Typologie(s)

château

Intervenant(s)

Charles DE WAILLYarchitecte1781

Louis MONTOYER1781

Antoine Joseph PAYENarchitecte1781

Gilles-Lambert GODECHARLEsculpteur1781

Gh.-J. HENRYarchitecte

Alphonse BALATarchitecte1890

Charles GIRAULTarchitecte1902-1912

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Néoclassicisme
néo-palladien

Inventaire(s)

  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Laeken - Domaine Royal (DPC - DCE)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2021

id

Urban : 39524
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Description


1.
Historique

Le Régime autrichien

Résidence de la dynastie belge depuis l’Indépendance du pays en 1830, le domaine royal de Laeken est constitué à la fin du XVIIIe siècle.

À la mort de Charles de Lorraine en 1780, l’archiduc Albert-Casimir de Saxe-Teschen et son épouse l’archiduchesse Marie-Christine, fille de l’impératrice Marie-Thérèse, sont nommés gouverneurs généraux des Pays-Bas autrichiens (sous le règne de Joseph II).

À leur arrivée à Bruxelles en 1781, le couple acquiert à Laeken la propriété de Schoonenberg (Beau Mont) où il projette la construction de sa résidence d’été: le futur château de Schoonenberg. La campagne doit servir d’alternative au château de Tervuren alors insalubre et au pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. commandé par Charles de Lorraine qui est, lui, inachevé.

En attendant la construction de leur château, les gouverneurs séjournent dans l’ancienne demeure seigneuriale de Groothof (XVIIe siècle; démolie en 1828) qu’ils achètent en même temps que le domaine à J.-A.deWautier, seigneur de Beren. Cette demeure se situe à proximité du domaine de Schoonenberg, en contrebas de la route de Grimbergen, sur la rive gauche du Molenbeek.

Le Groothof était formé de bâtiments construits en carré autour d’une cour intérieure. Il était flanqué de trois tourelles de forme ronde et d’une quatrième un peu plus haute et carrée. Le tout était entouré de douves et accessible par un pont à cinq arches.

Entre 1781 et 1784, les gouverneurs généraux achètent un grand nombre de biens contigus au Groothof par l’intermédiaire de leur surintendant, Paul Cattineau. Ces biens étaient situés sur le Dongelberg, le Vinckelandt et le Savel, dans les anciens prés communs de Laeken proches de la Senne et dans le hameau de Nederleest.

La construction du château de Schoonenberg est achevée en 1784. Il correspond à la partie principale de l’actuel palais royal. Selon P. J. Goetghebuer (Choix des monuments, édifices et maisons les plus remarquables du royaume des Pays-Bas, par P.J. Goetghebuer, architecte, l’un des directeurs de la Société royale des Beaux-ArtsStyle Beaux-Arts (de 1905 à 1930 environ). Courant architectural puisant son inspiration dans les grands styles français du XVIIIe siècle. Riche et ornementé, il se caractérise souvent par des élévations en (simili-)pierre blanche et/ou brique orangée ainsi que par l’usage du fer forgé pour les garde-corps et la porte. et de la Littérature à Gand, Gand, 1827) le parti architectural découlerait d’un projet ou croquis conçu par Albert de Saxe-Teschen en personne.

Au XVIIIe siècle, en Europe, l’architecture réagit face aux exagérations ornementales du baroque et adopte les styles français prônant le retour à une application plus rigoureuse des canons classiques. Féru de ce classicisme en vogue, l’archiduc trouve son inspiration dans le château de Mariemont où les gouverneurs avaient coutume de se rendre pour la chasse. Ses esquisses sont traduites en plans par l’architecte français Charles de Wailly tandis que l’exécution proprement dite du chantier est confiée à Louis Montoyer. La première pierre est posée le 14.12.1781 et le château achevé un an plus tard. La façade, marquée par un portique à colonnadeRangée de colonnes et l'entablement qu'elles supportent., un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. et un dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale., s’inscrit dans la tradition de l’architecture palladienne. L’aménagement de la décoration intérieure, à laquelle participe notamment Antoine-Joseph Payen, est réalisée en 1783-1784.

