Recherches et rédaction

1989-1994

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireCette rue très ancienne joignant actuellement la rue du Marché aux Herbes à la rue d’Arenberg constituait l’une des principales branches de l’ancienne Chaussée, ou «Steenweg», qui menait à la porte du Treurenberg dans la première enceinte.

Son appellation actuelle remonte au milieu du XIIIe siècle. S’étendant jadis jusqu’à la rue d’Assaut, elle était bordée depuis très longtemps par un certain nombre d’auberges, entre autres «Le Miroir» mentionné dès 1286, qui deviendra I’« Hôtel du Grand Miroir», renommé jusqu’à la première guerre mondiale. Par la suite, important lieu de départ pour les cochers qui disposaient depuis 1519 de la chapelle Sainte-Anne. L’ensemble fut démoli lors du bombardement de 1695, la rue ensuite légèrement élargie et bordée de maisons de style baroque.

Le côté impair, à l’est, fut démoli en deux phases, en 1927 et 1956, suite au réaménagement du quartier de la Putterie pour l’implantation de la Gare Centrale (voir carrefour de l’Europe), entraînant ainsi la disparition d’une remarquable enfilade de maisons perpendiculaires à pignon baroque de la fin du XVIIe siècle et du début du XVIIIe siècle, bien conservées jusqu’alors. La façade de la chapelle Sainte-Anne fut démontée et reconstruite contre l’église de la Madeleine en 1956-1957 (voir rue de la Madeleine). Il est incorporé dans le P.P.A. 30/40 «Quartier de la Putterie» (1984) et comporte un complexe hôtelier de caractère pseudo-traditionnel (1987-1990) et un ensemble résidentiel (1990-1992, bureau d’architecte J. Claisse et Associés).

Le côté pair, à l’ouest, relève du P.P.A. 30/10 « Grand-Place et abords » (1960, voir rue des Bouchers). Il aligne quelques maisons anciennes traditionnelles encore conservées et deux façades reconstruites d’après le modèle initial. La majorité des constructions, avec façade sous corniche adaptée au XIXe siècle, furent démolies et reconstruites dans un style pastichant le baroque, amenant le gabarit moyen de trois à quatre niveaux. Il s’agit pour la plupart d’immeubles de bureaux, couverts de toitures parallèles continues et dissimulés chacun derrière une ou des façades-écrans en briques et en pierre blanche, s’inspirant souvent de modèles bruxellois existants, avec rez-de-chaussée uniformément ouverts d’un arc surbaissé ou d’une ouverture rectangulaire, comme les nos 8 (1971, architecte P.F. d’Huart), 18 (1979, architecte J. Cuisinier), 20-22 (1967-1968, architecte G. Stockhem), 28-34 (1966, architecte C. Heywang), 36 (1964, architecte G. Daens), 50 (1969, architecte G. Stockhem), 54-64 (1959, architecte Ph. Dumont).

Sources

Archives
AVB/TP 83277 (1971), 87114 (1979), 84231 (1967-1968), 73418 (1964), 83048 (1969), 69492 (1959).
Archives de la KCML, plans de Bruxelles : élévations de l’architecte Fr. Malfait, feuillets 2-4, rue de la Montagne.

Sites internet
BALat KIK-IRPA