Typologie(s)

usine
entrepôt
atelier (artisanat)

Intervenant(s)

INCONNU - ONBEKEND1860

Rob. HEYMANSarchitecte1946

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016, 2019

id

Urban : 34939
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Description

Complexe industriel composé d’une ancienne fonderie de fer et d’une ancienne fabrique de poterie remontant toutes deux aux années 1860 et progressivement transformées et agrandies au cours de la fin du XIXe siècle et de la première moitié du XXe.

Historique

Avant 1865, le fabricant de poterie Izouard s’implante au no 7 de la rue (actuel no 7-17), sur une parcelle aboutissant rue de la Céramique no 24, actuelle rue Abbé Cuylits. En 1870, il construit un atelier de sculpture de ce côté. En 1874, l’usine présente un plan en carré autour d’une cour, avec accès axial. L’élévation à rue se compose de deux façades-pignons, percées chacune de trois fenêtres, correspondant aux deux ailes perpendiculaires. Le couloir d’accès est doté d’une toiture cette année-là.

Juste à gauche de la fabrique de poterie, à l’actuel no 19-19a, s’implante dans les années 1860 une fonderie de fer. En 1888, elle est propriété de Ch. Dumonceau, à qui appartient aussi la fonderie de cuivre et de fer située juste en face, au no 16, sur une parcelle s’étendant jusqu’à la chaussée de Mons (actuel no 69). Cette année-là, les deux fonderies sont transformées et agrandies. Du côté impair de la rue, à un important corps à usage de fonderie en fond de parcelle et à une forge à gauche à front de voirie (no 19a), s’ajoutent des petits bâtiments contre le mitoyen gauche et une grande aile de deux niveaux et demi perpendiculaire à la rue contre le mitoyen droit (no 19). Vers 1895, l’usine est reprise par les fondeurs Demol et Vanlesberghe. En 1904, ceux-ci font ériger à la gauche du no 19 un nouvel atelier perpendiculaire à la voirie et modifier le corps gauche à rue, formant cour couverte.

Vers 1907, les fondeurs agrandissent leur propriété en incorporant la partie de la fabrique Izouard située côté rue Broyère. Ils transforment et surhaussent l’aile arrière dans le prolongement de la leur et percent la façade à rue de six nouvelles fenêtres sous les existantes. Vers 1925, l’entreprise s’étend vers l’arrière, au no 42 de la rue Abbé Cuylits.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l’usine, entretemps devenue les Fonderies Demol, fait l’objet de diverses transformations par l’architecte Rob. Heymans. L’entreprise s’est étendue vers la gauche, au no 23-23a rue Broyère, un immeuble de logements à rez-de-chaussée commercial et atelier arrière, ainsi que jusqu’au no 44 rue Abbé Cuylits. En 1947, le mur de clôture à rue entre les nos 19 et 19a rue Broyère est transformé, avec percement de grandes portes de garage, tandis que l’année suivante, le no 44 rue Abbé Cuylits est transformé en corps abritant un silo. En 2004, une demande est introduite pour transformer le bâtiment, à usage de bureaux-atelier-entrepôts, en centre culturel et de formation. Le complexe accueille aujourd’hui l’Académie islamique de Bruxelles.

Description

Les anciennes fonderies se composent aujourd’hui d’une série de corps perpendiculaires à la rue Broyère, qui servaient à l’ébarberie, à la noyauterie et au moulage, longés à l’arrière par un grand hall de coulage à toit en bâtière, parallèle à la rue. Côté rue Cuylits, à l’arrière de la maison portant le no 42, corps parallèle au hall de coulage qui servait de sablerie. Entre la maison et le corps à silo (no 44), ancien dépôt des pièces terminées, sous triple toiture à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., perpendiculaire à la rue.

Au no 7-17, anciens bâtiments de la fabrique de poterie, antérieurs à 1874: deux ailes à toiture en bâtièreToit à deux versants. à croupettePetite croupe ou croupette. Petit versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupe, la croupette ne descend pas aussi bas que les pans principaux., reliées par un couloir sous toit à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.. Façade en briques, aujourd’hui peinte en blanc. Six fenêtres-hautes à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle., à châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. en Cimarmé placés en ou après 1969, avec rabaissement des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. axiales. Porte cochère dans l’axe, conservant ses chasse-roues hémisphériques; huisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. et encadrement de bois tardifs. Portes aux deux extrémités murées en 1906, celle de gauche rouverte deux ans plus tard. Fausses-fenêtres basses de 1907, comblées après 1977.

Au no 19, ancien bâtiment de la fonderie Dumonceau, conçu en 1888. Deux niveaux et demi sous toiture à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux.. Façades en briques aujourd’hui peintes en blanc. À rue, trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. égales, à fenêtres de hauteur décroissante. Fenêtres grillées au rez-de-chaussée, la première transformée en porte après 1969. Fenêtres des étages aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. à l’origine, la plupart d’entre elles ouvertes en 1908. Façade latérale gauche rythmée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., à rez-de-chaussée ouvert tardivement par une poutrelle métallique sur colonnes de fonte.
Cette façade donne sur l’atelier de 1904, accessible à rue par une porte de garage. Percée de lanterneaux, toiture de l’atelier en bâtièreToit à deux versants. asymétrique à charpente métallique. Façade sur cour largement ouverte à l’origine.

Sources

Archives
ACA/Urb. 435 (03.12.1865), 587 (13.09.1867), 176 (14.02.1870), 744 (24.09.1874), 804 (17.12.1874), 4148 (05.01.1889), 9716 (08.01.1904), 10740 (27.03.1906), 11615 (14.01.1908), 11674 (28.02.1908), 32391 (17.12.1946), 32545 (01.04.1947), 32867 (06.04.1948), 43599bis (21.04.1969), 45281 (18.10.1977), 49472a (03.02.2004).

Périodiques
Almanachs du Commerce et de l’Industrie, «Broyère (rue)», 1890, 1895, 1907, 1908.
Almanach du Commerce et de l’Industrie, «Céramique (rue de la)», 1925.

Cartes / plans
POPP, P. C., Plan parcellaire de la commune de Anderlecht. Développement du village et des Hameaux de Cureghem, de Vee Weide et het Eiland, début des années 1860.
Plan de Bruxelles et environs, Établissement géographique P. Vandermaelen, vers 1865.
ROSSCHAERT, J., Projet d’un nouveau quartier à Cureghem avec bassin pour bains publics, 01.05.1877.
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1881.
SERVICE DES TRAVAUX PUBLICS, Plan général de la commune d’Anderlecht, 1912.