Typologie(s)

établissement scolaire

Intervenant(s)

François VAN STICHELarchitecte1941

Styles

Modernisme

Inventaire(s)

  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Anderlecht-Cureghem (Archistory - 2017-2019)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Social
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2019

id

Urban : 39684
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Description

Établissement scolaire moderniste conçu en 1941 par l’architecte François Van Stichel à la demande de la Société coopérative Usines Alimenta.

Historique

À usage d’école gardienne à l’origine, l’établissement est érigé en remplacement de divers bâtiments de la fin du XIXe siècle: magasin, habitation et remises. Il ouvre ses portes en septembre 1942. Après 1953, un local de classes préfabriqué d’un niveau est accolé au mur arrière de la cour de récréation. En 1958, l’école s’étend à la maison située au no 36, dont la façade-pignon côté cour est ouverte au rez-de-chaussée et l’atelier arrière remplacé par un corps de classe à la demande de l’asbl des Œuvres paroissiales du Doyenné de Molenbeek (architecte Ch. Verhelle). L’établissement est aujourd’hui couplé avec l’École fondamentale Saint-Pierre (voir chaussée de Mons no 219).

Description

Le complexe comprend un corps de classes de deux niveaux perpendiculaire à la rue et un préau d’angle de plan pentagonal à sa suite, longés à droite par une cour de récréation close d’un mur. Aujourd’hui rehaussé, ce dernier est percé de deux entrées, l’une piétonne, contigüe aux classes et surveillée à droite par un petit bureau, l’autre carrossable, à l’opposé. Adossés au mur, les sanitaires originels ont été remplacés par un nouveau bloc de toilettes en briques brunes.

Les constructions originelles sont essentiellement en minces briques jaunes Kessels à joints horizontaux accentuésAppareil de briques à joints horizontaux accentués. Appareil de briques de parement typique des années 1930, dont les joints horizontaux sont larges et en creux, tandis que les joints verticaux sont minces et pleins., sur une base en pierre bleue. Huisserie remplacée.

Le corps principal, au toit plat, présente à la cour une façade à trois larges travées de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à deux meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie., sous plate-bandeCouvrement clavé rectiligne d’une baie. La plate-bande se distingue du linteau par le fait qu’elle est appareillée, tandis que le linteau est d’un seul tenant. Elle peut être feinte et masquer un linteau., séparées par un pilastre enserrant une descente d’eau. L’entrée est au centre et la baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. qui la surmonte éclaire un grand hall à escalier. Les autres fenêtres éclairent chacune une classe. Un auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. en béton – qui devait être ajouré d’un dallage en verre – barre le rez-de-chaussée, de l’entrée à rue jusqu’au préau, où il s’achève en arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. de cercle.
La façade latérale à rue est aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.; seuls l’animent deux pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. du type des précédents, refendus au-dessus d’une fausse gargouilleStatue fantastique d'ordinaire traversée par un conduit relié à la corniche. La gueule de la statue crache les eaux à distance des murs. et amortis par une sphère. Entre ces pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. prennent place, au-dessus d’une chaîne de pierre blanche et entre deux motifs floraux, deux tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. superposées de même matériau identifiant l’école dans les deux langues.
La toiture est bordée d’un couvre-murCouverture, souvent en pierre ou en céramique, disposée au sommet d’un mur pour le protéger de l’eau de pluie. Les pignons et les murs de clôture sont d’ordinaire pourvus d’un couvre-mur. de pierre à becsPetite bouche par laquelle s’évacuent les eaux pluviales. Le terme désigne également un motif décoratif qui évoque un bec..

Aménagé au départ d’une ancienne remise, le préau est couvert de voussettes de briques sur poutrelles métalliques. Celles-ci sont portées par des piliersSupport vertical de plan carré., enrobés de briques et pierre à angles arrondis pour s’assortir à la façade des classes. Dans le fond prennent place des annexes tardives, en L et largement vitrées.

Le mur de clôture est raidi de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.; l’entrée piétonne s’y ouvre dans un léger retrait à angles coupés. Le petit bureau, à toit plat, regarde la cour par une large fenêtre entre des angles coupés.

À l’intérieur, le grand hall abrite en son centre un escalier à jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. étroit, à deux volées avec repos, tout en maçonnerie aux formes arrondies, aux rampes et garde-corps largement recouverts de granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. gris et brun ou de carreaux beiges sur plintheAssise inférieure d’un soubassement ou soubassement de hauteur particulièrement réduite. brune. Les mains-courantes sont métalliques et tubulaires. Le repos est liseré de mosaïque brune. À droite du départ de l’escalier, une porte basse protège l’accès à un couloir sans couverture, qui mène à la cave. L’ensemble des locaux conserve son carrelage de sol façon granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. et ses lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. bas de carreaux beiges sur plintheAssise inférieure d’un soubassement ou soubassement de hauteur particulièrement réduite. brune.
Le sous-sol côté rue a été aménagé à l’origine comme un abri.

Sources

Archives
ACA/Urb. 31311 (10.06.1941), 38638 (18.02.1958).