Typologie(s)

maison et atelier d’artiste

Intervenant(s)

Alphonse GROOTHAERTarchitecte1911-1913

Styles

Art nouveau

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 35843
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Description

Anciennes maisons et ateliers des sculpteurs Désiré Jacobs et Mathieu Desmaré, presque identiques en miroir, de style Art nouveau et de composition asymétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition asymétrique lorsqu’elle compte deux travées inégales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux. La travée principale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré. Les caves, d’ordinaire à demi enterrées, se marquent en façade par un soubassement élevé., architecte Alphonse Groothaert, 1911-1913. Signature au rez-de-chaussée, à la jonction des deux façades, «ALPH. / Groothaert / architecte / 1913». Elles furent primées au concours de façades organisé par la Commune pour les années 1911-1913.

En juillet 1911, l’architecte conçoit pour chaque commanditaire une habitation de deux niveaux à façade en briques et pierre, accompagnée à l’arrière, au-delà d’une cour, d’un atelier de sculpture d’un niveau. Il remanie son projet en décembre de la même année, optant pour des façades tout en pierre blanche d’Euville. En 1913, l’architecte dote chaque habitation en construction d’un second étage, en remplacement du muret d’attique à bas-relief prévu à l’origine.

Façades rehaussées d’un abondant décor en bas-relief, figurant notamment des branches et feuilles de marronnier. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. ou en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale., à extradosFace supérieure d’un arc (celle noyée dans la maçonnerie). On désigne les formes de l’extrados avec les mêmes termes que celles des arcs (ex: arc en plein cintre à extrados brisé). L’extrados en escalier est étagé à la manière d’un escalier. brisé. AppuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. à becPetite bouche par laquelle s’évacuent les eaux pluviales. Le terme désigne également un motif décoratif qui évoque un bec.. Travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’entrée en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. Porte cochère à ébrasement en gorge, sous archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. brisée à denticules; chasse-roues coniques. Trois jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. de cave à archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. continue. Travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale. percée de tripletsGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste.. Celui du rez-de-chaussée sous archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. identique à celle de la porte. Bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux. rythmé de quatre minces colonnettes sur culot et percé de baies à même ébrasement que celui de la porte. Au second étage, porte-fenêtre à garde-corps en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. flanqué de deux baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. formant niche pour les bas-reliefs d’un homme et d’une femme nus, en pied. Corniche continue en gorge, ponctuée de feuilles de marronnier et formant frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré au droit des travées principales; elle est interrompue par de courts piliersSupport vertical de plan carré. rainurés sur culot et à amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. géométrique. MenuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. conservée. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à jour d’imposte à petits-bois et vitrage coloré, ceux des étages à traverse chantournée. Portes ouvragées à décor végétal et jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. trapézoïdaux à grille en fer forgé.
Grille du jardinet en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. conservée au no583.

Au rez-de-chaussée, à l’origine, parloir à l’avant et cuisine à l’arrière, longée par la cage d’escalier. Au premier étage, salon et salle à manger en enfilade. Cabinet de travail en travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d’entrée, suivie de la cage d’escalier sous lanterneau menant au second, puis d’une salle de bain. Quatre chambres au dernier niveau.

À l’arrière, ateliers de sculpture à façades de briques et ciment, aujourd’hui profondément transformés ou démolis. À l’origine, au no583, trois corps en enfilade sous toit en bâtièreToit à deux versants. ajourée, le central plus vaste. Au no585, deux corps de même facture, un petit et un grand atelier, ce dernier doté d’un balcon en mezzanine à aisseliersEn menuiserie, pièce de bois disposée de biais, portant le débordant d’un toit ou d’un auvent. En charpenterie, lien disposé en oblique, soulageant une pièce horizontale et portant sur une pièce verticale. et garde-corps de bois, accessible par un escalier tournant.

Sources

Archives
AVB/IP II 684 (1903-1915).
AVB/TP 583: Laeken 1680 (1911-1913), Laeken 1698 (1913); 585: Laeken 1679 (1911-1913), Laeken 1700 (1913).