Recherches et rédaction
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La rue des Artistes débute à hauteur du square du Cardinal
Cardijn, dans l’axe de la drève Sainte-Anne, puis oblique vers l’ouest, formant
un large pan coupé, pour continuer en droite ligne jusqu’au boulevard Émile Bockstael. Elle
rencontre sur son parcours la rue du Verdier, le square Prince Charles, les
rues des Chrysanthèmes et Karel Bogaerd.
Le tronçon de la rue des Artistes compris entre les actuelles rues du Verdier (anciennement
rue Médori) et des Chrysanthèmes est percé vers 1892, date à laquelle il reçoit
sa dénomination, en référence aux nombreux artistes ayant vécu ou
travaillé dans la commune. Vers 1905, la rue est prolongée en droite
ligne jusqu’au nouveau boulevard Émile
Bockstael. Quant à la première partie de l’artère, il s’agissait à l’origine de
l’amorce de la drève Sainte-Anne, à hauteur de l’ancienne église
Notre-Dame de Laeken, tronçon qui fut rebaptisé place Léopold,
vraisemblablement dans la seconde moitié des années 1860 en hommage au roi
Léopold Ier, décédé en 1865. Ce n’est qu’en 1916 que la place
Léopold devient le début de la rue des Artistes. Vers 1950, en vertu d’un
arrêté royal du 15.12.1937, la portion de rue à hauteur du pan coupé (nos12
à 24) est élargie par la suppression de la partie sud de la rue du Verdier, une
opération permettant le passage du nouveau collecteur du Molenbeek, un ruisseau
qui passait au nord de la rue des Artistes et qui coule désormais sous celle-ci.
Notons enfin que, par arrêté du Collège de la Ville de Bruxelles du
30.10.1981, le petit îlot compris entre l’amorce de la rue des Artistes,
l’avenue du Parc royal et le cimetière est denommé square du Cardinal Cardijn, en
hommage à l’homme d’église qui habita au no4 de la rue des
Artistes (voir ce numéro).
Le premier îlot que borde la rue côté pair est majoritairement occupé par le
cimetière de Laeken (voir notice). Au no6 se trouve le
presbytère de l’église Notre-Dame (voir ce numéro), suivi de deux ensembles de
maisons conçus respectivement en 1894 et 1906 pour la Fabrique d’église (voir nos8,
10 et 12 à 24). De part et d’autre du mur qui clôture le cimetière entre les nos40
et 44, s’alignent de modestes maisons néoclassiques des années 1890-1900, pour
la plupart fort transformées. Côté impair, la rue longe le square Prince
Charles, bâti d’une école et d’une villa, portant le no1, qui
dépendent du complexe de la Rijksnormaalschool
(voir nos2, 4 rue Karel Bogaerd). Quant au dernier tronçon de
la rue des Artistes, il est essentiellement bâti entre 1907 et 1913 d’habitations
de style éclectique.
Sources
Archives
AVB/AR rues, boite 38-53, cote 48, no9 (19.10.1892); boite 54-63, cote 61, no17 (23.08.1905); boite 79-83, cote 79, no26A (23.10.1916).
AVB/PP 2710 (1868).
Ouvrages
PLATTON, R., Laeken. À propos de la drève Ste Anne, Bruxelles, 1988, pp. 52-54.
VAN KRIEKINGE, D., Essai de toponymie laekenoise, Laeken, 1995, s.p.
VAN NIEUWENHUYSEN, P., Toponymie van Laken (thèse de doctorat en Philologie germanique), UCL, Louvain-la-Neuve, 1998, p. 1320.
Périodiques
Almanach du Commerce et de l’Industrie, «Artistes (rue des)», 1894, 1914, 1920.
Almanach du Commerce et de l’Industrie, «Artistes (prolongée) (rue des)», 1906.
Cartes / plans
POPP, P. C., Atlas cadastral de Belgique, plan parcellaire de la commune de Laeken avec les mutations, 1866.