Typologie(s)
dépendances
Intervenant(s)
Charles VANDER STRAETEN – 1825
Tilman-François SUYS – architecte – 1825-1828
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Néoclassicisme
Inventaire(s)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
id
Urban : 37881
Description
Annexes du Palais des Académies (voir rue Ducale 1).
Aux nos 4 et 5 de la place du Trône et 19 boulevard du Régent, anciennes écuries bâties en style néoclassique, sans doute en même temps que le palais, en 1823-1826. Bâtiment quadrangulaire fermé autour d’une cour ; quatre ailes de deux niveaux, divisées en stalles, couvertes par des bâtièresToit à deux versants. ardoisées ; façades enduites, de onze travées chacune, dont les trois d’angle en légère saillie. Couronné par une corniche moulurée, rez-de-chaussée sur plintheAssise inférieure d’un soubassement ou soubassement de hauteur particulièrement réduite. lisse et à bossages plats rayonnant autour d’arcades cintrées à impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. en cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. profilé. Mur de fermeture des arcades en retrait, percé de portes à baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’imposte et de petites fenêtres ; fenêtres de l’étage presque carrées, à encadrement mouluré, les trois des ressauts encadrées de chaînages d’angle. Façades similaires vers la cour intérieure.
Accolé au Sud, vers la place du Trône, et datant sans doute de 1854, bâtiment de service d’un niveau, en forme de galerie courbe s’arrondissant autour d’une cour semi-circulaire partiellement couverte par une marquiseAuvent métallique vitré. en fer et verre, vraisemblablement ultérieure. Mur extérieur de briques cimentées, pierre blanche et pierre bleue, couronné par une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. en pierre bleue, scandé de piédestaux, interrompu dans l’axe par une haute porte cochère flanquée de pilastres surmontés de vases.
Accolé au Nord des écuries, ancien manège de plan rectangulaire, d’un niveau sous bâtièreToit à deux versants., datant sans doute des années 1860, aménagé actuellement en bibliothèque. Contre sa façade Ouest, anciennes serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. arrangées en 1910 en remise sous toiture mansardée.
Restauration des dépendances par la Régie des Bâtiments : démolition manège et du parking, remplacés par un nouveau parking souterrain, transformation des écuries royales en bibliothèque, salles d'exposition, de conférence et de bureaux, création d'un jardin intérieur.
Aux nos 4 et 5 de la place du Trône et 19 boulevard du Régent, anciennes écuries bâties en style néoclassique, sans doute en même temps que le palais, en 1823-1826. Bâtiment quadrangulaire fermé autour d’une cour ; quatre ailes de deux niveaux, divisées en stalles, couvertes par des bâtièresToit à deux versants. ardoisées ; façades enduites, de onze travées chacune, dont les trois d’angle en légère saillie. Couronné par une corniche moulurée, rez-de-chaussée sur plintheAssise inférieure d’un soubassement ou soubassement de hauteur particulièrement réduite. lisse et à bossages plats rayonnant autour d’arcades cintrées à impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. en cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. profilé. Mur de fermeture des arcades en retrait, percé de portes à baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’imposte et de petites fenêtres ; fenêtres de l’étage presque carrées, à encadrement mouluré, les trois des ressauts encadrées de chaînages d’angle. Façades similaires vers la cour intérieure.
Accolé au Sud, vers la place du Trône, et datant sans doute de 1854, bâtiment de service d’un niveau, en forme de galerie courbe s’arrondissant autour d’une cour semi-circulaire partiellement couverte par une marquiseAuvent métallique vitré. en fer et verre, vraisemblablement ultérieure. Mur extérieur de briques cimentées, pierre blanche et pierre bleue, couronné par une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. en pierre bleue, scandé de piédestaux, interrompu dans l’axe par une haute porte cochère flanquée de pilastres surmontés de vases.
Accolé au Nord des écuries, ancien manège de plan rectangulaire, d’un niveau sous bâtièreToit à deux versants., datant sans doute des années 1860, aménagé actuellement en bibliothèque. Contre sa façade Ouest, anciennes serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. arrangées en 1910 en remise sous toiture mansardée.
Restauration des dépendances par la Régie des Bâtiments : démolition manège et du parking, remplacés par un nouveau parking souterrain, transformation des écuries royales en bibliothèque, salles d'exposition, de conférence et de bureaux, création d'un jardin intérieur.