Recherches et rédaction
2009
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire
La rue des Guildes relie la rue de la Pacification au carrefour formé par les rues Willems, Bonneels, des Éburons et le square Gutenberg. La majorité des bâtiments de l'artère se situe sur le territoire de la Ville de Bruxelles. La frontière avec Saint-Josse-ten-Noode traverse diagonalement les constructions situées du côté pair, ne laissant sur le territoire de cette commune que le premier immeuble de la rue (voir n°s 2 et rue de la Pacification 36), ainsi qu'une portion du dernier (voir n°s 38 et rue Willems 64).
Définie en 1853, la frontière communale coïncidait à l'origine avec le tracé de l'impasse de l'Étang. Ce cul-de-sac donnant sur la chaussée d'Etterbeek, à l'extrémité du grand étang de Saint-Josse, était bordé, sur son côté nord, par des constructions édifiées avant 1836 pour certaines et jusqu'en 1860 pour les autres. Côté sud, l'impasse longeait une succession de petites pièces d'eau.
En 1874, Messieurs Allart et De Bruyn, propriétaires de l'impasse, proposent à la commune de Saint-Josse-ten-Noode de transformer celle-ci en une rue. Cette demande s'inscrit dans le projet, envisagé dès 1864, de percement de la rue Willems sur Saint-Josse et de prolongement, sur Bruxelles, de la rue Philippe le Bon au-delà de ce qui était encore la chaussée d'Etterbeek – tronçon qui deviendra ultérieurement le square Gutenberg. La nouvelle artère devait, dans ce cadre, aboutir sur la rue Willems.
Favorable au projet, la commune de Saint-Josse souhaite cependant attendre l'approbation du plan d'aménagement du quartier Nord-Est, alors en cours d'étude à la Ville de Bruxelles, avant de donner son feu vert. Elle propose en outre à la Ville d'incliner quelque peu l'axe de la voie vers le sud, de manière à la faire déboucher sur le carrefour des futures rues Willems et Philippe le Bon prolongée. Cette rotation pourrait, suggère la commune, s'accompagner d'un déplacement de la limite communale.
Le tracé de la nouvelle artère, qui prend le nom de rue des Guildes, tout comme ceux des rues Willems et Philippe le Bon prolongée, est repris par l'architecte Gédéon Bordiau dans son plan d'aménagement du quartier Nord-Est, approuvé par l'arrêté royal du 20.12.1875. La limite communale n'est cependant pas rectifiée.
Sur les plans dressés par l'Institut cartographique militaire en 1881 puis 1894, impasse et rue coexistent, les constructions de la première n'étant pas encore démolies, la seconde n'étant pas encore bâtie. L'impasse n'est supprimée que plusieurs années plus tard, par l'arrêté royal du 18.09.1901.
La rue porte un nom historique, tout comme la plupart des artères du quartier, baptisées en lien avec l'histoire du jeune État belge ou celle, plus ancienne, des régions dans lesquelles il se situe. Adoptée par arrêtés du Collège de la Ville de Bruxelles des 14.04 et 15.05.1877, sa dénomination renvoie aux guildes, associations de corps de métiers au Moyen-Âge.
Les habitations de l'artère ont été érigées en deux phases, de 1899 à 1913 puis de 1924 à 1935.
À l'exception des n°s 2 et 4-4a, le côté pair est entièrement bâti sur demande de la famille Tircher, entre 1904 et 1913, de maisons d'inspiration majoritairement néoclassique. Parmi elles, les n°s 6 à 22 sont conçus par l'architecte Georges Barth (voir n°s 10 à 14, 18 et 22).
Côté impair, la seconde moitié de la rue présente un aspect éclectique. L'architecte L. Duwaerts y signe un ensemble de quatre maisons en 1905 (voir n°s 15 à 21). Dès 1889, la première moitié est, quant à elle, occupée par un dépôt de tramways à traction chevaline, implanté par la Société générale des Chemins de fer économiques sur un vaste terrain à l'angle de la rue de la Pacification. Ses infrastructures sont fréquemment agrandies jusqu'en 1898. En 1909, le site est profondément remanié suite à l'instauration de la traction électrique sur la ligne « Bourse – place Saint-Josse ». Le dépôt est supprimé vers 1911, laissant la place, dans l'entre-deux-guerres, à des maisons d'inspiration Art Déco (voir n°s 3, 5, 7) ou Beaux-Arts (voir n° 9-11).
