Intervenant(s)

Alexandre MARCELarchitecte1901-1904

Statut juridique

Classé depuis le 12 décembre 2019

Inventaire(s)

  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Laeken - Domaine Royal (DPC - DCE)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2018

id

Urban : 37912
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Description

Historique

Situés à front de l’avenue Van Praet, en lisière du domaine royal de Laeken, la Tour chinoise et le PavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. japonais trouvent leur origine en 1900, alors que Léopold II visite l’Exposition universelle de Paris. Il y rencontre l’architecte parisien Alexandre Marcel qui remporte le Grand prix grâce notamment à son attraction intitulée «Le Tour du Monde», commandée par la Compagnie des messageries maritimes. «Le Tour du Monde» séduit Léopold II, particulièrement intéressé par la tour japonaise et le porche d’entrée qui composent le monument. Le roi demande à A. Marcel de concevoir un projet similaire pour son parc à Laeken. L’architecte imagine un complexe composé de quatre édifices: une Tour japonaise, un PavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. chinois, un kiosque et une dépendance.

La Tour Japonaise fut construite entre 1901 et 1904. Son usage originel n’est pas clairement identifié, bien qu’elle combine espaces de réception et d’exposition: très tôt, le bâtiment sert d’exposition de produits nippons. Le chantier du PavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. chinois qui fait face à la Tour Japonaise débute en 1903 pour s’achever avec tous les équipements d’un restaurant de luxe en 1910. Il ne trouvera toutefois jamais d’exploitant.

Le PavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. et la Tour sont cédés à l’État belge selon les accords de l’Acte additionnel du Traité de Cession de l’État indépendant du Congo à la Belgique (mars 1908). L’État belge en délégua la responsabilité au Ministère des Affaires étrangères pour faire des monuments des annexes du Musée commercial.
La Tour devient un centre d’information sur le Japon et un lieu d’exposition permanente de produits commercialisables. Le Pavillon chinois devient accessible au public en 1913 comme lieu d’exposition commerciale des produits d’Extrême-Orient (porcelaines, soies, meubles et tapis notamment).

La Première Guerre mondiale met un terme aux activités et affectations des monuments.

Par arrêté royal du 15.10.1921, le PavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. chinois et la Tour Japonaise passent sous la tutelle du Département des Arts et des Sciences et sa gestion incombe aux actuels MRAH. Ils ouvrent à nouveau leurs portes en 1922, sous la gestion des Musées royaux d’Art et d’Histoire (MRAH). Lors de l’Exposition Universelle de Bruxelles en 1935, ils sont temporairement transformés en une vitrine des collections d’Extrême-Asie des Musées royaux. La Seconde Guerre mondiale entraîne une nouvelle fois la fermeture du site.

Souffrant de problèmes récurrents d’étanchéité, d’entretien et de surveillance, la Tour Japonaise ferme ses portes pendant plus de 40 ans, jusqu’à sa restauration partielle à l’occasion d’Europalia Japon en 1989.

Le legs Henri Verhaeghe de Naeyer permet d’assurer, à partir de 1946, une affectation muséographique au PavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. chinois qui accueille la totalité des porcelaines chinoises et japonaises d’exportation postérieures au XVe siècle. Le PavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. fait l’objet d’une importante restauration entre 1988 et 1995. Il est alors réouvert au public.

En 2013, le PavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. chinois est fermé au public suite à de graves problèmes d’infrastructure. Un projet de rénovation et de restauration est en cours. Les œuvres d’art ont été transportées dans les réserves des MRAH et une petite sélection de porcelaines Chinoises d’exportation est actuellement présentée dans les salles Chine des MRAH.


Description sommaire de la Tour Japonaise

Implantée dans un jardin japonais, le monument est composé de trois corps distincts: (A) un pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. d’entrée, (B) une galerie couverte et (C) une tour ou pseudo-pagode.


(A) Le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. d’entrée:


Pavillon d’entrée, utilisé pour le panorama «Le Tour du Monde» présenté à l’Exposition Universelle de Paris en 1900. Corps de bâtiment de plan rectangulaire de deux niveaux, en bois exotique de teinte brune, sur socleMassif surélevant un support ou une statue. de briques et de pierre. Composé d’éléments d’origine nippone (commandé à Tokyo à Komatsu Mitsushige, charpentier).

Dans l’axe, doubles colonnes sculptées enserrant des panneaux décoratifs à décors de dragons et de phénix. Au centre, porte monumentale à larges battants ciselés. Au-delà des double colonnes et latéralement, baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à claustras au rez-de-chaussée, munies de balcons à l’étage. Corniches et balcons sur consoles ouvragées à motifs léonins. Toitures à double pente en cuivre, garnies de bordures et éléments faîtiers adoptant les formes orientales traditionnelles. Édifice décoré de plaques de laiton doré caractérisées par un motif d’acanthes estampées sur fond ciselé.

