Typologie(s)
tunnel
Patrimoine ferroviaire
pont
Patrimoine ferroviaire
pont
Intervenant(s)
Alban CHAMBON – architecte – 1908
Styles
Éclectisme
Inventaire(s)
- Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2013-2014
id
Urban : 23267
Description
Établi à hauteur de la rue Hubert Stiernet, passage piétonnier sous le chemin de fer Bruxelles-Gand, de style éclectique, conçu en 1908 par l'architecte Alban Chambon.
Historique
Ce souterrain pour piétons, destiné à remplacer un simple passage à niveau, est envisagé par le Conseil communal de Laeken dès 1901. Adjugés en 1911 par la Société des Chemins de Fer, les travaux sont achevés en 1913. À l'accès sud, ils ont nécessité la démolition d'une maison de garde-barrière et d'une habitation de l'avenue. Ces travaux accompagnent la mise en place sur l'avenue de nouvelles grilles de protection des voies, en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion., et de réverbères-colonnes à deux bras de lumière, en pierre et bronze, très ornementés, élaborés par Chambon également. Au-dessus des rampes du souterrain, le mur de soutènement des voies porte une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. de pierre bleue à désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. qui, au sud, se détache pour envelopper tout le dispositif de descente. Enfin un poste d'aiguillage situé rue Tacquet, aujourd'hui démoli, fait partie du projet. Les grilles et leurs réverbères ont été supprimés lors de la construction en 1935 du tunnel routier vers le plateau du Heysel. La balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. qui protégeait la rampe sud a presque disparu mais celle des murs de soutènement des voies et le parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. carrelé de ces derniers ont étés restaurés quasi à l'identique en 2004-2005.
Description
Établi perpendiculairement au chemin de fer, le passage s'atteint au nord depuis l'avenue de la Reine par une rampe pavée en pente douce le long des voies ou, à niveau, par un embranchement de la rue Hubert Stiernet. À l'opposé, il est relié à l'avenue par une autre rampe qui tourne en épingle à cheveux autour d'un réverbère électrique monumental en s'accompagnant de quelques marches. Celles-ci et la dernière section de la rampe sont bordées d'un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage..
Le passage, pavé comme les rampes, est divisé en deux par une enfilade de sept colonnes de granit poli à fût monolithe sur base octogonale et à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. d'inspiration médiévale, à astragale à trois baguettes, corbeille lisse et abaque polygonal en corne. Ces colonnes et la corniche en pierre blanche des murs carrelés blanchis supportent un quadrillage, sur deux plans, de poutres métalliques rivetées et peintes en noir. Ces poutres insèrent des caissons carrés émaillés blancs, de deux types, à rosaces ou palmettesOrnement symétrique dont la forme est proche de celle d’une palme. La palmette est parfois composée de feuilles d’acanthe.. Les entrées sont identiques: les premières colonnes et leur poutre de rive sont cantonnées de forts piliersSupport vertical de plan carré. qui portent des piédestaux sculptés d'une couronne et sommés d'un vase à têtes de lion et cordages, l'ensemble en pierre bleue.
Suite à la surélévation des voies en 1991-1992, les garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. aux motifs de feuillages très élaborés, qui relient les piédestaux (et prolongeaient ceux qui barraient l'avenue), ont été remontés en légère avancée au-dessus de panneaux neufs en zinc, à décor géométrique. Lors de cette modification, les poutres de rive ont vu leur ornementation simplifiée: des palmettesOrnement symétrique dont la forme est proche de celle d’une palme. La palmette est parfois composée de feuilles d’acanthe. reliées aux montants des garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... ont été supprimées; subsiste seule une suite de rosaces.
Posé sur un petit emmarchement de pierre bleue octogonal, le réverbère est traité en colonne: son fût de granit poli à départ polygonal se bague de coquillages en bronze et son chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. de même matériau, d'inspiration corinthienne, éclate littéralement en six bras de lumière, aujourd'hui privés de globe, et s'amortit en pinacleAmortissement élancé de plan carré ou polygonal. échevelé.
Classement 19.04.2007.
