Typologie(s)
maison d’habitation
Intervenant(s)
Jacques DUPUIS – architecte – 1955
Albert BONTRIDDER – architecte – 1964
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
modernisme d'après-guerre
Inventaire(s)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Extension Sud (Apeb - 2005-2008)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem), l’authenticité (idem + qualité d’exécution) et l’intégrité (état de conservation, éléments d’origine). Un bien possède également un intérêt artistique s’il intègre des œuvres d’art (sculptures, reliefs conçus pour le bien, etc.) ou des éléments décoratifs originaux ou particulièrement qualitatifs (vitraux signés, sgraffites, claire-voie, etc.).
- Esthétique Historiquement, cet intérêt était utilisé pour désigner des espaces verts de valeur et des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur. Mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. Une prise en compte d’autres intérêts s’impose : l’intérêt artistique, l’intérêt paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain et/ou naturel, les panoramas) et l’intérêt urbanistique (ensembles urbains spontanés ou organisés). Les critères de sélection suivants lui sont généralement associés : la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle.
- Historique Le bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe).
Recherches et rédaction
2006-2007
id
Urban : 16265
Description
Maison modernisteLe modernisme (à partir des années 1920) est un courant international prônant la suprématie de la fonction sur la forme. Il se caractérise par l’emploi de volumes géométriques élémentaires, de la toiture plate, des fenêtres en bandeau et des matériaux modernes comme le béton armé. à deux habitations, conçue par les architectes Jacques Dupuis et Albert Bontridder en 1964. Elle résulte de la profonde transformation d'une villa à trois façades de style régionaliste d'inspiration pittoresqueLe style cottage (de la fin du XIXe au milieu du XXe s.) s’inspire de l’architecture rurale, et particulièrement des « cottages » anglais. Il se caractérise par l’emploi d’éléments de bois ou de faux bois : garde-corps, colombages, fermes apparentes, etc. Des formes pittoresques, particulièrement celles des toitures, enrichissent les volumes., conçue en 1925 et déjà légèrement modifiée par J. Dupuis en 1955.
En 1964, les architectes aménagent deux logements séparés pour la famille Giron. Alors que le plan de la villa de 1925 est maintenu aux deux premiers niveaux, réservés aux parents, le troisième est transformé en appartement pour leur fils et sa famille. Le garage accolé à la façade latérale gauche de la villa en 1936, déjà agrandi par J. Dupuis en 1955, est alors une nouvelle fois prolongé vers la rue et deux étages s'y superposent, réservés à l'appartement. L'entrée de ce dernier est située à l'arrière du garage, au bout d'un passage occupant l'espace résiduel compris entre la maison et sa voisine de gauche.
L'élévation est entièrement réorganisée. Sa surface d'origine, en briques, est maintenue et agrandie à l'aide de briques de même format. L'ensemble est recouvert d'une peinture blanche. À gauche, la façade s'étire jusqu'à la maison voisine, formant vers celle-ci un pan de mur-écran masquant le passage, percé d'une porte surmontée d'une baie libreBaie qui n’est pas close par une menuiserie. grillagée.
À la saillie formée par le garage répond, à l'autre extrémité de la façade, un avant-corps d'un seul niveau, déjà présent dans la villa originelle. Tous deux sont reliés par une haute poutre en béton lavé. À mi-parcours de celle-ci, quatre colonnettesUne colonne est un support vertical formé d’un fût de plan circulaire ou polygonal et souvent d’un chapiteau et d’une base. Une colonnette désigne une petite colonne. en acier galvanisé soutiennent un auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. plat abritant l'entrée de l'habitation des parents. Aux étages, les larges baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. surmontant le garage, protégées par un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur..., contrastent avec le caractère fermé du reste de l'élévation. La porte-fenêtre centrale y rappelle, avec son linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. denticuléLes gouttes et denticules sont des éléments répétés sur les moulurations ou décorations. La goutte est tronconique. Elle se distingue du denticule qui est en forme de petit cube., la fenêtre principale de la villa de 1925. Celle-ci était flanquée de deux autres, aujourd'hui obturées, dont on distingue encore le linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie.. Sous la cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. se développe un registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. de baies en bandeauFenêtre percée sur une grande partie de la largeur de la façade et formant visuellement un bandeau., éclairant l'appartement. Un toit à deux versants décalés couvre le bâtiment, ménageant un second ruban de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement.. Les souchesPartie du conduit d’une cheminée émergeant du toit. de cheminée sont parées de briques rugueuses de ton brun-noir.