Le parc originel résulte de la réunion de 55 propriétés progressivement rachetées par Paul Cantineau (entre la chaussée de Grimbergen, la Sennette et la rue Borre), soit une superficie de près de 70 hectares.
Pour aménager ses jardins, Albert de Saxe-Teschen fait d’abord appel à Joachim Zinner. Puis, sur la recommandation d’Adrien-Ange de Walckiers, il s’adresse à l’architecte-paysagiste anglais Lancelot Brown qui dessine les plans d’un jardin à l’anglaise et transforme le Molenbeek en un bras ample et sinueux, agrémenté d’une île. Une pelouse en pente, encadrée de bois, descend depuis le château jusqu’à la pièce d’eau. Au-delà s’étendent des prairies. Deux fabriques sont construites. La première, dénommée le temple de l’Amitié (architecte Charles De Wailly), est située sur une butte artificielle (abritant un salon et une galerie en souterrain) et composée de dix colonnes doriques surmontées d’une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. et d’une coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. à caissons; elle abrite une statue du dieu Mars (Matthieu Kessels, 1827). La seconde, appelée le Pavillon du Soleil, se situe dans l’allée latérale qui prolonge la façade du château et consiste en un bâtiment cruciforme comportant quatre avant-corps chacun éclairé par trois fenêtres, sous toiture à l’impériale à huit pans, coiffée d’une balustrade.
Le parc est agrémenté au nord d’une orangerie (architecte Guislain-Joseph Henry, 1817), de serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. et d’une pagode chinoise (architecte Louis Montoyer, 1786; détruite en 1803). Les sculptures sont confiées à Gilles-Lambert Godecharle.

Le Régime français

En 1789, la révolution brabançonne chasse les Autrichiens et la République des États-Unis de Belgique est instaurée sur le modèle des États-Unis d’Amérique (1787). À la fin de 1790, les Autrichiens reviennent et le 15.06.1791, les archiducs font à nouveau leur entrée à Laeken. Peu après, la France déclare la guerre à l’Autriche.

Le 06.11.1792, les troupes autrichiennes sont défaites au cours de la bataille de Jemappes et en 1794, les Pays-Bas autrichiens passent sous régime français. Le domaine de Laeken est alors partiellement mis sous séquestre et le château laissé à l’abandon.

En 1802, le traité de Lunéville, qui met fin aux hostilités entre la France et l’Autriche, prévoit l’aliénation du domaine qui est divisé en plusieurs lots mis en vente publique en 1803. Le château et son parc sont acquis par Jean-Baptiste Terrade avec pour but la revente des matériaux. Mais en 1804, Napoléon Bonaparte donne ordre au département de la Dyle de racheter le domaine. Il confie la restauration du château à l’architecte de la ville de Bruxelles Ghislain-Joseph Henry, alors nommé architecte du palais impérial de Laeken, sous la supervision de l’intendant général et, à Paris, des architectes Charles Percier et Pierre Fontaine. L’empereur séjourne à plusieurs reprises dans le château avant de l’offrir, en 1812, à sa première épouse Joséphine de Beauharnais, en compensation de l’Élysée qu’elle occupe alors et qu’il souhaite récupérer. Bien qu’elle imagine des plans pour l’embellissement du domaine, Joséphine n’y séjournera jamais.

Le Régime hollandais

Après la défaite de Napoléon à Waterloo en 1815, le Congrès de Vienne décide d’intégrer l’actuelle Belgique au Royaume des Pays-Bas. Le domaine de Schoonenberg devient alors la résidence du roi Guillaume Ier d’Orange Nassau. Il couvre à cette époque une superficie de 59 hectares.
Le roi entreprend la réfection approfondie du château abandonné depuis plusieurs années. Il commande également à l’architecte Ghislain-Joseph Henry – qui avait déjà travaillé pour Napoléon – la construction, au nord-est de la façade principale, d’une nouvelle orangerie prolongée par un théâtre de style néoclassique (englobé ultérieurement dans l’aile gauche construite par l’architecte Ch. Girault au début du XXe siècle).

En 1828, Guillaume Ier fait démolir l’ancien manoir de Groothof. Sous son règne, la propriété reprend peu à peu sa taille initiale. Ainsi, en 1825, le roi achète au-delà du Molenbeek, les campagnes Piers comportant de nombreux étangs.

Indépendance de la Belgique

En 1830, la Révolution belge met fin à la domination hollandaise et la Belgique acquiert son indépendance. Le domaine devient propriété de l’État belge et résidence des souverains. Léopold Ier, premier roi des Belges, prend possession du domaine le 19.07.1831 et l’agrandit d’une dizaine d’hectares en achetant notamment les terrains formant la pointe de l’ancien triangle en direction du Gros Tilleul. C’est sur ce terrain que se dressent aujourd’hui la Tour Japonaise et le Pavillon chinois. Le roi conserve l’aménagement du palais tel qu’il avait été conçu par Napoléon.

En 1865, Léopold Ier meurt. Lors de l’accession au trône de Léopold II en 1865, la superficie du domaine royal est de 80 hectares. Outre le château il regroupe des communs, la caserne des Grenadiers construite en 1850 par Léopold Ier (démolie), trois étangs, une orangerie et quatre serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie..