Intérieur en bois verni sobrement orné de plaques de laiton, sous plafond à caissons. Tribunes latérales accessibles par deux escaliers communiquant par une passerelle. Petites pièces de l’étage actuellement aménagées en vitrine. Sol dallé bordé d’élégantes grilles de chauffage en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. de fer à motifs d’oiseaux et de rouleaux. Des grilles identiques mais en laiton placées dans la galerie et au rez-de-chaussée de la tour. Luminaires électriques aux formes végétales (Eugène Soleau).

La Tour Japonaise, détail (photo 2020).

(B) La galerie couverte:


Galerie couverte en bois, articulée en L menant à la tour. Très richement ornementé de panneaux finement sculptés. Toiture échelonnée sur neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade..
Deux premières volées d’escalier menant à un palier intermédiaire. Ensuite, galerie coudée à 45° couvrant une longue succession de marches interrompue par un second palier. Riche décor japonisant teinté d’Art nouveau. Galerie jalonnée de vitraux dans les tons bleus et verts (peintre verrier et décorateur parisien Jacques Galland) à thématique inspirée d’estampes héroïques japonaises du XIXe siècle (histoire des clans Taira et Minamoto). FriseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. peinte représentant des scènes de la vie courante, copies d’estampes japonaises des XVIIIe et XIXe siècles (Jacques Galland). Plafonds composés de panneaux à motifs géométriques monochromes ou recouverts d’une toile peinte reposant sur un support de boiseries à croisillons. Luminaires d’esthétique Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. (parisien A. Rollet). Serrureries en laiton (scènes de genre, dragons dorés). Ornements de cuivre revêtus d’or battu.

(C) La tour ou pseudo-pagode:


Modèle librement inspiré de celui des pagodes bouddhiques (temple d’Asakusa à Tokyo et temples de Nikko). Haute de 52 mètres, tour de plan carré de six niveaux s’élevant sur deux étages en sous-sol. Dressée sur un enrochement en mortier de ciment imitant les murailles des châteaux-forts japonais. Rez-de-chaussée donnant sur un large perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment. s’ouvrant côté sud sur le domaine royal.

Chaque niveau reprenant une structure identique, largement fenestrée et cernée aux étages d’une galerie ceinte d’un garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en bois. Cage d’escalier étroite éclairée par des fenêtres à croisillons formant un ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. vers l’avenue. Niveaux intermédiaires marqués par un appentisToit à un seul versant. légèrement retroussé sur les angles.

Ossature en bois assemblée sans clous suivant les techniques traditionnelles japonaises. Les deux premiers niveaux et portes de la tour d’origine, ornés de hauts-reliefs laqués en bois à décor d’oiseaux et tête de dragons. Toiture en tuiles, agrémentée d’ornements et terminée par une flèche paratonnerre et des lanternes.

À l’intérieur, rez-de-chaussée sur lequel débouche la galerie couverte orné de panneaux en relief laqués et peints représentant des animaux et divinités. Elle s’ouvre vers l’extérieur par quatre portes à battants laqués. Colonnes recouvertes d’une toile stuquée à décor mythologique et portant une corniche en boiserie sculptée. ConsolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. en staff, sculptées en protomés léonins (attribués à Flandrin, sculpteur et décorateur parisien). Gorge à décor floral sur fond or formant la liaison entre les murs et le plafond à caissons décoré de motifs d’éventails, fleurs et oiseaux (attribué à J. Galland).

Escalier étroit en colimaçon; murs de la cage d’escalier couverts d’un papier japonais à motif floral en relief (pivoine rouge sur fond or); croisillons garnis de verre structuré translucide. Étages également desservis par un petit ascenseur (Otis).

À chaque niveau, deux portes coulissantes fortement ouvragées et ornées de vitraux dans leur partie supérieure s’ouvrant sur un espace ajouré de portes-fenêtres sur trois côtés. Luminaires électriques. Des tatamis couvraient le plancher (seuls quelques-uns sont conservés).

Premier étage à l’origine réservé à l’usage du souverain pour recevoir des hôtes de prestige. Plafond à caissons représentant des héros et figures mythiques nippones. Panneaux illustrant la légende de Urashima Tarõ. Derrière l’un des panneaux, cabinet de toilette dérobé, lambrissé de bois vernis.

Au deuxième étage, plafond comportant un vélum regroupant des personnages féminins (déposé aux MRAH) dont la composition attribuée à J. Galland s’inspire d’estampes d’Utagawa Kunisada. Décoration des panneaux faisant référence à un bestiaire réel ou imaginaire, terrestre ou céleste (canards, aigles, oies, coqs, paons, faisans, grues, tigres, phénix, chiens, dragons).

