Typologie(s)

maison de retraite/hospice
monastère/abbaye/couvent
Prison

Intervenant(s)

H.L.F. PARTOES1829-1830

INCONNU - ONBEKEND1500-1799

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Néoclassicisme

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 30696
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Description

«Hospitia XX in Uno, 1830» comme l’indique l’inscription à la traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. d’imposte, ou Hospices Réunis.

Ancien couvent des Frères Alexiens ou Cellites, fondé en 1368, auquel s’ajouta un oratoire en 1524. Prison en 1790, puis maison de détention et de correction en 1792, devenus propriété de l’Administration des Hospices en 1796, après la suppression de l’ordre, les bâtiments servirent d’hospice de vieillards à partir de 1803, suite à la fusion de quatre établissements charitables bruxellois jusqu’au transfert, en 1826, au Grand Hospice nouvellement construit. En 1829, création de I’« Hospitia XX in Uno» rassemblant en une seule institution, comme son nom l’indique, vingt fondations pour femmes âgées valides occupant jusqu’alors des maisons de l’ancien Grand Béguinage que l’Administration des Hospices désirait rénover et mettre en location, dans le cadre de l’aménagement de ce quartier.

Entre les rues d’Accolay et des Alexiens, bâtiments conventuels, probablement du XVIe au XVIIIe siècle, organisés en deux ensembles : l’un à trois ailes en U autour d’un jardin, à l’Est vers la rue d’Accolay, l’autre à l’Ouest à quatre ailes autour du cloître, appuyé contre l’église longeant la rue des Alexiens. D’après le projet de l’architecte H.L.F. Partoes, de 1829 à 1830, transformation et appropriation du complexe pour sa nouvelle destination : intégration de l’église déjà transformée en 1813, reconstruction des façades en bordure de rues et réorganisation intérieure des ailes du couvent. En 1975, démolition des bâtiments de l’ancien cloître à l’Ouest pour les nouvelles constructions des « Hospices Réunis », à l’exception de la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. gauche, jadis entrée principale, rue des Alexiens n° 47, disparue presque totalement à son tour en 1988, lors de la rénovation de la partie Est, autour de l’ancien jardin, sur les plans des architectes J. Wybauw et Ph. Van Halteren. Subsiste actuellement l’ensemble Est en U intégrant aussi l’aile Est de l’ancien cloître.

Longeant la rue d’Accolay, façade de l’aile Sud, de trois niveaux de hauteur dégressive et neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en double corpsUn bâtiment est dit en double corps lorsqu'il présente, au rez-de-chaussée, deux rangées de pièces séparées par un couloir axial., sous bâtièreToit à deux versants. de tuiles éclairée par cinq lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.. Épousant la déclivité de la rue, soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. sous rez-de-chaussée appareillé en bossage un-sur-deux, à crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement. et à clé au cintre des fenêtres sur appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. saillant, avec baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’imposte masquée par une persienne. Au centre, bordé d’un encadrement monumental cintré à bossage et claveaux passants un-sur-deux occupant aussi le premier étage, portail sous baie d’imposte à petits-bois rayonnants en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion.. Épaisse traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. portant l’inscription datée « hospitia xx in uno / mdcccxxx » protégée par un larmier, sur montants en pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. toscan. VantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. d’origine, comme probablement ceux des contrevents. Encadrées dans les trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau., tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. en pierre portant les noms des fondateurs. Étages enduits, régulièrement ajourés de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires sur appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. saillant. BandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. d’attique à trous de boulin, entre le larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. et la corniche de bois.

Autrefois, en bordure de la rue des Alexiens, façade de l’aile Nord semblable, de dix travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les extrêmes occupées par deux portails monumentaux dont une partie de celui de gauche encore visible contre le n° 49.

Ailes Nord et Ouest du complexe Est et vestige de l’aile Est du cloître, de deux niveaux sous toiture mansardée en tuiles, éclairée de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.. Façades sur cour enduites et ajourées de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires. Noyau ancien révélé par les ancresPièce métallique apparente ou noyée dans l’enduit de façade, fixée à l’extrémité d’un tirant en fer pour solidariser les murs et les planchers. Il existe des ancres purement décoratives, non reliées à des tirants. et les traces d’une galerie d’arcades bouchée dans l’aile Nord. À l’intérieur, avant rénovation, oratoire avec coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. pseudo-lanterne et plafond à caissons, ainsi qu’une cage d’escalier, datant de l’aménagement de Partoes, côtoyant des vestiges du XVIIe siècle, tels que niche en marbre noir et poutres maîtresses de la charpente.


Sources

Archives
C.P.A.S. de Bruxelles, Cartes et Plans, Hospices réunis, 23-24 et 112; Couvent des Alexiens, 326 (1-6) et 327 (1-6).