Typologie(s)

villa isolée
maison et atelier d’artiste
maison d'artiste

Intervenant(s)

Albert BONTRIDDERarchitecte1960

Jacques DUPUISarchitecte1960

Styles

modernisme d'après-guerre

Inventaire(s)

  • Inventaire du patrimoine contemporain (Urbat - 1994)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Laeken (Archistory - 2016-2019)
  • Inventaire du patrimoine architectural 1939-1999 (ULB)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique

Recherches et rédaction

2018

id

Urban : 38457
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Description

Ancienne maison personnelle du poète Marcel Wauters, de tendance moderniste, conçue par les architectes Albert Bontridder et Jacques Dupuis, 1960.

Implantée en contre-haut de l’avenue, sur un terrain en pente, villa de plan sensiblement rectangulaire, de deux niveaux sous toiture en bâtière asymétrique. Façades en briques peintes en blanc, rehaussée de béton lavé.

L’habitation présente un plan complexe fait de pans de mur biais et de jeux d’étagement, conférant aux pièces des formes anguleuses.

Soubassement enterré occupé par un garage, à porte en planchettes de bois, accessible via une allée biaise. Côté avenue, les deux niveaux s’inscrivent en retrait entre les murs-pignons. Rez-de-chaussée percé, à gauche, de la porte-fenêtre de la salle de séjour et marqué, à droite, par un avant-corps en éperon asymétrique éclairant la salle à manger. Son pan gauche, en retrait, est entièrement vitré avec allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. opaque, l’extrémité du droit est percée d’une haute fenêtre. Dans le jardinet avant, un mur de plan triangulaire abrite une terrasse des regards. À l’étage, deux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à porte-fenêtre, éclairant chacune une chambre, interrompent un bardage en afzelia. Elles sont devancées par un espace abrité sous la toiture, formant balcon à haut parapetUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. de béton à gauche et terrasse à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... métallique (placé tardivement) au-dessus de l’éperon à droite. De minces colonnettes en acier galvanisé ponctuent parapetUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. et terrasse, respectivement jumelées par trois et par cinq.

À l’extrémité de l’allée carrossable, à droite, un escalier mène à un passage étagé le long du mur-pignon est. Pan gauche du mur-pignon percé de quelques jours des formes variées éclairant la salle à manger. Il a été recouvert d’un bardage beige dans les années 1970-1980. Au centre, mur ouvert sur toute sa hauteur par deux niches jumelées. À gauche, courette aérant la cuisine, close d’un pan de béton, dominé par une dalle de même matériau marquant l’étage, celui-ci percé dans l’angle d’une petite fenêtre de salle de bain en retrait. À droite, niche formant porche d’entrée; porte et fenêtre jumelées, surmontées d’un pan en planchettes de bois puis d’un mince jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. sous le toit. Le reste de l’élévation est percé de la petite fenêtre basse d’un WC et d’une haute baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. éclairant un bureau à l’étage.

Aujourd’hui entièrement doté d’un bardage, mur-pignon ouest marqué par une gaine de cheminée en briques apparentes, à droite de laquelle prend place un renfoncement à jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. vertical continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées.. À gauche, fenêtre basse éclairant un coin de feu.

Façade arrière animée par un double décrochement de pans asymétriques. À gauche, abri de plan triangulaire. Au centre, porte-fenêtre du bureau. À droite, minces jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. accolés à la corniche, correspondant au coin de feu.

Châssis en bois conservés; métal prévu pour les ouvrants.

Jardinet limité à front d’avenue par un muret de soutènement en briques apparentes de hauteur décroissant vers la gauche.


À l’intérieur, séjour et salle à manger ouverts l’un sur l’autre. Depuis cet espace, à l’arrière, volée d’escalier menant au coin de feu en entresol (au-dessus de la chaufferie), suivie d’une seconde menant à un hall en mezzanine au-dessus du vestibule d’entrée. Ce hall dessert le bureau de plain-pied au nord et le palier des chambres à coucher au sud, via quelques marches. Cette succession d’escaliers, recouverts de mosaïque, forme un mouvement en spirale desservant des espaces ouverts les uns sur les autres. Les seules dotées d’une porte, les chambres sont équipées de placards intégrés et dotées chacune d’une salle de bain ou de douche. Les plafonds, suivant l’inclinaison du toit, sont hauts dans les pièces principales et plus bas dans les dégagements. Comme l'écrit Bontridder, «l'intérêt de cette demeure relativement modeste réside dans la succession des différents espaces intérieurs, conçus pour un cheminement lent et réfléchi, une respiration mesurée et profonde, une prise de conscience exacte de la valeur émotive de la maison: abri et univers stimulant les facultés mentales».

Sols en planchers rabotés. Murs de maçonnerie peinte en blanc. Plafonds en bois naturel ou en béton lavé, comme celui du hall, orné de motifs géométriques en creux. Escaliers recouverts de mosaïque de verre. Cheminée en briques brunes.

Sources

Archives
AVB/TP 72752 (1960).

Ouvrages
STRAUVEN, F., Albert Bontridder. Architecte et poète, AAM Éditions, Bruxelles, pp. 80-83.

Périodiques
«Habitation du poète Marcel Wauters, à Bruxelles», La Maison, 12, 1965, pp. 419-420.
«Habitation du Poète Marcel Wauters à Bruxelles», Architecture, 76, 1967, pp. 630-631.