Typologie(s)

immeuble de logements sociaux
usine
familistère

Intervenant(s)

Statut juridique

Classé depuis le 08 août 1988

Styles

Éclectisme
Néoclassicisme

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 36628
voir plus

Description

Ancien familistère de 1887, avec dépendances, de style éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles., et ancien magasin de modèles néoclassiqueLe style néoclassique (de la fin du XVIIIe siècle à 1914 environ) est un courant architectural mû par un idéal d’ordre et de symétrie, caractérisé par des élévations enduites et blanches, uniformisant l’image de la ville. Le style connaît une grande longévité, évoluant dans ses proportions et son ornementation au cours du temps., conçu en 1829 pour une filature.

Historique

L’industriel d’origine française Jean-Baptiste André Godin doit sa fortune au développement d’un type novateur de poêles en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. qui diffusent par rayonnement et convection une chaleur homogène et permanente à un prix accessible. Fort du succès de sa première implantation à Guise, en France, en 1846, il décide de créer une succursale à Bruxelles. En 1858, il achète sur la rive orientale du canal de Willebroeck quatre hectares de terrains délimités à l’est par la Senne, pour installer un vaste complexe industriel directement relié au chemin de fer. L’usine de fonderies et poêleries occupe d’abord les anciens bâtiments de la manufacture d’indiennes et de coton filé Story Van Waes, datant de 1829 (maisons ouvrières, blanchisserie, imprimerie et teinturerie de textiles, séchoir et magasins) et dont la partie aujourd’hui conservée est dénommée «la cathédrale». Perpendiculaires à la Senne, des halles parallèles sont construites à partir des années 1860: ateliers de production, ateliers de finition, magasin des modèles et magasin d’expédition. Un familistère, destiné au logement communautaire des familles d’ouvriers, est conçu en 1887, à côté de dépendances, et une école est dessinée l’année suivante.
L’usine cesse ses activités en 1960 et les derniers habitants quittent le familistère en 1971. À l’exception de ce dernier, classé comme monument le 08.08.1988, de vestiges de ses dépendances, ainsi que de ladite «cathédrale», l’ensemble des bâtiments a été démoli en 2015-2016 pour laisser la place au vaste complexe commercial Docks Bruxsel (Art&Build Architect).

Description

Familistère

Empreint d’une grande symétrie, bâtiment massif de plan rectangulaire, à cour intérieure sous verrière, élevant trois niveaux et demi tout en briques sous un toit de tuiles en bâtièreToit à deux versants. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées., à mince cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. de bois et à nombreuses lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. coiffées de même, ajoutées en 1928.
À l’origine, élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. extérieures de composition quasi identique: neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en façade principale côté canal, avec large entrée centrale, dix à l’opposé et douze aux façades latérales, celle de gauche percée d’une entrée secondaire, à la troisième travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Raccordés à trois pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. d’angle superposés, cordonsCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. d’appui continusUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. aux fenêtres des deuxième et quatrième niveaux, celui du quatrième formant cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. à modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. pour un mince entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne., enfin friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d’arceaux sous la cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. du toit. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. des trois premiers niveaux sous platebande à clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel., celles du dernier à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.. Tous les encadrements ont un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne., ceux des deux premiers niveaux enrichis de modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche., ceux des deux derniers de harpesLes harpes sont une superposition d’éléments dont la tête est alternativement courte et longue. aux piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement..
Façade principale et portion de la latérale gauche, reconstruits en 1947 après bombardement, dans un matériau semblable. Nouvelle composition pour la première: avant-corps central à trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., de faible saillie, et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de chaque côté. Avant-corps terminé en pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. chantournéUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe., à angles en encorbellementUne partie d'élévation est dite en encorbellement lorsqu'elle s’avance en surplomb.; entrée à encadrement en pierre de taille d’inspiration classique, à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. surmonté du balconnet à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... métallique d’une porte-fenêtre. Fenêtres rectangulaires ou à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., certaines plus larges, toutes à mince encadrement de céramique jaune. Travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. bombardées de la façade latérale gauche reconstruites (quasi) à l’identique.
Huisserie et cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. du toit entièrement renouvelées avant 2012 (bureau AtlanteStatue masculine jouant le rôle d’une colonne ou d’une console et portant une corniche, un entablement, un chapiteau ou un balcon. sprl, projet de 2006, demande de permis en 2008, chantier interrompu).

