Recherches et rédaction
2010-2012
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Inscrit entre les boulevards Général Wahis et Brand Whitlock, le boulevard Auguste Reyers s'étend de la place Général Meiser et la chaussée de Louvain jusqu'au milieu du square Vergote, marquant la frontière avec Woluwe-Saint-Lambert. Sur son côté impair aboutissent successivement, suivant un schéma rayonnant, la rue du Saphir, les avenues de l'Émeraude, Émile Max, de l'Opale, Adolphe Lacomblé et du Diamant. Le boulevard croise ensuite l'avenue de Roodebeek. À son extrémité aboutit la rue Général Gratry. Côté pair, le boulevard est longé par le site de la RTBF-VRT, ancien Tir national, compris entre la place des Carabiniers d'un côté, la rue Colonel Bourg et l'arrivée de l'autoroute E40 de l'autre. Enfin, l'avenue des Cerisiers débouche au carrefour formé avec l'avenue de Roodebeek.
Avec les boulevards Général Wahis et Lambermont, le boulevard Auguste Reyers constitue la section schaerbeekoise du grand boulevard circulaire proposé en 1866 par l'inspecteur-voyer Victor Besme dans son Plan d'ensemble pour l'extension et l'embellissement de l'Agglomération bruxelloise. Si son tronçon longeant le Tir national, entre l'avenue de Roodebeek et la chaussée de Louvain, est déjà décrété par l'arrêté royal du 31.12.1889, le reste du futur boulevard Auguste Reyers n'est percé qu'à partir de 1909. Le chantier avait été attribué en 1906 à l'entrepreneur Edmond Parmentier par délibération communale, en vertu de conventions conclues avec l'État. Les travaux avaient dû être reportés suite à un problème d'expropriation, tranché par l'arrêté royal du 18.09.1908. Le boulevard est doté d'un terre-plein planté d'arbres et une zone de recul de 9,50mètres est réservée pour le bâti. À l'origine dénommée boulevard Militaire, l'artère est rebaptisée en séance du Collège communal du 10.11.1911 en hommage à un militaire belge, bourgmestre de Schaerbeek de 1909 à 1921, Auguste Reyers (Aarschot, 1843 – Schaerbeek, 1924).
Décidée en 1950, la création de l'autoroute Bruxelles-Liège, dénommée E5 puis E40, est mise à l'étude à partir de 1964 et réalisée suivant un plan quinquennal de 1969 à 1973. L'arrivée en ville de l'E40, buttant littéralement sur le boulevard Reyers, nécessite un réaménagement de la zone. De nombreux projets sont envisagés par l'Administration des Routes du Ministère des Travaux publics, ainsi que quelques contre-projets par la Commune de Schaerbeek. Comme les autres artères de ceinture, le boulevard Reyers est transformé en autoroute urbaine. L'E40 est canalisée en tunnels sous le boulevard, qui débouchent en trémies symétriques vers la place Meiser et vers le square Vergote. Afin de dégager le carrefour formé par les avenues de Roodebeek, du Diamant et des Cerisiers, un viaduc est envisagé dès 1967 entre la rue Général Gratry et l'avenue de l'Opale et construit au début des années 1970. Enfin, à l'angle de l'avenue du Diamant est établie une station sous-terraine de pré-métro, mise en service en 1972.
Le boulevard connaît une première phase de construction dans les années 1920 et 1930. La première décennie voit principalement l'édification de maisons bourgeoises et d'hôtels de maître, la seconde celle d'immeubles à logements multiples allant de la maison de rapport au vaste complexe d'appartements. Quelques groupes d'immeubles de cette époque se démarquent par leur qualité et leur bonne conservation: les nos169 à 179, 183 à 193 et 201 à 205 (voir ces numéros). Le style des constructions oscille entre Beaux-Arts, Art Déco et modernisme. Parmi le bâti de style Beaux-Arts, citons les nos108 (architecte Raymond Joris, 1926), 120 (architecte Eugène Van Dievoet, 1922) ou encore 156 (architecte J.-B. Tilman, 1923). Le no114-116 est conçu en 1923 par l'entrepreneur Charles Moerman en ensemble avec le no118, aujourd'hui surhaussé. L'Art Déco est quant à lui bien illustré par les nos110 (architecte Ed.Bernard, 1929) et 158 (architecte De Boelpaepe, 1931).
La Seconde Guerre mondiale ralentit les travaux, sans les arrêter complètement. Des années 1950 à 1970, l'urbanisation se poursuit par l'édification de vastes immeubles à appartements, ainsi que de quelques immeubles de bureaux, remplaçant parfois des maisons particulières. C'est le cas du no137-147, un imposant immeuble de flats implanté à l'angle de l'avenue du Diamant (architecte Meurice, 1977), actuellement une séniorie. De nombreuses habitations sont aujourd'hui transformées en bureaux.
Occupant la majeure partie du côté pair de l'artère, le complexe de la radio et de la télévision belges, actuelles RTBF et VRT, s'est implanté à partir des années 1960 sur la vaste plaine laissée libre par la démolition du Tir national, édifié en 1888-1889 (voir no52).
