Typologie(s)
maison d’habitation
entrepôt/dépôt
Intervenant(s)
Julien ROGGEN – architecte – 1949
Franz-J. LANGERAERT – architecte – 1932-1933
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
Recherches et rédaction
id
Description
Immeuble moderniste inspiré de l’École d’Amsterdam, à usage de bureaux et d’habitation, conçu en 1932-1933 par l'architecte Franz-J. Langeraert pour une agence spécialisée en fourniture de matériaux de construction et qui devance une série de hangars parallèles.
Historique
À partir de 1910, se trouvait sur la parcelle le siège de la Maison Hubert Kessels, agence pour la fourniture de matériaux de construction, «seule dépositaire des briques de Venlo C.H.V. et des tuiles Mulden marque H.T.» selon l’Almanach de cette année-là. La maison fut sans doute fondée en 1898, selon le millésime inscrit dans la verrière de sa tour. L’a précédée ici le dépôt de charbon et de matériaux de construction Verbeeck, déjà signalé en 1887, et dont elle a pu réutiliser certaines infrastructures.
En 1949 la façade sera rhabillée avec un parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. en brique rouge selon les plans de l'architecte Julien Roggen.
Description
Ensemble compact groupant, notamment, une série de hangars parallèles sous toit en bâtièreToit à deux versants. parfois à verrière, derrière un corps d’habitation et de bureaux avec passage central dominé par une tour rectangulaire.
Longue façade coudée, à deux niveaux, et tour axiale construites en briques orangées, briques mauves et briques vernissées brunes, avec couvre-mursCouverture, souvent en pierre ou en céramique, disposée au sommet d’un mur pour le protéger de l’eau de pluie. Les pignons et les murs de clôture sont d’ordinaire pourvus d’un couvre-mur. de tuiles vernissées brunes. L’aile gauche de la façade sert d’écran à deux hangars, l’autre devance un corps à toit plat.
L’aile gauche, à angle droit arrondi, présente une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelées, l’aile droite, à rez-de-chaussée en retrait et à étage arrondi à gauche, présente une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. équivalente, accompagnée d’une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. simple. SoubassementsPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en briques vernissées au parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. étendu aux piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. des portes.
Le rez-de-chaussée de l’aile gauche est percé de deux entrées pour camion encadrant une fenêtre à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie. de briques rouges et à mince traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. de briques brunes portant un jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. unique à petits-fers. Dans l’angle arrondi, porte piétonne suivie de l’entrée du passage sous la tour. Le rez-de-chaussée de l’aile droite est percé d’une fenêtre à deux meneauxÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie., du type de la précédente, suivie, dans l’angle arrondi qui précède une entrée de garage biaise, d’une fenêtre en claustra, à petits-fers, divisée par quatre traversesÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. de briques brunes.
Les fenêtres de l’étage s’alignent sur une assiseRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. d’appuis continus, en carreaux de céramique bruns. Toutes les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. se couvrent d’une platebande de briques dresséesBriques posées verticalement dans une maçonnerie..
Le couronnement, à redans, de l’élévation ébauche un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne.: architraveMoulure inférieure de l’entablement, située sous la frise. non saillante d’un lit de briques vernissées brunes et corniche constituée par les couvre-mursCouverture, souvent en pierre ou en céramique, disposée au sommet d’un mur pour le protéger de l’eau de pluie. Les pignons et les murs de clôture sont d’ordinaire pourvus d’un couvre-mur..
La tour est précédée, à l’étage, d’un balcon au parapetUn parapet en maçonnerie est un muret servant de garde-corps. constitué par le prolongement courbé du registreAlignement horizontal de baies sur un pignon. d’allège des fenêtres gauche; une petite porte s’y ouvre. Son haut volume au couronnement à redans sous plateforme est percé en façade d’une haute et étroite verrière à petits-fers et verres blancs, portant en lettres noires le millésime «ANNO 1898». Cadran d’horloge dans le redan supérieur. SoubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. de l’aile gauche percé d’une entrée de boite aux lettres métallique au nom de la firme. Numéros de police métalliques «2a», «3» et «4» d’origine. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. du rez-de-chaussée conservés.
Sources
Archives
AVB/TP Laeken 3910 (1887), 40367 (1930), 38939 (1931), 48845 (1932-1938), 58942 (1949).
Périodiques
Almanach du Commerce et de l’Industrie, «Usines (quai des)», 1910.
La brique Kessels et la Campine in Bâtir, 52, 1937, p. 1118.