À l’intérieur, distribution primitive d’une grande symétrie, pour 72 logements de deux, quatre ou cinq pièces.
Corps de profondeurs identiques à angles coupés dont les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. donnent accès à une cage d’escalier à l’est et à l’ouest, à un vestibule pour deux appartements au sud et au nord. La cage orientale est desservie par l’entrée secondaire et ouvre sur les commodités, distinctes, des hommes et des femmes. À chaque niveau (sauf au rez-de-chaussée côté entrée), les façades intérieures en briques enduitesL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. présentent un ou deux groupes de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. disposées en miroir: portes jumeléesDes éléments sont dits jumeaux, jumelés ou géminés lorsqu’ils sont répétés de manière identique. Ces éléments peuvent être plus nombreux que deux. pour deux appartements et fenêtre de chaque côté. Les étages sont desservis par une coursive en métal et briques. Les nombreux compartiments des caves, aux soupiraux à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., et la batterie de mansardesUne toiture est dite mansardée lorsqu'elle présente deux pentes différentes sur le même versant. Le brisis est le pan inférieur de la toiture mansardée. Le pan supérieur se nomme le terrasson. sont distribués par un couloir périphérique branché sur les escaliers. Ces derniers, en vis et suspendus, ont des marches en cimentEnduit de mortier de ciment type Portland, un matériau gris et très dur qui entre dans la composition du béton et du mortier moderne. sur limon de fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. et une rampe métallique à simples barreaux et à départs ouvragés en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion..
Au cours du temps, cette belle ordonnance a été perturbée par le changement de fonction de certaines baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. et une redistribution des logements et des mansardesUne toiture est dite mansardée lorsqu'elle présente deux pentes différentes sur le même versant. Le brisis est le pan inférieur de la toiture mansardée. Le pan supérieur se nomme le terrasson.. Lors des travaux de 1947, un commerce a même pris place au rez-de-chaussée, à gauche de la grande entrée. Les façades intérieures sont en attente d’une remise, aussi large que possible, en leur état primitif.
Les caves s’étendent aussi sous la cour, dont elles portent le sol dallé par 18 piliersSupport vertical de plan carré. carrés. Le toit vitré métallique, en bâtièresToit à deux versants. à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. et à angles coupés, est souligné par une cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. de bois à motifs de lambrequinsUne corniche est dite à lambrequin lorsqu'elle est agrémentée d’un bandeau chantourné à la manière d’un lambrequin, une bordure sinueuse d’étoffe servant à décorer une fenêtre ou un baldaquin de lit. en briques nues. Il aligne des fermesLa ferme est un assemblage de pièces généralement en forme de triangle, situé dans un plan perpendiculaire à celui des versants du toit, et constituant l’ossature de la charpente. La fermette est une ferme de petite dimension. de type PolonceauCharpente Polonceau. Charpente de halle rectangulaire dont les éléments en traction (entraits) sont des tirants en fer ou en acier, tandis que les éléments en compression (arbalétriers, poinçons) sont en fonte ou en bois. Brevet de l'ingénieur français Polonceau de 1836., boulonnées. Le lanterneau qui chevauchait son faîteFaîte. Partie la plus élevée d'un élément. Faîtier. Disposé au faîte du bâtiment. Faîtage. Couverture du faîte du toit. est perdu. La verrière a été déposée, nettoyée, repeinte et renforcée, avant son replacement en 2012.

Dépendances du familistère

Sur le projet de 1887 apparaît, parallèlement à la façade latérale gauche du familistère, dans l’enceinte de celui-ci, une conciergerie à front du quai, suivie d’une salle d’exposition des produits de l’usine et de bureaux. Sur un plan de transformation de 1923, une cantine figure à la place de la salle d’exposition, celle-ci déplacée derrière des bureaux et suivie d’un dépôt et d’un lavoir.
Cet ensemble de style éclectiqueStyle éclectique (de 1850 à 1914 environ). Courant architectural original puisant librement son inspiration dans plusieurs styles., tout en briques et homogène, présentait cependant des hauteurs différentes sous des toits de tuiles en bâtièreToit à deux versants.. Raccourci lors d’un élargissement du quai après 1971, il est tombé en ruine à la fin du XXe siècle et amputé de sa partie médiane au profit de places de parking. Rénové et restructuré en 2015-2016 dans le cadreSystème de sécurité suspendu sous la cabine. Il déclenche la commande de parachute qui arrête la cabine en cas de rencontre d’un obstacle à la descente. de la création du centre commercial, l’ensemble présente au sud-est le mur-pignon et les gouttereaux d’un petit bâtiment d’un niveau et demi. Ces façades sont scandées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., barrées d’un cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. d’entre-niveaux et couronnées par une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d’arcatures. Trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. au mur-pignon, la centrale superposant d’anciennes entrée charretière et baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à monte-chargeAscenseur destiné principalement au transport d’objets., dont les encadrements moulurés ont été supprimés. Les gouttereaux comptent quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à encadrement sommé d’une mince cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier.. À l’autre extrémité, restes d’une structure sans étage, assortie.

