Typologie(s)

piscine
parc

Intervenant(s)

FRANCKENarchitecte1902

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Éclectisme

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2013-2014

id

Urban : 23092
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Description

Bâtiment d'entrée pour les bains communaux, conçu en 1902 en style éclectique d'inspiration gothique par l'architecte Francken puis agrandi, vraisemblablement dans les années 1910.

Historique
Si le projet d'établir des bains communaux dans la vallée Josaphat est lancé dès 1892, ce n'est toutefois que fin 1901 que l'architecte Francken est désigné pour leur conception, sur une partie d'une ancienne propriété établie entre 1858 et 1876 à l'angle de la Petite rue au Bois, actuelle rue Édouard Fiers. Les plans sont approuvés l'année suivante par le Conseil communal et le complexe est inauguré en 1904. Implanté au centre de l'îlot, le bâtiment principal, à structure de béton, compte deux niveaux, le premier accueillant bains-douches et baignoires, le second un bassin de natation longé de cabines, ainsi que des bains turcs, une lingerie, une buvette et un service de pharmacie. À front de rue, est érigée l'habitation pour le directeur, d'une seule travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et de deux niveaux sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., flanquée à gauche d'une entrée menant aux bains. Sur la droite est aménagée une entrée de service, qui sera intégrée en 1911 dans un immeuble de rapport (voir no47). C'est vraisemblablement dans les années 1910 que l'habitation à front de rue est agrandie dans le même style, englobant l'entrée latérale pour présenter une façade de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et trois niveaux. En 1938, les bains font l'objet d'un projet de reconstruction signé par l'architecte Gaston Brunfaut. Après la Seconde Guerre mondiale, ils sont cependant désaffectés au profit du Neptunium, un bassin moderniste conçu en 1950 rue de Jérusalem (voir no52-58). Le bâtiment principal est démoli et la végétation reprend ses droits jusqu'en 1996, lorsqu'une aire de jeux à vocation pédagogique y est aménagée, baptisée Jardin Robinson. Enfin, entre 1999 et 2001, le bâtiment à front de rue, ainsi que les maisons voisines – les nos49 et 53, tous deux de 1903 –, propriétés de la Commune, sont rénovés par le bureau Ozon Architecture, qui y aménage des logements et un local de quartier.

Rue Kessels 51, Bains communaux, projet de transformation par l'architecte Gaston Brunfaut, coupe axonométrique, ACS/TP Bains communaux (s.d.).

Description
Élévation de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. inégales et trois niveaux. Façade en briques, rehaussée de pierre bleue et de pierre blanche. En travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale., les deux premiers niveaux, originels, sont en briques jaunes. Ils étaient coiffés d'un pignon à gradinsPignon dont les rampants sont étagés en escalier, à la manière de gradins. qui devait arborer une tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. portant l'inscription «BAINS POPULAIRES». Le reste de la façade, ultérieur, est en briques blanches. Fenêtres pour la plupart jumelées par deux ou trois et séparées par un pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.. Au rez-de-chaussée, fenêtres à pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. biseauté, sous linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. dentelé et tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. portant l'inscription «BAINS / COMMUNAUX». Les autres fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. et extradosFace supérieure d’un arc (celle noyée dans la maçonnerie). On désigne les formes de l’extrados avec les mêmes termes que celles des arcs (ex: arc en plein cintre à extrados brisé). L’extrados en escalier est étagé à la manière d’un escalier. brisé à archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. continue. Porte reprenant peut-être les pierres des piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. et le linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. de l'entrée originelle, simplement grillée; elle est surmontée d'une tablePetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. portant l'inscription «GEMEENTEBADEN». Corniche conservée ou refaite à l'ancienne. Porte conservée.

Sources

Archives
ACS/Urb. 163-49-51-53.
ACS/TP Bains communaux.
ACS/Bulletin communal de Schaerbeek, 1901, pp. 1184-1185; 1902, pp. 1137-1146; 1904, pp. 620-625.
AAM/Fonds Gaston Brunfaut.
Maison des Arts de Schaerbeek/fonds local.