Au troisième étage, plafond composé de caissons contenant en médaillonCartouche rond ou ovale. un bestiaire fabuleux sur fond or. Gorge du plafond ornée de fleurs. Dans les caissons d’angle, luminaires à coupolesVoûte de plan central. Elle peut être circulaire, ovale, polygonale, à côtes, en plein cintre, surbaissée, surhaussée, etc. en pâte de verre.

Au quatrième étage, friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. peinte représentant des musiciens et une corniche à motifs d’oiseaux. Plafond orné d’une peinture à la feuille d’or représentant une figure féminine à robe de plumes de paon, sur fond de volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. et pins, inspirée d’une estampe de Utagawa Hiroshige (peintre décorateur parisien Emmanuel Cavaillé-Coll). Autour de cette figure, plafond à caissons orné de motifs floraux appliqués au pochoirPlaque ajourée de motifs sur laquelle on passe une brosse ou un pinceau pour peindre des décors répétitifs..

Au cinquième étage, plafond tendu de toiles peintes à motifs géométriques alternés avec des animaux (carpes, oiseaux). Panneaux des murs très richement sculptés (motif de tortues, oies, dragons, lions...).

Grande partie de la décoration spécialement commandée à des artisans de Yokohama.

Description sommaire du PavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. chinois


Dans sa partie centrale, façade de composition strictement symétrique s’ouvrant directement sur une salle de restaurant greffée latéralement de deux petits salons particuliers de forme octogonale. Socle en petits moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie. irréguliers en pierre bleue.

Pavillon se déployant sur deux niveaux. Entrée axiale devancée d’un perron flanqué de deux lions en pierre, menant à trois portes vitrées à vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. et deux portes latérales de service. Quatre colonnes en bois figurant en bas-relief des dragons enroulés. Étage en surplombSaillie portant une partie haute en avant d’une partie basse., éclairé de trois baies devancées d’un balcon reprenant la même division tripartite du rez-de-chaussée, quatre mâts s’érigeant dans le prolongement des colonnes. Inscription en chinois sur les trois linteauxÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. des fenêtres («Qu’à jamais la gloire et d’heureux auspices assurent à ce palais la plus grande fortune»).

De part et d’autre de ce dispositif central, volumes octogonaux des salons particuliers faisant retour sur les petits côtés et caractérisés par le retrait de leur volume à l’arrière de terrasses couvertes scandées sur leur pourtour de colonnes soutenant leur toiture.

Façades latérales se prolongeant par une galerie en retrait largement vitrée sur deux niveaux, puis par un volume formant une tourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. hexagonale engagée. Tourelles en briques rouges à bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. en pierre blanche, chacune surmontée d’une toiture pyramidale à coins relevés.

Ornementation foisonnante en façades et en toiture: boiseries ornées de motifs sculptés en bas-relief recouverts d’or et de laque noire et rouge contrastant avec les panneaux de carreaux de pâtes de verre à fond de couleur jade. Chaque linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. porte un bas-relief sculpté. Portes vitrées à vantaux ornées d’appliques en bronze et encadrées de verre émaillé. Tous les garde-corps en bois.

Façade postérieure en briques rouges animées de bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. de pierre bleue, accusant la pente du terrain en s’élevant sur trois niveaux. Aspect plus sobre, faisant lien avec le bâtiment arrière (écuries et remises) également en briques rouges et éléments de pierre blanche. Rez-de-chaussée percé de trois baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en plein cintre, le premier étage d’une alternance de petites et grandes baies rectangulaires, et le dernier niveau, qui se déploie à l’arrière d’une grande terrasse, de deux portes latérales et d’une baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. tripartite au centre.

Toitures au dessin complexe évoquant l’architecture de la Chine du Sud. Boiseries shanghaiennes ornant la façade antérieure, les façades latérales et le kiosque résultent d’un mélange foisonnant de divers styles chinois. Nombreux éléments architecturaux commandés et fabriqués spécialement à Shanghai.

Le <a href='/fr/glossary/239' class='info'>Pavillon<span>Le toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.</span></a> chinois, s.d, Collection Belfius Banque - Académie royale de Belgique ©ARB-urban.brussels.

