Typologie(s)
Intervenant(s)
LE HAEN – architecte – 1937
A. DEMESMAEKER – architecte – 1941-1961
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Inventaire(s)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
id
Description
Villa à quatre façades
de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs. d’inspiration PaquebotLe style Paquebot (années 1930) est une esthétique architecturale inspirée de l’architecture navale (fenêtres rondes, balustrade ou balcon arrondi, fluidité des lignes)., architecte Le Haen, 1937.
Bâtiment de plan sensiblement rectangulaire, perpendiculaire à l’avenue, de
deux niveaux sous toiture à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.. Façades en briques jaunes, rehaussées de
pierre bleue et d’éléments de béton.
En façade avant, à droite, avant-corps de plan semi-circulaire de deux niveaux
sous toiture à six pans. Il est percé de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. à colonnettes, celle
de l’étage libre, formant terrasse couverte. À gauche, haut volume
rectangulaire sous toit plat, abritant la cage d’escalier, de plan carré. Elle
est éclairée par une haute verrière à encadrement mouluré, occupant l’angle. Ce
volume est devancé par un perronEmmarchement extérieur devançant la porte d’entrée d’un bâtiment. rectangulaire à angle droit cintré, couvert
d’un toit plat sur colonne d’angle; murets formant jardinières. Porte à
piédroits à bossages chantournés, qui se prolongent latéralement.
En façade latérale gauche, travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’oculi en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., coiffée par une terrasse
à colonnes portant un toit plat débordant. À l’angle droit, dalles de pierre
superposées et hampe porte-drapeau.
Façade latérale droite marquée par des décrochements. Porche d’entrée
partiellement dans-œuvre, sous auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. plat. À l’étage, baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à colonnettes et
terrasse couverte.
Hautes souches de cheminée. Corniches largement débordantes (modifiées). Porte métallique vitrée conservée.
À l’arrière, agrandissements en 1941 et 1961 par l’architecte Albert Demesmaeker.Clôture du jardinet à deux triples portails à piliers de briques et vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. métalliques ajourés, flanquant une haie à bordure en quart-de-rond. Jardinet à escalier et dallage de briques. À droite, allée carrossable menant à un garage arrière en sous-sol.
Sources
Archives
AVB/TP 51145 (1937), 56742 (1941), 73362
(1961-1962).