Recherches et rédaction

2016-2017

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireÉtablie dans le prolongement de la rue de la Comtesse de Flandre, la rue Meyers-Hennau relie la place Joseph Benoit Willems, à l’angle de la rue de Moorslede, au boulevard Émile Bockstael. La rue de la Chanterelle y aboutit côté pair.

Décrétée par arrêté royal du 17.11.1890, l’artère, large de dix mètres, n’est percée que vers 1904, dans la foulée de la création du boulevard Émile Bockstael, par arrêtés royaux des 18.02.1899 et 05.10.1900. Elle est baptisée en l’honneur du couple formé par le Belge Jean-Baptiste Meyers (1849-1903) et la Française Félicité Hennau (1845-1932), dont la chocolaterie se trouvait dans le quartier, rue Stéphanie (voir cette rue). La dépendance de leur imposante habitation de la place Joseph Benoit Willems (voir no43) se trouvait au début de la rue Meyers-Hennau, avant d’être remplacée par une extension de la fabrique M. Kouperman (no5-11), dont les bâtiments occupent une large part du côté impair de l’artère.

Établie en 1921 au no54-56 de la rue de Moorslede (architecte A. De Meulemeester), cette fabrique de bidons et boites métalliques déménage au no5-9 de la rue Meyers-Hennau dans des bâtiments d’inspiration Art Déco conçus en 1932 par le même architecte. Entre 1947 et 1969, la manufacture est progressivement transformée et agrandie dans le même style par l’architecte Paul Le Bon. Ses bâtiments se développent en intérieur d’îlot. Dans les années 1970, elle englobe l’ancien cinéma Astra (place Willems no48). La société quitte Laeken avant 1995.

Outre cette vaste entreprise, l’artère est bâtie de maisons de style éclectique conçues entre 1904 et 1913, voire au début des années 1920. Parmi elles, les nos19 (1904), 22 (architecte Ed. Courtenay, 1913), primé au concours de façades organisé par la Commune pour cette année-là, et 24 à 30 (1904), à rez-de-chaussée commercial. Pointons, aux angles des rues de la Chanterelle et de Moorslede, un ensemble de maisons de rapport d’inspirations pittoresque et Art nouveau (voir nos2 à 12).

Sources

Archives
AVB/IP II 684 (1903-1915).
AVB/PP 3374 (vers 1900), 3469 (1898).
AVB/TP Laeken 5616 (1902); 5-11: 40181 (1932), 62451 (1953), 64212 (1955), 65645 (1957), 65644 (1958), 81118 (1967), 84578 (1968), 84585 (1968), 80877 (1969), 90949 (1987); 19: Laeken 946 (1904); 22: Laeken 3154 (1913); 24 à 30: Laeken 5796 (1904); place Joseph Benoit Willems 48: 85433 (1976).

Ouvrages
VAN KRIEKINGE, D., Essai de toponymie laekenoise, Laeken, 1995, s.p.
VAN NIEUWENHUYSEN, P., Toponymie van Laken (thèse de doctorat en Philologie germanique), UCL, Louvain-la-Neuve, 1998, p. 1447.

Périodiques
Almanach du Commerce et de l’Industrie, «Meyers-Hennau (rue)», 1905.