Typologie(s)

piscine

Intervenant(s)

COOREMANarchitecte1902

Richard INGELBRECHTarchitecte1938-1940

Jules RAUarchitecte1902

Styles

Art Déco

Inventaire(s)

  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Saint-Gilles (DMS-DML - 1997-2004)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique

Recherches et rédaction

1997-2004

id

Urban : 6867
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Description

Bassin de natation conçu à l'angle de la r. du Fort, sur les plans des arch. Cooreman et Jules Rau, suite aux décisions du Conseil communal des 20.06.1901 et 19.06.1902. Inauguré le 05.02.1905, il est considéré à l'époque comme l'un des plus modernes et des plus perfectionnés de l'agglomération bruxelloise. Entre 1938 et 1940, la piscine est entièrement remodelée en style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., suivant les plans de l'arch.-inspecteur communal Richard Ingelbrecht.

Elle est rebaptisée Victor Boin en 1974, du nom d'un ancien champion de natation décédé cette année-là.

À l'origine, le complexe présentait, à front de rue, trois bâtiments disposés symétriquement. Le bâtiment principal, occupant l'angle des r. du Fort et de la Perche, abritait le logement du directeur. Il comptait deux niveaux sous toiture à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. et cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., l'axiale biaise et couronnée d'un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.. Il était flanqué, sur chaque rue, d'une aile d'un niveau et sept travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., la dern. plus haute. Le bassin de natation était couvert d'une charpente métallique soutenue par des colonnes en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. et bordé de cabines de bain individuelles. Le complexe comprenait également une cafétéria de plan hexagonal ainsi qu'un département « hydrothérapie » équipé de bains turcs.

Piscine Victor Boin, frigidarium et caldarium (photo 2004).

Profondément transformé à la veille de la Seconde Guerre mondiale, le complexe présente aujourd'hui des façades de briques rehaussées de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. enduits. Le bâtiment d'angle est exhaussé d'un niveau. Sa 1re travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., en léger ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., est percée d'une porte encadrée de pierre bleue et sommée d'un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. de pierre à gradins. L'aile vers la r. du Fort compte act. deux niveaux et treize travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. R. de la Perche, aile d'un niveau percée d'une entrée sous auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. de béton soutenu par des colonnes de pierre bleue ainsi que d'une fenêtre en bandeauFenêtre percée sur une grande partie de la largeur de la façade et formant visuellement un bandeau. à double meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.. Les trois bâtiments sont sous toit plat.

Intérieur profondément transformé en 1938-1940, à l'exception des bains turcs. Murs du bassin central parementés de carreaux de faïenceCéramique cuite à une température relativement basse, dissimulée sous une glaçure opaque, blanche ou colorée. La faïence est volontiers utilisée pour les décors intérieurs, car elle se conserve relativement mal à l'extérieur. jaune et percés de nombreuses cabines de bain. Sur deux étages, galeries en béton accessibles par un escalier axial sur l'un des petits côtés ainsi qu'à l'opposé, par un escalier d'angle. L'ingénieux toit vitré d'origine, qui s'ouvrait électriquement, est remplacé en 1980 par un toit métallique ; toit actuel de 1992 (bureau d'études L. M. Chapeau).

Sources

Archives
ACSG/TP. (fonds non classé).
Collection cartes postales Dexia Banque.

Ouvrages
BERNIER, F., Monographie de Saint-Gilles-lez-Bruxelles, P. Weissenbruch, Bruxelles, 1904, pp. 188-193.
KEMPENEERS, J., Histoire d'Obbrussel-Saint-Gilles, Bruxelles, 1962, p. 148.
MEYFROOTS, G., Een architectuurhistorische en typologische studie van de openbare en publiek toegankelijke zwembaden en badinrichtingen van het huidig Brussels Gewest van circa 1850 tot 1960 (licentiaatsverhandeling Kunstwetenschappen en Archeologie), VUB, Brussel, 1996, pp. 167-180.
MOMMENS, G., Les transformations et embellissements de Saint-Gilles-lez-Bruxelles, 1885-1905, Bruxelles, 1905.

Périodiques
"Le concours de Saint-Gilles", L'Émulation, 1895, col. 57-58.