Avec les boulevards Général Wahis et Lambermont, le boulevard Auguste Reyers constitue la section schaerbeekoise du grand boulevard circulaire proposé en 1866 par l'inspecteur-voyer Victor Besme dans son Plan d'ensemble pour l'extension et l'embellissement de l'Agglomération bruxelloise. Si son tronçon longeant le Tir national, entre l'avenue de Roodebeek et la chaussée de Louvain, est déjà décrété par l'arrêté royal du 31.12.1889, le reste du futur boulevard Auguste Reyers n'est percé qu'à partir de 1909. Le chantier avait été attribué en 1906 à l'entrepreneur Edmond Parmentier par délibération communale, en vertu de conventions conclues avec l'État. Les travaux avaient dû être reportés suite à un problème d'expropriation, tranché par l'arrêté royal du 18.09.1908. Le boulevard est doté d'un terre-plein planté d'arbres et une zone de recul de 9,50mètres est réservée pour le bâti. À l'origine dénommée boulevard Militaire, l'artère est rebaptisée en séance du Collège communal du 10.11.1911 en hommage à un militaire belge, bourgmestre de Schaerbeek de 1909 à 1921, Auguste Reyers (Aarschot, 1843 – Schaerbeek, 1924).
Décidée en 1950, la création de l'autoroute Bruxelles-Liège, dénommée E5 puis E40, est mise à l'étude à partir de 1964 et réalisée suivant un plan quinquennal de 1969 à 1973. L'arrivée en ville de l'E40, buttant littéralement sur le boulevard Reyers, nécessite un réaménagement de la zone. De nombreux projets sont envisagés par l'Administration des Routes du Ministère des Travaux publics, ainsi que quelques contre-projets par la Commune de Schaerbeek. Comme les autres artères de ceinture, le boulevard Reyers est transformé en autoroute urbaine. L'E40 est canalisée en tunnels sous le boulevard, qui débouchent en trémies symétriques vers la place Meiser et vers le square Vergote. Afin de dégager le carrefour formé par les avenues de Roodebeek, du Diamant et des Cerisiers, un viaduc est envisagé dès 1967 entre la rue Général Gratry et l'avenue de l'Opale et construit au début des années 1970. Enfin, à l'angle de l'avenue du Diamant est établie une station sous-terraine de pré-métro, mise en service en 1972.
Le boulevard connaît une première phase de construction dans les années 1920 et 1930. La première décennie voit principalement l'édification de maisons bourgeoises et d'hôtels de maître, la seconde celle d'immeubles à logements multiples allant de la maison de rapport au vaste complexe d'appartements. Quelques groupes d'immeubles de cette époque se démarquent par leur qualité et leur bonne conservation: les nos169 à 179, 183 à 193 et 201 à 205 (voir ces numéros). Le style des constructions oscille entre Beaux-Arts, Art Déco et modernisme. Parmi le bâti de style Beaux-Arts, citons les nos108 (architecte Raymond Joris, 1926), 120 (architecte Eugène Van Dievoet, 1922) ou encore 156 (architecte J.-B. Tilman, 1923). Le no114-116 est conçu en 1923 par l'entrepreneur Charles Moerman en ensemble avec le no118, aujourd'hui surhaussé. L'Art Déco est quant à lui bien illustré par les nos110 (architecte Ed.Bernard, 1929) et 158 (architecte De Boelpaepe, 1931).
La Seconde Guerre mondiale ralentit les travaux, sans les arrêter complètement. Des années 1950 à 1970, l'urbanisation se poursuit par l'édification de vastes immeubles à appartements, ainsi que de quelques immeubles de bureaux, remplaçant parfois des maisons particulières. C'est le cas du no137-147, un imposant immeuble de flats implanté à l'angle de l'avenue du Diamant (architecte Meurice, 1977), actuellement une séniorie. De nombreuses habitations sont aujourd'hui transformées en bureaux.
Occupant la majeure partie du côté pair de l'artère, le complexe de la radio et de la télévision belges, actuelles RTBF et VRT, s'est implanté à partir des années 1960 sur la vaste plaine laissée libre par la démolition du Tir national, édifié en 1888-1889 (voir no52).
Sources
Archives
ACS/Urb. 108: 18-108; 110: 18-110; 114-116, 118: 18-114-118; 120: 18-120; 137-147: 18-137; 156: 18-156; 158: 18-158.
ACS/TP Autoroute Bruxelles-Liège, Tir national, 18, 235.
ACS/TP Caisse V, plans 17, 21 et 25.
ACS/TP Infrastructure 176, 229, 232, 386.
ACS/Bulletin communal de Schaerbeek, 1906, pp. 470-473, 619-621, 780-781, 1042-1043.
Maison des Arts de Schaerbeek/fonds local.
Ouvrages
RANIERI, L., Léopold II urbaniste, Hayez, Bruxelles, 1973, pp. 59-74.
DEMEY, T., Bruxelles, chronique d'une capitale en chantier, t. 2, Paul Legrain, Bruxelles, 1992, pp. 33-40.
Cartes / plans
Plan de la commune de Schaerbeek 1899 (ACS/TP).