Rue de Praetere

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventairePartagée entre les territoires d'Ixelles, de Bruxelles et d'Uccle, la rue De Praetere relie, suivant un tracé rectiligne, la rue Paul Lauters à la chaussée de Waterloo (La Bascule).

Elle fait partie du quartier de la rue de l'Abbaye qui constituait la pointe ultime de la zone prise en compte par le Plan général d'alignement pour l'ouverture de rues et places sur le territoire compris entre l'avenue de la Cambre et les chaussées de Waterloo et de Charleroi, soit le plan du quartier dit Ten Bosch, approuvé par l'arrêté royal du 20.02.1864.

L'ouverture de la rue De Praetere fut décrétée quelques années plus tard par l'arrêté royal du 03.04.1872, modifié par celui du 14.10.1874.

En séance du Conseil communal du 31.08.1906, la rue est dénommée en mémoire du peintre animalier Edmond De Praetere (Courtrai, 1826 – Ixelles, 1888) qui passa les quinze dernières années de sa vie à Ixelles. L'ensemble des biens de l'artiste, constitué de tableaux, esquisses, dessins, ainsi que la collection complète des œuvres et objets d'art lui ayant appartenu, fut confié à la commune d'Ixelles qui transforma l'ancien abattoir en musée afin de les y abriter (voir rue Jean Van Volsem n^o 71). Cette donation, votée par le Conseil communal le 05.04.1892 et approuvée par l'arrêté royal du 23 mai suivant, constitue le noyau de base des actuelles collections permanentes du musée communal.

La rue commence à se construire, à partir des années 1890, de quelques maisons particulières de style éclectique – les premières étant le n^o 7 (1894) et le n^o 9 (1893). Une phase de construction plus intense, située aux environs de 1925, regroupe des maisons de haut standing formant une enfilade particulièrement remarquable (voir n^os 10 à 24). Certains de ces immeubles, qui illustrent les grandes tendances architecturales de l'entre-deux-guerres – à savoir les styles Beaux-Arts, moderniste et traditionaliste –, sont signés par des architectes de renom tels que Georges Hobé (voir n^o 24), Adrien Blomme (voir n^o 16) ou Jean-Jules Eggericx (voir n^o 18-20). Ce bâti se complète de plusieurs immeubles à appartements construits dans les années 1950 et 1960 (voir n^o 38 et, par exemple, n^o 25 et n^os 28 à 36).