Historique
Ce souterrain pour piétons, destiné à remplacer un simple passage à niveau, est envisagé par le Conseil communal de Laeken dès 1901. Adjugés en 1911 par la Société des Chemins de Fer, les travaux sont achevés en 1913. À l'accès sud, ils ont nécessité la démolition d'une maison de garde-barrière et d'une habitation de l'avenue. Ces travaux accompagnent la mise en place sur l'avenue de nouvelles grilles de protection des voies, en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion., et de réverbères-colonnes à deux bras de lumière, en pierre et bronze, très ornementés, élaborés par Chambon également. Au-dessus des rampes du souterrain, le mur de soutènement des voies porte une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. de pierre bleue à désÉléments de pierre de section sensiblement carrée ou rectangulaire, disposés généralement aux angles d’un balcon. qui, au sud, se détache pour envelopper tout le dispositif de descente. Enfin un poste d'aiguillage situé rue Tacquet, aujourd'hui démoli, fait partie du projet. Les grilles et leurs réverbères ont été supprimés lors de la construction en 1935 du tunnel routier vers le plateau du Heysel. La balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. qui protégeait la rampe sud a presque disparu mais celle des murs de soutènement des voies et le parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. carrelé de ces derniers ont étés restaurés quasi à l'identique en 2004-2005.
Description
Établi perpendiculairement au chemin de fer, le passage s'atteint au nord depuis l'avenue de la Reine par une rampe pavée en pente douce le long des voies ou, à niveau, par un embranchement de la rue Hubert Stiernet. À l'opposé, il est relié à l'avenue par une autre rampe qui tourne en épingle à cheveux autour d'un réverbère électrique monumental en s'accompagnant de quelques marches. Celles-ci et la dernière section de la rampe sont bordées d'un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage..
Le passage, pavé comme les rampes, est divisé en deux par une enfilade de sept colonnes de granit poli à fût monolithe sur base octogonale et à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. d'inspiration médiévale, à astragale à trois baguettes, corbeille lisse et abaque polygonal en corne. Ces colonnes et la corniche en pierre blanche des murs carrelés blanchis supportent un quadrillage, sur deux plans, de poutres métalliques rivetées et peintes en noir. Ces poutres insèrent des caissons carrés émaillés blancs, de deux types, à rosaces ou palmettesOrnement symétrique dont la forme est proche de celle d’une palme. La palmette est parfois composée de feuilles d’acanthe.. Les entrées sont identiques: les premières colonnes et leur poutre de rive sont cantonnées de forts piliersSupport vertical de plan carré. qui portent des piédestaux sculptés d'une couronne et sommés d'un vase à têtes de lion et cordages, l'ensemble en pierre bleue.
Suite à la surélévation des voies en 1991-1992, les garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. aux motifs de feuillages très élaborés, qui relient les piédestaux (et prolongeaient ceux qui barraient l'avenue), ont été remontés en légère avancée au-dessus de panneaux neufs en zinc, à décor géométrique. Lors de cette modification, les poutres de rive ont vu leur ornementation simplifiée: des palmettesOrnement symétrique dont la forme est proche de celle d’une palme. La palmette est parfois composée de feuilles d’acanthe. reliées aux montants des garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... ont été supprimées; subsiste seule une suite de rosaces.
Posé sur un petit emmarchement de pierre bleue octogonal, le réverbère est traité en colonne: son fût de granit poli à départ polygonal se bague de coquillages en bronze et son chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. de même matériau, d'inspiration corinthienne, éclate littéralement en six bras de lumière, aujourd'hui privés de globe, et s'amortit en pinacleAmortissement élancé de plan carré ou polygonal. échevelé.
Classement 19.04.2007.
Sources
Archives
AAM/fonds Alban Chambon.
Ouvrages
CELIS, M., «Le passage piétonnier», in: CELIS, M., et al., Autour du parvis Notre-Dame à Laeken, Fondation Roi Baudouin/Crédit communal, Bruxelles, 1994, p. 20.
CULOT, M. [dir.], Schaerbeek. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980-1982, fiche 12.
MIDANT, J.-P., La fantastique architecture d'Alban Chambon, AAM, Bruxelles, 2009, pp. 242-244.
Périodiques
ABEELS, G., «Grootse werken in Laken», Laca Tijdingen, 4, 2001, pp. 6-10.
CANDAU, L., VAN KRIEKINGE, D., «De Koninginnelaan, een aanleg met hindernissen», Laca Tijdingen, 3, 1992, pp. 17-24.