Recherches et rédaction
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La r. des étudiants monte de la r. de l'Hôtel des Monnaies à la pl. Louis Morichar.
À l'instar des rues voisines, elle tire son nom de la présence dans le périmètre d'établissements scolaires, dont les Écoles moyennes occupant l'intérieur de l'îlot défini par les r. des Étudiants et de la Rhétorique.
Le tracé de la rue est décrété par l'AR du 21.04.1862, dans le cadre du plan général d'alignement des nouvelles voies à ouvrir dans le quartier circonscrit par les ch. de Waterloo et de Charleroi, l'av. Louise et le bd de Waterloo.
La rue s'urbanise en deux vagues distinctes : les années 1870-1880 correspondent à la 1re période de construction, caractérisée par des habitations à façade d'inspiration néoclassique peu ornementée, comme le no 5, une vaste maison de 1884, le no 7, exhaussé d'un étage en 1929, anc. identique au no 9, tous deux de 1876. Certains de ces bâtiments ont subi des modifications, comme les nos 11 et 13, des maisons jumelles de 1876, parées de briquettes.
La seconde phase de construction, au cours des années 1890 et 1900, coïncide avec l'érection d'un bâti tantôt d'inspiration néoclassique, tels les nos 6 de 1903, 8 de l'arch. Jean Maelschalck en 1904 (voir DE KEYSER, G., 1996) et 20 de 1894, tantôt éclectique à façade polychrome, de composition asymétrique, tel le no 10 (1901). Quelques maisons, plus cossues, sont assez similaires à celles qui cernent la pl. Morichar (voir nos 22, 24, 26).
Aux nos 15 à 19, une extension est bâtie dans les années 1960 dans la cour de l'Athénée royal Paul Delvaux (voir r. de la Rhétorique no 14-16) et occupe la majeure partie du front de bâtisse sud. Ce morne bâtiment des années 1960 abrite classes, cuisines et conciergerie.
Au no 14-14a se dresse le centre de santé et d'hébergement Jacques Franck, installé dans un des bâtiments de l'établissement religieux du Cénacle, conçu en 1899 par l'arch. Émar Collès (selon De Keyser, G., 1996). Ce complexe de style néogothique s'étendait sur un vaste terrain compris entre les r. de l'Hôtel des Monnaies, de Parme et des Étudiants. Le bâtiment donnant dans cette dernière rue présente un plan en U autour d'une cour intérieure. L'aile qui borde celle-ci à l'ouest est ouverte d'une arcade au r.d.ch., celle située à l'est abritait une chapelle dotée d'un chœur de plan polygonal. L'ensemble a été profondément rénové en 1967, par l'arch. L. H. Kuypers, qui rhabille notamment la façade à front de rue de plaquettes bleu clair. L'établissement comptait également, vers la r. de l'Hôtel des Monnaies, un bâtiment composé de quatre ailes autour d'une cour centrale, act. remplacé par l'École du Parvis, conçue en 1969 par le même arch. (voir r. de l'Hôtel des Monnaies). Le reste du terrain, qui était aménagé en jardin, correspond à l'act. Parc Pierre Paulus (voir r. de Parme no 69).
Soulignons enfin la disparition après 1960 de deux immeubles de 1903, situés à l'angle de la r. de Parme, par l'arch. Pierre F. Vandenbroeck (selon DE KEYSER, G., 1996) aux nos 36 et 38. Ces parcelles sont aujourd'hui aménagées en un petit espace vert prolongeant le parc Paulus.
Sources
ACSG/Urb. 5 : 663 (1884) ; 8 : 5 (1904) ; 7, 9 : 3616 (1876) ; 9 : 207 (1929) ; 10 : 64 (1901) ; 11 : 3246 (1876) ; 13 : 3429 (1876) ; 14-14a : – (1967) ; 20 : 3550 (1894) ; 36, 38 : 1 (1903).
ACSG/TP. (Fonds non classé).
Collection cartes postales Dexia Banque.
Ouvrages
BERNIER, F., Monographie de Saint-Gilles-lez-Bruxelles, P. Weissenbruch, Bruxelles, 1904, pp. 91-140.
MOMMENS, G., Les transformations et embellissements de Saint-Gilles-lez-Bruxelles, 1885-1905, Bruxelles, 1905, pp. 7-8.
Saint-Gilles. Ensembles urbanistiques et architecturaux remarquables, ERU asbl, Bruxelles, 1988, p. 174.