Définie en 1853, la frontière communale coïncidait à l'origine avec le tracé de l'impasse de l'Étang. Ce cul-de-sac donnant sur la chaussée d'Etterbeek, à l'extrémité du grand étang de Saint-Josse, était bordé, sur son côté nord, par des constructions édifiées avant 1836 pour certaines et jusqu'en 1860 pour les autres. Côté sud, l'impasse longeait une succession de petites pièces d'eau.
En 1874, Messieurs Allart et De Bruyn, propriétaires de l'impasse, proposent à la commune de Saint-Josse-ten-Noode de transformer celle-ci en une rue. Cette demande s'inscrit dans le projet, envisagé dès 1864, de percement de la rue Willems sur Saint-Josse et de prolongement, sur Bruxelles, de la rue Philippe le Bon au-delà de ce qui était encore la chaussée d'Etterbeek – tronçon qui deviendra ultérieurement le square Gutenberg. La nouvelle artère devait, dans ce cadre, aboutir sur la rue Willems.
Favorable au projet, la commune de Saint-Josse souhaite cependant attendre l'approbation du plan d'aménagement du quartier Nord-Est, alors en cours d'étude à la Ville de Bruxelles, avant de donner son feu vert. Elle propose en outre à la Ville d'incliner quelque peu l'axe de la voie vers le sud, de manière à la faire déboucher sur le carrefour des futures rues Willems et Philippe le Bon prolongée. Cette rotation pourrait, suggère la commune, s'accompagner d'un déplacement de la limite communale.
Le tracé de la nouvelle artère, qui prend le nom de rue des Guildes, tout comme ceux des rues Willems et Philippe le Bon prolongée, est repris par l'architecte Gédéon Bordiau dans son plan d'aménagement du quartier Nord-Est, approuvé par l'arrêté royal du 20.12.1875. La limite communale n'est cependant pas rectifiée.
Sur les plans dressés par l'Institut cartographique militaire en 1881 puis 1894, impasse et rue coexistent, les constructions de la première n'étant pas encore démolies, la seconde n'étant pas encore bâtie. L'impasse n'est supprimée que plusieurs années plus tard, par l'arrêté royal du 18.09.1901.
La rue porte un nom historique, tout comme la plupart des artères du quartier, baptisées en lien avec l'histoire du jeune État belge ou celle, plus ancienne, des régions dans lesquelles il se situe. Adoptée par arrêtés du Collège de la Ville de Bruxelles des 14.04 et 15.05.1877, sa dénomination renvoie aux guildes, associations de corps de métiers au Moyen-Âge.
Les habitations de l'artère ont été érigées en deux phases, de 1899 à 1913 puis de 1924 à 1935.
À l'exception des n°s 2 et 4-4a, le côté pair est entièrement bâti sur demande de la famille Tircher, entre 1904 et 1913, de maisons d'inspiration majoritairement néoclassique. Parmi elles, les n°s 6 à 22 sont conçus par l'architecte Georges Barth (voir n°s 10 à 14, 18 et 22).
Côté impair, la seconde moitié de la rue présente un aspect éclectique. L'architecte L. Duwaerts y signe un ensemble de quatre maisons en 1905 (voir n°s 15 à 21). Dès 1889, la première moitié est, quant à elle, occupée par un dépôt de tramways à traction chevaline, implanté par la Société générale des Chemins de fer économiques sur un vaste terrain à l'angle de la rue de la Pacification. Ses infrastructures sont fréquemment agrandies jusqu'en 1898. En 1909, le site est profondément remanié suite à l'instauration de la traction électrique sur la ligne « Bourse – place Saint-Josse ». Le dépôt est supprimé vers 1911, laissant la place, dans l'entre-deux-guerres, à des maisons d'inspiration Art Déco (voir n°s 3, 5, 7) ou Beaux-Arts (voir n° 9-11).
Sources
Archives
AVB/TP impasse de l'Étang : 26339 (1872-1874) ; dépôt de tramways : 18564 (1889-1909) ; 6 : 12008 (1913) ; 24 à 30 : 12009 (1905).
AVB/Bulletin communal de Bruxelles, 1877, t. I, p. 316.
Cartes / plans
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1881 (Bibliothèque royale de Belgique, Section Cartes et Plans).
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1894 (AVB/TP 16767).
AVB/TP impasse de l'Étang : 26339 (1872-1874) ; dépôt de tramways : 18564 (1889-1909) ; 6 : 12008 (1913) ; 24 à 30 : 12009 (1905).
AVB/Bulletin communal de Bruxelles, 1877, t. I, p. 316.
Cartes / plans
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1881 (Bibliothèque royale de Belgique, Section Cartes et Plans).
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1894 (AVB/TP 16767).