ancien couvent des Bogards puis, en 1829, dans celui des Visitandines, avant de se faire construire, en 1876, un nouveau couvent (voir rue Blaes, nos91-93).
Jadis, simple église conventuelle baroque, construite probablement après 1695. Sur plan rectangulaire, église mononef de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., orientée Nord-Sud, sous bâtière à clocheton. Après la suppression du couvent, division en quatre niveaux pour transformation en brasserie. Vers la rue de la Grande Ile, façade Est en briques et grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice., probablement enduite à l’origine. Façade sur soubassement rythmée par des lésènesLes lésènes sont des jambes saillantes en répétition sur un mur, réunies par un arc ou par une frise d’arceaux. Ce couronnement d’arc ou d’arceaux distingue la lésène du pilastre. colossales rectangulaires à bossages et soulignée par un larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. profilé. Dans la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. gauche, ancienne porte rectangulaire avec large encadrement en grèsTerre cuite de texture serrée, légèrement vitrifiée, glaçurée ou non. Le grès désigne également une famille de pierres composées de silice. mouluré. Ordonnance primitive des fenêtres disparue, probablement de hautes fenêtres cintrées, remplacées par quatre registresAlignement horizontal de baies sur un pignon. de petites fenêtres rectangulaires et une porte centrale. Lors de la récente rénovation : décapage, réaménagement de l’ordonnance et placement d’une nouvelle corniche et d’un toit à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.; adaptation de l’intérieur à sa nouvelle fonction.
Sources
Archives
AVB/PP 3, 48-50.
KCML, dossier 4458.