Typologie(s)
Intervenant(s)
Henri DERÉE – architecte – 1922-1926
Jules GHOBERT – architecte – 1922-1926
Jules GHOBERT – architecte – 1951-1953
Raymond MOENAERT – architecte
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Inventaire(s)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire du patrimoine social (La Fonderie - 2005)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Paysager Un paysage est une zone, telle que perçue par l’homme, dont le caractère est le résultat de l’action et de l’interaction de facteurs naturels et/ou humains. Il s’agit d’une notion d’échelle qui est composée de divers éléments (patrimoniaux), pouvant avoir ou non une valeur intrinsèque propre, mais formant un ensemble plus vaste de valeur ajoutée, et qui est également perçue comme telle à une certaine distance. Les vastes panoramas urbains constituent le paysage par excellence, comme la vue sur la ville basse de Bruxelles depuis la place Royale, mais de tels paysages composés de différents éléments peuvent également se former à plus petite échelle.
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Social Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : – lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la potale à Berchem-Sainte-Agathe située place de l’église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles)?; – lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens)?; – lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
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Description
Comprise entre la chaussée Romaine au nord, l’avenue Houba de Strooper à l’ouest, la rue du Verregat à l’est, ainsi que la rue des Pivoines, l’avenue des Magnolias et la rue des Genévriers au sud, la Cité du Verregat est une cité-jardin conçue à l’initiative de la Société Coopérative de Locataires Le Home. Elle a été érigée en deux phases, de 1922 à 1926 par les architectes Henri Derée et Jules Ghobert dans un style influencé par l’École d’Amsterdam et teinté de pittoresque, puis de 1951 à 1953 par le même Ghobert.
Historique
La société coopérative fut fondée par 120 candidats-locataires recrutés principalement parmi les employés et ouvriers de la Compagnie du gaz de Saint-Josse-ten-Noode, et plus tard parmi les employés des Administrations des Chemins de fer, ainsi que des PostesOrnement répétitif formant une frise qui ressemble à de petites vagues recourbées en volute. et Télégraphes. S’étendant sur deux hectares environ, le site se composait de terrains agricoles appartenant à la ferme de Verregat, dont la cité a repris le nom, implantée au sud du croisement entre les actuelles rues des Genévriers et du Verregat. Le long de la chaussée Romaine, la cité a également pris la place de l’hippodrome Verregat, un champ de courses dont les tribunes de style pittoresque avaient été conçues en 1908.
Un premier plan d’urbanisation fut signé par l’architecte Raymond Moenaert. Il dut toutefois être remanié par Henri Derée, qui dessina toutes les habitations de la première phase, à l’exception de 16 d’entre elles (nos10 à 40 rue des Genévriers), conçues par Jules Ghobert pour un groupe de petits propriétaires. Si le projet initial prévoyait 450 maisons, seules 177 furent érigées à l’époque, suivant cinq types différents, ainsi qu’un bloc de 14 appartements «pour ménages sans enfant», implanté sur le point culminant du site.
Les noms des rues, qui renvoient à des plantes, plantes aromatiques, arbrisseaux ou arbustes, furent attribués par arrêté du Collège de la Ville de Bruxelles du 24.04.1925, exceptions faites du chemin du Pourpier, baptisé par l’arrêté du 03.05.1927, et de la place du Lotus, dont le nom, donné dès l’origine, ne fut apparemment validé que par celui du 26.04.1935. Environ deux tiers des maisons furent vendus aux coopérateurs au fil du temps. À l’origine, Le Home réserva des bandes de terrain le long de l’avenue des Magnolias et de la chaussée Romaine pour les livrer à la construction privée. Dès 1939, l’architecte Ghobert dessina toutefois un projet de 17 villas le long de l’avenue, entre les rues des Pivoines et des Genévriers. Il resta cependant dans les cartons. Ce sont finalement 27 immeubles totalisant 144 appartements qui furent conçus en 1949 par l’architecte et érigés de 1951 à 1953 sur ces bandes de terrains (nos14 à 30 et 55 à 59 avenue des Magnolias, 621 à 639 chaussée Romaine, 22 rue du Verregat, 1, 3 place du Lotus et 1 rue des Pivoines). Ces blocs de trois niveaux sous toit en bâtièreToit à deux versants. présentent des façades de briques rouges rehaussées d’encadrements en céramique jaune et de claustras rouges de même matériau.
La cité a fait l’objet d’une phase de rénovation dans les années 1980.
Description
Le plan général de la cité, implantée sur un terrain en pente, se compose d’un réseau d’artères coudées ponctué par des placettes triangulaires, comme aux chemins de la Perce-Neige et du Pourpier, ou semi-circulaire, comme à l’extrémité de la rue de la Sauge, ainsi que par la place du Lotus, ovale. Ces artères offrent des perspectives variées, dont l’aspect pittoresque est renforcé par des groupes de maisons en décalage, tous dotés de jardinets avant. Depuis la chaussée Romaine, l’accès principal à l’ensemble s’effectue par la rue du Romarin, dominée à son extrémité par le monumental bloc à appartements.