Ancien magasin, dit «la cathédrale»

Construit en 1829 pour l’ancienne filature Story Van Waes, ce bâtiment de style néoclassiqueLe style néoclassique (de la fin du XVIIIe siècle à 1914 environ) est un courant architectural mû par un idéal d’ordre et de symétrie, caractérisé par des élévations enduites et blanches, uniformisant l’image de la ville. Le style connaît une grande longévité, évoluant dans ses proportions et son ornementation au cours du temps., tout en briques, a été réutilisé par Godin comme magasin des modèles. De plan rectangulaire, il allonge sur dix-huit travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. ses trois niveaux sous combleEspace intérieur de la toiture. à surcroit et toit de tuiles en bâtièreToit à deux versants.. Il présentait une entrée aux première et avant-dernière travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Ses façades sont barrées par un cordonCorps de moulure horizontal, à rôle purement décoratif, situé sur une partie quelconque d’une composition. d’appui continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. au premier étage, et couronnées par un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. à architraveMoulure inférieure de l’entablement, située sous la frise. à deux fasces, à friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. percée de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en demi-lune et à cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. de bois. AppuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. en pierre, sauf aux demi-lunes.

À l’intérieur, les caves sont couvertes de deux rangs de voûtes en voile portées par des arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. doubleaux en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. qui retombent sur des pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. et des piliersSupport vertical de plan carré. à imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie.. Les planchers des étages posent sur des poutres de chêne d’un gouttereau à l’autre. Les dix-sept fermesLa ferme est un assemblage de pièces généralement en forme de triangle, situé dans un plan perpendiculaire à celui des versants du toit, et constituant l’ossature de la charpente. La fermette est une ferme de petite dimension., de même bois, sont à portiqueUne galerie est un espace couvert dévolu au passage, d'ordinaire rythmé de supports. Un portique désigne plus particulièrement une galerie ouverte sur l’extérieur par un rang d’arcades ou de colonnes. Le portique se situe au rez-de-chaussée d’un bâtiment. Il peut également être indépendant., à haute fermetteLa ferme est un assemblage de pièces généralement en forme de triangle, situé dans un plan perpendiculaire à celui des versants du toit, et constituant l’ossature de la charpente. La fermette est une ferme de petite dimension. à poinçonPièce maîtresse verticale d’une ferme de charpenterie. avec liens de contreventement, et à quatre pannes contreventées de même. Toutes les structures portantes, voûtes et planchers ont été renforcés à une époque indéterminée, les unes par des piliersSupport vertical de plan carré. de briques (soignés), les autres par des poteaux de sapin.

Fortement délabré, ce bâtiment industriel a été entièrement restauré (avec dépose/repose de la charpente) en 2015-2016 et réaffecté en restaurant au rez-de-chaussée, avec sas extérieur vitré, en bureaux aux étages et en salle d’interprétation du site au combleEspace intérieur de la toiture.. Un passage avec ascenseur, large de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur deux niveaux, a été créé à l’une de ses extrémités pour donner accès au nouveau centre commercial depuis le boulevard Lambermont.

Sources

Archives
AVB/TP Laeken 3884 (1887), Laeken 4156 (1889), 39798 (1923), 39800 (1923), 36625 (1928), 57981 (1947).

Ouvrages
ATLANTE sprl, Projet Patrimoine 2006. Le Familistère Godin, 2006.
B. VAN DER WEE ARCHITECTS, Le site des anciennes usines Godin à Laeken (Bruxelles), décembre 2009.
COOPARCH-R.U., Le site des anciennes usines Godin à Laeken-Bruxelles. Étude historique – contexte actuel. Rapport, 10.11.2008.
CULOT, M. [dir.], Bruxelles Hors Pentagone. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiche 53.
VANDERHULST, G., Site des anciennes usines GODIN à Laeken-Bruxelles (dossier pour le classement du Site et des ateliers des anciennes poêleries GODIN à Laeken), janvier 2009.

Périodiques
«Bruxelles: un canal, des usines et des hommes», Les Cahiers de la Fonderie, 1, 1986, pp. 223, 288-289.

VALCKE, S., «Les anciennes usines Godin à Bruxelles», Bruxelles Patrimoines, 8, Direction des Monuments et des Sites de la Région de Bruxelles-Capitale, novembre 2013, pp. 41-49.
VAN DER ELST, W., «De Familistère van Godin te Laken beschreven in 1913», Laca Tijdingen, année 16, 3, mars 2005.