Les plafonds de l'auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. du rez-de-chaussée et de la cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. sont en planchettes de bois, de même que les portes piétonne et de garage. Garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en acier métallisé, tout comme à l'origine les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre., aujourd'hui remplacés en PVC.
La cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. de l'appartement ouvre, au premier étage, sur une chambre avec salle de bain, établie au-dessus du garage. Elle est aujourd'hui englobée dans l'habitation du bas. Au second, sous le toit, s'étend le reste de l'appartement : salle de séjour à l'arrière, ouvrant sur le jardin ; chambre, salle de bain et cuisine à l'avant.
En 1964, les architectes aménagent deux logements séparés pour la famille Giron. Alors que le plan de la villa de 1925 est maintenu aux deux premiers niveaux, réservés aux parents, le troisième est transformé en appartement pour leur fils et sa famille. Le garage accolé à la façade latérale gauche de la villa en 1936, déjà agrandi par J. Dupuis en 1955, est alors une nouvelle fois prolongé vers la rue et deux étages s'y superposent, réservés à l'appartement. L'entrée de ce dernier est située à l'arrière du garage, au bout d'un passage occupant l'espace résiduel compris entre la maison et sa voisine de gauche.
L'élévation est entièrement réorganisée. Sa surface d'origine, en briques, est maintenue et agrandie à l'aide de briques de même format. L'ensemble est recouvert d'une peinture blanche. À gauche, la façade s'étire jusqu'à la maison voisine, formant vers celle-ci un pan de mur-écran masquant le passage, percé d'une porte surmontée d'une baie libreBaie qui n’est pas close par une menuiserie. grillagée.
À la saillie formée par le garage répond, à l'autre extrémité de la façade, un avant-corps d'un seul niveau, déjà présent dans la villa originelle. Tous deux sont reliés par une haute poutre en béton lavé. À mi-parcours de celle-ci, quatre colonnettesUne colonne est un support vertical formé d’un fût de plan circulaire ou polygonal et souvent d’un chapiteau et d’une base. Une colonnette désigne une petite colonne. en acier galvanisé soutiennent un auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. plat abritant l'entrée de l'habitation des parents. Aux étages, les larges baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. surmontant le garage, protégées par un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur..., contrastent avec le caractère fermé du reste de l'élévation. La porte-fenêtre centrale y rappelle, avec son linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. denticuléLes gouttes et denticules sont des éléments répétés sur les moulurations ou décorations. La goutte est tronconique. Elle se distingue du denticule qui est en forme de petit cube., la fenêtre principale de la villa de 1925. Celle-ci était flanquée de deux autres, aujourd'hui obturées, dont on distingue encore le linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie.. Sous la cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. se développe un registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. de baies en bandeauFenêtre percée sur une grande partie de la largeur de la façade et formant visuellement un bandeau., éclairant l'appartement. Un toit à deux versants décalés couvre le bâtiment, ménageant un second ruban de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement.. Les souchesPartie du conduit d’une cheminée émergeant du toit. de cheminée sont parées de briques rugueuses de ton brun-noir.
Les plafonds de l'auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. du rez-de-chaussée et de la cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. sont en planchettes de bois, de même que les portes piétonne et de garage. Garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en acier métallisé, tout comme à l'origine les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre., aujourd'hui remplacés en PVC.
La cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. de l'appartement ouvre, au premier étage, sur une chambre avec salle de bain, établie au-dessus du garage. Elle est aujourd'hui englobée dans l'habitation du bas. Au second, sous le toit, s'étend le reste de l'appartement : salle de séjour à l'arrière, ouvrant sur le jardin ; chambre, salle de bain et cuisine à l'avant.
Sources
Archives
AVB/TP 31610 (1925), 63059 (1955), 80909 (1964).
Ouvrages
Cohen, M., Thomaes, J., Jacques Dupuis l'architecte, La lettre volée, Ministère de la Communauté française, Bruxelles, 2000, pp. 277-279, 358.
Périodiques
« Transformation et rehaussement d'une habitation », La Maison, 6, 1969, pp. 246-247.