Sous son règne le domaine de Laeken subit deux grandes phases de travaux et d’extension: la première allant de 1875 à 1893, au cours de laquelle un vaste complexe de serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. (1874-1905) est construit dans le parc d’après les plans de l’architecte Alphonse Balat (voir la notice SerresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. royales de Laeken); la seconde s’étalant entre 1902 et 1912, durant laquelle l’architecte parisien Charles Girault agrandit Schoonenberg pour en faire le palais royal actuel.

La construction des serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. est mise en œuvre par l’architecte de la cour Alphonse Balat et s’inscrit dans le cadre d’un objectif particulier, celui de faire de l’ancien château de Schoonenberg un «Palais de la Nation», soit un lieu digne d’accueillir les hôtes de marque lors de congrès, fêtes et réceptions publiques et officielles.

En 1889, Léopold II confie la transformation du parc à son conseiller en jardin Elie Laîné. La superficie du domaine atteint alors 186 hectares.

Le 01.01.1890, un incendie éclate dans l’aile gauche du château, ravageant les appartements de la reine. Alphonse Balat se charge de la restauration du palais, assisté de l’architecte principal des bâtiments civils de l’État Joseph Joachim Benoît. Il reconstruit la coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. du salon à l’italienne, remplaçant la structure en bois d’origine par une structure métallique, et agrandit l’escalier d’honneur. Les appartements royaux du premier étage sont également modernisés (poutres en bois remplacées par du métal). Le roi fait en outre édifier deux petits pavillons octogonaux reliés au corps de logis principal par des galeries vitrées.

Une fois la restauration du palais achevée, Léopold II poursuit les travaux en faisant construire de nouvelles extensions confiées à l’architecte Charles Girault sur les conseils de Honoré Daumet qui a reconstruit le château de Chantilly près de Paris, et dont le roi souhaite s’inspirer. L’architecte présente ses plans en février 1902, juste après l’adoption par le Parlement de la loi d’acceptation de la Donation royale qui consacre le legs à la Belgique d’une partie importante du patrimoine immobilier du roi. Le statut de la propriété sur laquelle devaient être érigées les extensions du château en dépendait en effet.

Ch. Girault dessine deux nouvelles ailes monumentales, de part et d’autre du corps de logis existant, l’ensemble formant ainsi un U.

L’aile droite (côté est) est réservée au «logis du Roi», prolongée par une longue galerie sur laquelle s’ouvraient en hors-d’œuvre une chapelle ainsi que des dépendances (écuries, remises, manège, garages, etc.).

La construction de cette aile implique la démolition des communs et de la caserne des Grenadiers. On trouve un nouvel emplacement pour cette dernière, le long de la drève Sainte-Anne, juste en bordure du Domaine royal (voir Drève Sainte-Anne n°86-90).

L’aile gauche (côté ouest, orientée vers les serres) est réservée au «logis des étrangers» et est notamment composée de salles de réception, d’un foyer pour le théâtre construit par Guillaume Ier ainsi que d’une longue galerie donnant accès à une petite gare souterraine, au pied de l’escalier d’honneur. Cette halte devait permettre de rejoindre les grandes lignes de chemin de fer belges et ainsi répondre à l’usage public que le roi souhaitait donner aux nouvelles extensions du château.

Les travaux débutent en 1902. À cette même période, Léopold II commande la construction de la Tour japonaise et du PavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. chinois à l’architecte parisien Alexandre Marcel que le roi avait rencontré à Paris en 1900 dans le cadre de l’Exposition universelle (voir la notice La Tour japonaise et le PavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. chinois).

Interrompu en 1906, le chantier du château reprend en mars 1909 pour être à nouveau arrêté à la mort de Léopold II, en décembre de la même année. Seul le gros œuvre des ailes de gauche et de droite du Palais est terminé. Son successeur Albert Ier demande des adaptations au chantier en abandonnant la liaison ferroviaire et le percement des galeries souterraines entre les serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. de Balat et le château. La galerie d’honneur et le grand escalier seront achevés par l’architecte Octave Flanneau (1913-1935). Par la suite, le château ne connaîtra plus de transformation majeure.

2. Description sommaire


Extérieur

Palais de style palladien (néoclassique). En plan, quadrilatère d’environ 90 mètres de long. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. composée d’un soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., un rez-de-chaussée surélevé, un entresol et un premier étage sommé d’un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. et d’une balustrade. Ailes en retour d’équerre comprenant un étage-attique et un garde-corps. ParementRevêtement de la face extérieure d’un mur. en pierre blanche.

Façades avant et arrière totalisant chacune dix-neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et articulées par trois avant-corps de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. chacun. Alternance de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires et à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. cintré. Horizontalisme souligné par des moulures en pierre bleue et des tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. affleurées oblongues au-dessus des fenêtres du bel étage. Toiture plate.