Intérieur. Rez-de-chaussée s’ouvrant directement sur la grande salle de restaurant de plan en U. Élégant décor Art nouveau mêlant des inspirations rococo, avec des références à l’Inde et au classicisme. Il s’inspire partiellement d’une réalisation parisienne, la «Salle de Fêtes» de la rue de Babylone réalisée en 1896 (Alexandre Marcel). De part et d’autre de la grande salle: salon de Delft (faïences) et salon de Saxe (copies de porcelaines de Meissen), évoquant les cabinets de porcelaine selon la tradition du XVIIIe siècle. À hauteur des pendentifs de la voûte des plafonds: décor peint sur le thème des fables de La Fontaine dans le salon de Delft, et singerie en référence à la Grande Singerie peinte du château de Chantilly dans le salon de Saxe. Mobilier d’origine du restaurant en grande partie conservé (tables rondes, banquettes, chaises, tables rectangulaires ayant servi à la fabrication ultérieure de vitrines).

À l’arrière de la grande salle, deux salons Louis XV «chinois», puis grand vestibule et cage d’escalier à dégagement central orné d’une rampe courbe en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux.. Double escalier en marbre de Carrare et murs en imitation de pierre blanche. Le marbre rouge et blanc de la base du double escalier est reproduit en faux-marbre sur les piliersSupport vertical de plan carré. pyramidaux trapus qui scandent le palier de l’étage, sur lesquels retombent les voûtes du plafond à caissons.

À l’étage, partie supérieure commandant un dégagement central et deux couloirs latéraux (verrières zénithales) donnant accès à six cabinets particuliers: quatre de style français (Louis XV et Directoire à droite, Louis XVI et EmpireStyle Empire (de 1800 à 1850 environ). Tendance particulière du néoclassicisme caractérisée par un décor d’inspiration archéologique (palmettes, sphinx, griffons, etc.), issu de l’Antiquité grecque, romaine ou égyptienne. à gauche); deux de style chinois. Commandé par un couloir transversal, un grand salon japonais aux murs tendus de broderies de Kyoto, sous plafond à caissons décorés, avec de part et d’autre deux salles à manger dites hindoues aux parois tendues de cachemire et ornées de frisesBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. en stuc figurant des danseuses khmères et, aux extrémités, deux salons octogonaux au décor et mobilier chinois occupant l’étage en façade antérieure.

Murs des toilettes couverts de carreaux de carrelage de style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. (Maison Helman, Bruxelles).

Au sous-sol, pièces de service (caves et chaufferie), certaines à l’origine réservées à usage de cuisine pour le restaurant (monte-plats).

Construit en contrebas à l’arrière du PavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. chinois, sobre bâtiment annexe à usage d’écuries et remises, en briques rouges sous bâtièreToit à deux versants. de tuiles. Distribution intérieure ordonnée autour d’une vaste salle centrale, sous haute charpente. Sol partiellement surhaussé afin de définir deux aires distinctes de parking, l’une pour voitures hippomobiles, l’autre pour voitures automobiles. Sur cette salle s’ouvrent deux écuries installées dans les ailes, deux selleries et des pièces réservées au personnel. À l’étage, pièces de service et des fenils.

Petit kiosque chinois (photo 2020).

Le PavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. chinois dispose également d’un petit kiosque chinois (fabrique de jardin) placé sur la pelouse avant dont le vocabulaire reprend à l’identique celui du rez-de-chaussée du bâtiment principal.

Le jardin de la Tour japonaise


Situé le long de l’avenue, jardin conçu par A. Marcel, inauguré en 1905. Restauré en 1989. Il est le seul jardin d’inspiration japonaise connu à ce jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. à Bruxelles (il reprendrait les caractéristiques principales de l’art japonais du Kaiyushiki ou jardin de promenade).

Jardin de forme rectangulaire (40 ares) fermé par une clôture en bois peint en rouge d’une part, et par une grille de ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. longeant le perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment. du pavillon d’entrée côté voirie, d’autre part. Présence d’arbres remarquables, dont le plus gros exemplaire de Katsura du Japon de la Région et plusieurs érables de variétés différentes. Sentiers formant un circuit autour de la tour et du pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon.. Parmi les éléments composant un jardin japonais classique, on retrouve: les rochers, l’eau et les végétaux à feuillage aussi bien caduque (Yin) que persistant (Yang), des éléments décoratifs (lanternes de pierre, pont en bois).


Sources

Ouvrages
KOZYREFF
, Ch., Songes d'Extrême-Asie: la tour japonaise et le pavillon chinois à Laeken, Fonds Mercator, Anvers, 2001.
Laeken – La Tour japonaise, Régie des Bâtiments, Bruxelles, 2009.
Les jardins de la Tour Japonaise, Info-fiche environnement, Bruxelles-Environnement, 2007.
MARCEL, A., Orientalisme et architecture contemporaine, s.n., Paris, 1924.
Restauration de la Tour Japonaise, Régie des Bâtiments, Bruxelles, 1989.
Ranieri, L., Léopold II urbaniste, éd. Hayez, Bruxelles, 1970.

Sites internet
BALat KIK-IRPA