Rue Jan Bollen

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventairePrésentant un tracé irrégulier, la rue Jan Bollen relie la rue Léopold I^er au carrefour formé par les rues Fransman, Mode Vliebergh, Thys-Vanham et Steyls, cette dernière située dans son prolongement. Elle croise sur son parcours le boulevard Émile Bockstael. Le premier tronçon de la rue est partiellement longé, au nord, par la ligne de chemin de fer Bruxelles-Gand, tandis que le second enjambe le raccordement à cette dernière de la ligne de ceinture ouest.

L’artère trouve son origine dans un ancien chemin baptisé Laqué wegel, établi dans le prolongement de la Groenen weg, actuelle rue Steyls. En 1892, le chemin reçoit la dénomination de rue du Baromètre. C’est pendant ou au lendemain de la Première Guerre mondiale que cette rue reçoit sa dénomination définitive, en l’honneur de Jan Bollen (1856-1914), chanteur d’opéra qui fut échevin à Laeken de 1912 à 1914.

La rue est essentiellement bâtie de maisons modestes, le plus souvent de style néoclassique, parfois éclectique, conçues entre 1893 et 1906, souvent en ensembles. Parmi elles, pointons les n^os19 à 23 (1896), ainsi que le n^o34, doté d’une annexe arrière à usage de repasserie en 1906. Au n^o63 se trouve l’ancienne maison de campagne d’un certain G. Wielemans, une villa implantée en retrait de l’alignement avant 1893. Sur la partie est de son terrain (n^o51), le long du chemin de fer, fut conçue en 1928 la manufacture de dentelles E. Betz et C^ie (architecte Raymond Thibaut), aujourd’hui fort transformée. En 1941, la villa fut achetée et transformée par les Établissements Florent Blanckaert, manufacture de couleurs et vernis, établie dans l’îlot, au n^o6-8 rue Mode Vliebergh. À noter que le pont du chemin de fer est doté de garde-corps récents à balustrades de pierre bleue et muret de briques, vraisemblablement refaits à l’identique.