Les habitations de la première phase de construction présentent des façades en briques rouges, rehaussées de pierre bleue. L’huisserie est à petits-bois à l’origine. Pour ses réalisations, Derée avait prévu de recouvrir les briques de façade d’un crépiLe crépi est un enduit non lissé de plâtre ou de mortier. Il est rugueux, ce qui le distingue des autres enduits., qui ne fut finalement pas mis en œuvre. Non destinées à être enduites, les briques utilisées pour les éléments décoratifs – soubassementsPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., angles, encadrements, décors géométriques… – présentent une finition lisse et d’un rouge plus vif.
Les jardinets avant sont à l’origine clos d’une haie devancée par un muret bas en briques. Les entrées sont marquées par deux piliersSupport vertical de plan carré. de briques, reliés par un portail de bois ajouré pour les réalisations de Derée, vraisemblablement par une grille pour celles de Ghobert. Certaines maisons, surélevées par rapport au niveau de la rue, sont devancées d’un jardinet traité en terrasse avec escalier.
Les maisons unifamiliales sont de cinq types différents, formant des groupes de deux à dix habitations. La plupart comptent deux niveaux sous toiture en bâtièreToit à deux versants., à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. pour celles des extrémités. Généralement jumelées par deux en miroir, leurs façades présentent deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. inégales, celles d’entrée accolées. Les variations entre les types se concentrent essentiellement dans la forme des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. et la disposition des briques décoratives. Les fenêtres du rez-de-chaussée sont généralement dotées de contrevents de bois chez Derée, d’un volet s’enroulant dans un caisson d’entablement chez Ghobert.
Maisons de l’architecte Derée
Type A. Type caractérisé par des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’entrée jumelles à porte flanquée d’une étroite fenêtre. Ces fenêtres sont comprises sous une même corniche de briques à cintre axial. Deux petites fenêtres carrées à l’étage. Petite lucarne rampanteUne lucarne est dite rampante lorsqu'elle est couverte par un appentis incliné dans le même sens que le versant du toit. continue en travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’entrée. En travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale., fenêtre du rez-de-chaussée à châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. sur plan triangulaire; appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. sur consolePièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. à ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., corniche saillante. Maisons des extrémités à double avant-corps de plan triangulaire sur l’angle; corniche saillante, angles marqués par des briques en redents.
Type B. Type seulement présent dans deux groupes, rues du Cresson et du Romarin. Façades d’un seul niveau, les travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’entrée jumelées surmontées d’une même lucarne-pignonLucarne dont le devant triangulaire évoque un pignon. passante trapézoïdale. Seconde lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres., de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC., en toiture.
Type C. Type caractérisé par une porte à traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. et baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. d’imposte à angles coupés, surmontée à l’étage d’un oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. hexagonal. Petite lucarne rampanteUne lucarne est dite rampante lorsqu'elle est couverte par un appentis incliné dans le même sens que le versant du toit. continue en travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’entrée. Maisons des extrémités à angle coupé à parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. et harpé, percé de fenêtres étroites; accès latéral.
Type D. Type caractérisé par des portes à ébrasement biais et arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. à angles coupés, flanquées d’une petite fenêtre. Fenêtre du rez-de-chaussée à châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. sur plan triangulaire; appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. sur consolePièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. à ressautsSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. Maisons des extrémités marquées sur l’angle, à l’étage, par trois petites fenêtres jumelles à appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. saillant continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées., la centrale perçant un pan coupéPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment.. Pour certaines façades latérales, avant-corps de plan trapézoïdal sous toit à pans, surmonté d’un pan de mur bordé de frisesBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. de briques en redents et marqué par un motif décoratif de même matériau.
Les maisons de Derée comprennent une petite cave, un rez-de-chaussée avec vestibule, WC, cuisine-laverie, salle à manger et studio, un étage avec généralement trois ou quatre chambres, ainsi qu’un grenier.
Maisons de l’architecte Ghobert
Mis en œuvre pour les nos10 à 40 rue des Genévriers, type caractérisé par une porte flanquée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., accompagnée d’une petite fenêtre rectangulaire et surmontée d’un oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. octogonal. À l’étage, large fenêtre de faible hauteur, à allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. Fenêtre du rez-de-chaussée sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. de bois formant cache-volet. Petite lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC.. Première maison de chacune des deux enfilades à étroite travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. percée d’un oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. hexagonal, sous fenêtre de faible hauteur. Façade latérale accueillant l’entrée et un avant-corps de plan trapézoïdal sous une même toiture à trois pans.
