Recherches et rédaction
1989-1994
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventairePlace rectangulaire à mi-parcours et sur le côté Ouest de la rue Royale, dans l’axe de la rue du Congrès.
Lors du prolongement de la rue Royale en 1822, cet endroit, en contrebas de dix mètres, était occupé par un terrain vague appartenant à l’administration des Hospices et appelé «bas-fonds». Les projets successifs d’aménagement veilleront tous à préserver le panorama sur la vieille ville depuis la rue Royale. Un premier concours organisé en 1828 pour la création d’une place basse, reliée à la ville haute par deux escaliers, ne donne aucun résultat. En 1834, l’architecte de la Ville, A. Payen, conçoit une place haute et, en 1838, l’ingénieur H. Engels propose un marché couvert dans les «bas-fonds». L’architecte J.-P. Cluysenaar combine les deux idées en 1840, mais son projet reste sans suite. Celui de l’architecte H.-D.-L. Van Overstraeten, primé au deuxième concours en 1846, est jugé irréalisable et la ville retient finalement un deuxième projet de Cluysenaar, élaboré en 1846 et revu en 1847. Les travaux, qui durent de 1848 à 1857, consistent à niveler la place, appelée «des Panoramas», à prolonger la rue de Ligne par la rue Vandermeulen jusqu’à la rue Vésale, élargie, et à construire, en contrebas, un marché de style néo-Renaissance italienne, qu’un escalier monumental relie à la place. Cluysenaar prévoyait, en outre, d’encadrer celle-ci par deux vastes hôtels symétriques, inspirés des palais italiens, et d’ériger un monument au centre. Cependant, les immeubles actuels et la colonne du Congrès seront l’œuvre de l’architecte J. Poelaert, lauréat du concours de 1849.
À partir de 1955, marché et escalier sont démolis par étapes pour faire place à la Cité administrative de l’État (vers boulevard Pachéco).
Au centre de la place pavée, dominée par la colonne du Congrès, espace aménagé en parterres, planté de quelques arbres et entouré d’une balustrade semi-circulaire, interrompue par un escalier en face de la rue du Congrès et scandée de réverbères, dont quatre plus monumentaux aux extrémités, à deux branches, ceinturés de putti et sommés d’un Saint-Michel, œuvres du sculpteur J.-J. Jacquet d’après un dessin de Cluysenaar.
Sources
Archives
AVB/AA 1849 à 1857; P.P. 192-234.
Ouvrages
MARTINY, V.-G., Histoire de l’aménagement du quartier « Pachéco», dans Bulletin trimestriel du Crédit communal, 95, 1971, pp. 44-47.
Poelaert et son temps, 1980, pp. 157-158 et 172-174.