Recherches et rédaction
2009-2011
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireCette artère est perpendiculaire aux chaussées d’Ixelles et de Wavre qu’elle relie. En forte pente au-delà de la rue Sans Souci, elle croise plusieurs rues, dont la rue du Trône. Sa partie terminale enjambe la ligne ferroviaire Bruxelles-Luxembourg.
À l’origine, une partie de cette rue (jusqu’à la rue Sans Souci) et l’actuelle rue de la Croix formait une seule et même artère: la Hollestraat ou Hoelstraat (mentionnée pour la première fois en 1461). Durant la première moitié du XIXe siècle, la partie de cette rue correspondant à l’actuelle rue de la Croix est rebaptisée chemin du Foin tandis que celle correspondant à l’actuelle rue du Viaduc reçoit le nom de chemin de la Récolte (plan de Bouge, 1816 et 1823). Ces dénominations témoignent du caractère rural de la commune d’Ixelles que ces chemins traversaient du nord-est au sud-ouest. Plus tard, ces deux tronçons sont à nouveau réunis, cette fois sous le nom de Kruisstraet (plan Vandermaelen, 1837), avant de devenir finalement la rue de la Croix et la rue du Viaduc. Les dimensions et le tracé actuels de la rue du Viaduc ont été fixés par les arrêtés royaux des 04.11.1844 et 18.12.1847. Plus tard, la Commune procédera encore à quelques expropriations et adaptations ratifiées par l’arrêté royal du 05.02.1866 (expropriation et rectification du tracé du début de la rue) et les arrêtés royaux des 02.07.1868 et 18.03.1869 (portant sur des expropriations et une rectification du tracé à hauteur du croisement avec la rue de Venise).
Son nom renvoie au viaduc qui, au bout de la rue, enjambe la ligne ferroviaire Bruxelles-Luxembourg (aménagée entre 1846 et 1854; voir LE ROY, 1885, p. 209).
Les vestiges archéologiques les plus anciens – tombes et fragments de poteries – ont été mis au jour à hauteur de la chaussée de Wavre n°205 et de la rue du Viaduc (GUILLAUME, A., MEGANCK, M., 2005, pp. 43-44).
À l’angle de la chaussée d’Ixelles se dressait autrefois une chapelle dédiée à Sint-Jans-ten-Hoele, mentionnée pour la première fois au XIVe siècle. À la fin du XVIIe siècle, elle céda la place à la maison de campagne (disparue depuis) de la famille Vanderstraeten (GUILLAUME, A., MEGANCK, M., 2005, p. 47). Il est probable qu’un lien existe entre cette chapelle et la première dénomination de la rue (Hoelstraat).
Les plus anciennes demandes de permis de bâtir conservées datent de 1853. Le bâti est de style principalement néoclassique, constitué de maisons bourgeoises de gabarit plutôt modeste et de grandes maisons ouvrières. La plupart de ces maisons ont été toutefois réenduites ou revêtues de briquettes.
Les nos27-29 à 49 et 51 à 77 de la rue du Viaduc faisaient partie de la cité Gomand, l’une des premières cités ouvrières de la région bruxelloise.
Nombre de devantures, dont certaines en bois datant des environ de 1900 (nos33, 42, 44, 45 – 1903, 64, 81, 99, 101, 107, 137 et 147) et d’autres des années 1920 (nos43 et 47, toutes deux de 1928) et 1930 (n°5, 1936), ont défié le temps.
La dernière partie de la rue, juste en amont du pont, est dominée par une ancienne maison de campagne de style néoclassique et, de l’autre côté, par l’épais et haut mur d’enceinte en briques du couvent des Pères du Saint-Sacrement (voir chaussée de Wavre no203-205).
Sources
Archives
ACI/Urb. 5: 306-5; 42: 306-42; 44: 306-44; 43: 306-43; 45: 306-45; 64: 306-64; 107: 306-107; 147: 306-147.
ACI/TP Historique des rues (1925).
ACI/TP 306.
Ouvrages
GUILLAUME, A., MEGANCK, M., et al., Atlas du sous-sol archéologique de la Région de Bruxelles:15 Ixelles, Bruxelles, 2005.