Côté avenue, avant-corps principal marqué par un portique de quatre colossales colonnes ioniques supportant un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. dont le tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. est orné d’un bas-relief consacré à une allégorie du Temps (Le Temps gouvernant les heures, les jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. et les saisons; sculpteur Gilles-Lambert Godecharle). FrontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. sommé de statues Minerve au centre, le Commerce à gauche et l’Industrie à droite).
Portique accessible par deux rampes incurvées en pente douce, dont les balustrades sont ornées de sphinx à tête de femme du sculpteur Godefroid Devreese (les originaux de G.-L. Godecharle ont disparu sous le Régime français).

Aux deux extrémités de la façade, ailes en retour d’équerre rythmées par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossaux à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ionique, la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale précédée d’un perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment..

Côté jardin, façade adoptant une composition similaire à celle côté avenue, l’avant-corps central étant par contre formé par une rotonde (salon à l’italienne) de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sous un dômeToit de plan centré à versant continu ou à pans, galbé en quart de cercle ou d'ovale. plat d’inspiration baroque, précédé d’un escalier au tracé convexe. Ailes en retour d’équerre et rotonde rythmées par des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. colossaux à chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. ionique.

Intérieur


Grands appartements. Côté façade principale, à hauteur du portique (péristyle ionique), grand vestibule orné d’une statue de la Victoire (sculpteur G.-L. Godecharle) servant de dégagement à l’escalier monumental menant à l’étage (sur la droite) et au salon à l’italienne (côté jardin).

Dans la rotonde, grand salon circulaire (traité à la manière d’un temple romain) bordé de douze colonnes corinthiennes et ajouré d’autant de portes et de fenêtres. Sol couvert d’un pavement en spirales fait de marbres de couleurs différentes, orné en son centre d’une étoile à 24 branches figurant les 24 heures du jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants.. Colonnes supportant une coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. disposant, à la base, douze lunettes inclinées et munie d’une ouverture centrale (oculus). Colonnes supportant la coupoleVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. ornée d’arabesques en candélabres (groupes de trois) et dont les nervures sont ornées de caissons garnis de rosaces. Décor évoquant les Quatre Éléments du sculpteur G.-L. Godecharle, sur une idée de l’architecte-décorateur français Gilles-Paul Cauvet; à hauteur de l’entablement, bas-reliefs évoquant les signes du zodiaque.

De part et d’autre de cette salle s’ouvrent du côté de l’aile sud une salle à manger de style Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc. gardant en grande partie son décor de stucLe stuc est un enduit à base de chaux ou de plâtre et de colle, soit poli et imitant le marbre, soit mat, sculpté et mouluré. du XVIIIe siècle (cheminées, miroirs, murs ornés de stucs à motifs végétaux, peintures et sculptures) et de l’autre côté la Salle du Trône.
Les dessus-de-porte dans ces pièces sont ornés de bas-reliefs également de G.-L. Godecharle (scènes mythologiques dans la salle à manger).

Sources

Ouvrages
CLEMENT, J., Alphonse Balat: architecte du roi (1819-1895), Académie Royale de Belgique (Classe des Beaux-Arts),Bruxelles, 1956, pp. 35-38.
COSUYN, A., Laeken ancien et moderne, Imprimerie scientifique Charles Bulens, Bruxelles, 1904.
DEMEY, Th., Le domaine royal de Laeken, Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, 2004 (coll. Bruxelles, Ville d’Art et d’Histoire, 37).
DEMEY, Th., Léopold II (1865-1909), La marque royale sur Bruxelles, Badeaux, Bruxelles,2009, pp. 410-438.
DHONDT, L., HUBERT, J.-C., VACHAUDEZ, Ch., et al., Architecture du XVIIIe en Belgique. Baroque tardif – rococo – néo-classicisme, Racine, Bruxelles, 1998, pp. 156, 157.
EMERSON, B., Léopold II, Éditions J.-M. Collet, Bruxelles, 1980.
GUILLAUME, A., MEGANCK, M., Atlas du sous-sol archéologique de la Région de Bruxelles: 24 Bruxelles – Laeken, Région de Bruxelles-Capitale, Bruxelles, 2012.
LOMBAERDE, P., Léopold II roi-bâtisseur, Pandora Snoeck-Ducaju & zoon, Gand, 1995, pp. 41-52.
RANIERI, L., Léopold II urbaniste, éd. Hayez, Bruxelles, 1970.
VAN YPERSELE DE STRIHOU, A., P., Laeken, résidence impériale et royale, Arcades, Bruxelles, 1970.
VAN YPERSELE DE STRIHOU, A., P., Laeken. Un château de l’Europe des Lumières, Éditions Duculot, Louvain-la-Neuve, 1991.

Périodiques
COSYN, A., «Les origines du domaine royal de Schoonenberg à Laeken-Bruxelles», Annales de la Société royale d’Archéologie de Bruxelles, 32, 1926, pp. 109-181.