Typologie(s)
maison ouvrière
Intervenant(s)
INCONNU - ONBEKEND – 1840
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Néoclassicisme
Inventaire(s)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Anderlecht-Cureghem (Archistory - 2017-2019)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2019
id
Urban : 39686
Description
Deux bâtiments de style néoclassique, à usage de logements ouvriers à
l’origine, érigés dans les années 1840 le long de l’impasse Migerode.
Historique
Créée dans les années 1840, cette impasse comprenait à l’origine un ensemble de huit petites maisons implantées dos à dos perpendiculairement à la rue Haberman. Elles étaient chacune devancées d’une courette, formant voies d’accès au sud et au nord de l’ensemble. Sur l’angle, comprises entre la partie nord de l’impasse et la rue Broyère, se trouvaient trois unités plus vastes, deux côté rue Haberman (nos 8, 10) et une côté rue Broyère (no 2). Au sud, une maison implantée à l’arrière du no 4-4a rue Haberman était également accessible via l’impasse.
En 1875, deux habitations jumelles de trois niveaux ont été conçues en remplacement des deux petites maisons sud-ouest. Avant 1889, les quatre maisons nord ont été converties en une seule propriété, avec privatisation de l’impasse de ce côté. En 1915, la maison à l’arrière du no 4-4a rue Haberman a été transformée par l’entrepreneur Edmond Suys, avant d’être rénovée et reliée au no 53-55 chaussée de Mons en 1991 (architecte Hugues Verhaegen). Les deux habitations de 1875 ont été démolies en 1993, ainsi qu’avant elles le volume auquel elles se sont adossées. L’impasse a été inscrite sur la liste de sauvegarde le 24.09.1998. Longtemps à l’abandon, les bâtiments subsistants ont été rénovés en 2016, avec aménagement d’une salle communautaire sur l’angle.
Description
Deux corps parallèles de deux niveaux, celui d’angle plus élevé, sous toiture en bâtièreToit à deux versants., à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. côté rue Haberman. Façades enduites à faux-jointsEnduit dans lequel sont tracés des sillons pour suggérer un appareil de pierre.. À gauche du no 6, partie sud de l’impasse aujourd’hui protégée par une clôture. Entre les nos 6 et 8-10, pan de mur reliant les façades, percé d’une porte donnant accès à la partie nord de l’impasse. Ce mur a été surhaussé et doté d’une fenêtre aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. en 1890. Transformée en fenêtre avant 1909, l’entrée a été reconvertie en porte après 1974.
Au no 6 rue Haberman, une porte surmontée de deux fenêtres à gauche. La porte a remplacé, après 1974, une entrée suivie d’une large vitrine, l’ensemble sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. de bois. À droite, deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., la seconde dotée d’une porte avant la rénovation. Façade latérale gauche jadis percée d’une travée de fenêtres.
Au no 8-10 rue Haberman, porte et fenêtre à gauche, vitrine (résultant d’un élargissement de 1909) et porte à droite; quatre fenêtres aux étages, jadis aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. une sur deux. Côté Broyère, large baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. au rez-de-chaussée, résultant de la transformation d’une porte et d’une petite fenêtre de 1909. Trois fenêtres aux étages, les deux premières aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre..
Au no 2 rue Broyère, quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les deuxième et dernière percées d’une porte. Fenêtres à encadrement mouluré à l’étage.
Corniches rénovées. HuisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. remplacée.
Historique
Créée dans les années 1840, cette impasse comprenait à l’origine un ensemble de huit petites maisons implantées dos à dos perpendiculairement à la rue Haberman. Elles étaient chacune devancées d’une courette, formant voies d’accès au sud et au nord de l’ensemble. Sur l’angle, comprises entre la partie nord de l’impasse et la rue Broyère, se trouvaient trois unités plus vastes, deux côté rue Haberman (nos 8, 10) et une côté rue Broyère (no 2). Au sud, une maison implantée à l’arrière du no 4-4a rue Haberman était également accessible via l’impasse.
En 1875, deux habitations jumelles de trois niveaux ont été conçues en remplacement des deux petites maisons sud-ouest. Avant 1889, les quatre maisons nord ont été converties en une seule propriété, avec privatisation de l’impasse de ce côté. En 1915, la maison à l’arrière du no 4-4a rue Haberman a été transformée par l’entrepreneur Edmond Suys, avant d’être rénovée et reliée au no 53-55 chaussée de Mons en 1991 (architecte Hugues Verhaegen). Les deux habitations de 1875 ont été démolies en 1993, ainsi qu’avant elles le volume auquel elles se sont adossées. L’impasse a été inscrite sur la liste de sauvegarde le 24.09.1998. Longtemps à l’abandon, les bâtiments subsistants ont été rénovés en 2016, avec aménagement d’une salle communautaire sur l’angle.
Description
Deux corps parallèles de deux niveaux, celui d’angle plus élevé, sous toiture en bâtièreToit à deux versants., à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. côté rue Haberman. Façades enduites à faux-jointsEnduit dans lequel sont tracés des sillons pour suggérer un appareil de pierre.. À gauche du no 6, partie sud de l’impasse aujourd’hui protégée par une clôture. Entre les nos 6 et 8-10, pan de mur reliant les façades, percé d’une porte donnant accès à la partie nord de l’impasse. Ce mur a été surhaussé et doté d’une fenêtre aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. en 1890. Transformée en fenêtre avant 1909, l’entrée a été reconvertie en porte après 1974.
Au no 6 rue Haberman, une porte surmontée de deux fenêtres à gauche. La porte a remplacé, après 1974, une entrée suivie d’une large vitrine, l’ensemble sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. de bois. À droite, deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., la seconde dotée d’une porte avant la rénovation. Façade latérale gauche jadis percée d’une travée de fenêtres.
Au no 8-10 rue Haberman, porte et fenêtre à gauche, vitrine (résultant d’un élargissement de 1909) et porte à droite; quatre fenêtres aux étages, jadis aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. une sur deux. Côté Broyère, large baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. au rez-de-chaussée, résultant de la transformation d’une porte et d’une petite fenêtre de 1909. Trois fenêtres aux étages, les deux premières aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre..
Au no 2 rue Broyère, quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les deuxième et dernière percées d’une porte. Fenêtres à encadrement mouluré à l’étage.
Corniches rénovées. HuisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. remplacée.
Sources
Archives
ACA/Urb. 1084-1085 (11.10.1875), 4147 (05.01.1889), 4395 (22.03.1890), 12244 (30.07.1909), 12284 (25.08.1909), 14468 (06.08.1915), 47238 (23.04.1991), 47246bis (24.09.1993).
Périodiques
Almanach du Commerce et de l’Industrie, «Migerode (impasse)», 1859-1860.
Cartes / plans
VANDERSTRAETEN, Ch., Plan Général d’Alignement et de Nivellement Pour la régularisation de la partie des Faubourgs de Bruxelles qui s’étend entre le Canal de Charleroÿ et la Senne en aval de Bruxelles, 08.07.1844 (AVB/PP 3858).
VANDERSTRAETEN, Ch., Plan Général d’Alignement et de Nivellement Pour la régularisation de la partie des Faubourgs de Bruxelles qui s’étend entre le Canal de Charleroÿ et la Senne en aval de Bruxelles, 08.07.1844 (AVB/PP 3858).
POPP, P. C., Plan parcellaire de la commune de Anderlecht. Développement du village et des Hameaux de Cureghem, de Vee Weide et het Eiland, début des années 1860.
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1881.
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1893.
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1881.
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1893.
Sites internet
www.bruciel.brussels.