Bloc à appartements de l’architecte Derée
Situé rue du Cresson no1-5, immeuble de deux niveaux sous toiture à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. et de plan en U autour d’une courette avant. Élévations symétriques. Angles à parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., harpé en façade arrière.
En façade avant, corps central de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., l’axiale d’entrée. Pour les ailes, façade coudée côté cour, à travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’entrée en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. trapézoïdal, reliant une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et un pan de mur aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.; façades à front de rue de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Portes surmontées d’une fenêtre éclairant la cage d’escalier, l’ensemble compris dans un même encadrement pour l’entrée principale. Toutes les fenêtres étaient dotées de contrevents de bois.
Corps central à toiture mansardée à égout retroussé, dominée dans l’axe par un clocheton de bois à flèche également à égout retroussé; il intègre une horloge entre pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.. Brisis percé de deux lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. continues en maçonnerie enduite, flanquant une petite lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC.. Lucarne rampanteUne lucarne est dite rampante lorsqu'elle est couverte par un appentis incliné dans le même sens que le versant du toit. pour les ailes.
Façade arrière du corps central de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade.. Façades latérale et arrière des ailes de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., reliées par un pan coupéPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment. de même composition. À l’origine, la façade arrière du corps et le pan coupéPan de mur situé de biais sur l’angle d’un bâtiment. des ailes, sur plan trapézoïdal rentrant, étaient percés de loggiasPetite pièce dans-œuvre, largement ouverte sur l’extérieur par une ou plusieurs larges baies non closes par des menuiseries. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. ouvrant sur une terrasse. Celles-ci furent remplacées par des fenêtres, vraisemblablement lors de la rénovation des années 1980.
Cour avant close d’un muret de briques, sans doute à grilles à l’origine.
Le bloc totalise quatorze appartements, six dans le corps central (deux par niveau, dont le comble) et quatre plus petits pour chaque aile. Ils comprennent deux chambres, une salle à manger, une cuisine-laverie qui donnait à l’origine sur une terrasse avec WC et débarras, ainsi qu’une petite salle de bain pour les logements du corps central.
État de conservation
Au cours du temps, les habitations ont connu diverses modifications, dont l’ajout de vérandas et autres annexes arrière, latérale ou même avant, le placement, l’agrandissement ou la suppression de lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres., ainsi que la construction de garages, à partir des années 1950. Nombre de façades ont été peintes ou recouvertes d’un enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. – crépiLe crépi est un enduit non lissé de plâtre ou de mortier. Il est rugueux, ce qui le distingue des autres enduits., cimentage à faux-jointsEnduit dans lequel sont tracés des sillons pour suggérer un appareil de pierre., cimornéEnduit au ciment sur lequel on projette, alors qu’il est encore frais, de la marbrite concassée.,… L’huisserie a presque intégralement été remplacée, de même que les corniches, tandis que les volets ont quasiment tous été supprimés. Enfin, peu de portails d’entrée originels subsistent.
Sources
Archives
CIVA/Fonds Henri Derée.
AVB/AR rues, boite 20-24, cote 20, no18 (22.04.1925); boite 64-71, cote 71, no12 (24.04.1925); cote 71, no27 (03.05.1927).
AVB/TP Laeken 6065 (1908), 55062-55065 (1923-1926), 55063-55065 (1923-1926), 63325 (1939-1954), 77517 (1949); rue des Genévriers 10 à 40: 55062 (1925).
Ouvrages
CELLULE PATRIMOINE HISTORIQUE DE LA VILLE DE BRUXELLES, Promenades bruxelloises. 3. Logement ouvrier et social à Laeken, 1998, p. 18.
GUILLAUME, A., MEGANCK, M., Atlas du sous-sol archéologique de la région de Bruxelles. 24. Laeken, Direction des Monuments et des Sites – Musées royaux d’Art et d’Histoire, Bruxelles, 2012, pp. 91-92.
MOUTURY, S., CORDEIRO, P., HEYMANS, V., Le logement ouvrier et social à Laeken. Étude historique et architecturale débouchant sur des propositions de mesures de protection, Cellule Patrimoine historique de la Ville de Bruxelles, Bruxelles, 1997, pp. 52-56.
VAN NIEUWENHUYSEN, P., Toponymie van Laken (thèse de doctorat en Philologie germanique), UCL, Louvain-la-Neuve, 1998, pp. 592, 1099, 1636, 1672, 1731, 1840-1841.
Périodiques
L’Émulation, 6, juin 1931, pp. 158-159, pl. 23.
VERSTRAETE, H., «Er zitten bloemen in Lakense straatnamen… ook kruiden en bomen», Laca Tijdingen, décembre 1997, pp. 3-8.
Sites internet