Typologie(s)

maison ouvrière

Intervenant(s)

Styles

Néoclassicisme

Inventaire(s)

  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Anderlecht-Cureghem (Archistory - 2017-2019)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2019

id

Urban : 39686
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Description

Deux bâtiments de style néoclassique, à usage de logements ouvriers à l’origine, érigés dans les années 1840 le long de l’impasse Migerode.

Historique

Créée dans les années 1840, cette impasse comprenait à l’origine un ensemble de huit petites maisons implantées dos à dos perpendiculairement à la rue Haberman. Elles étaient chacune devancées d’une courette, formant voies d’accès au sud et au nord de l’ensemble. Sur l’angle, comprises entre la partie nord de l’impasse et la rue Broyère, se trouvaient trois unités plus vastes, deux côté rue Haberman (nos 8, 10) et une côté rue Broyère (no 2). Au sud, une maison implantée à l’arrière du no 4-4a rue Haberman était également accessible via l’impasse.

En 1875, deux habitations jumelles de trois niveaux ont été conçues en remplacement des deux petites maisons sud-ouest. Avant 1889, les quatre maisons nord ont été converties en une seule propriété, avec privatisation de l’impasse de ce côté. En 1915, la maison à l’arrière du no 4-4a rue Haberman a été transformée par l’entrepreneur Edmond Suys, avant d’être rénovée et reliée au no 53-55 chaussée de Mons en 1991 (architecte Hugues Verhaegen). Les deux habitations de 1875 ont été démolies en 1993, ainsi qu’avant elles le volume auquel elles se sont adossées. L’impasse a été inscrite sur la liste de sauvegarde le 24.09.1998. Longtemps à l’abandon, les bâtiments subsistants ont été rénovés en 2016, avec aménagement d’une salle communautaire sur l’angle.

Description

Deux corps parallèles de deux niveaux, celui d’angle plus élevé, sous toiture en bâtièreToit à deux versants., à croupeUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. côté rue Haberman. Façades enduites à faux-jointsEnduit dans lequel sont tracés des sillons pour suggérer un appareil de pierre.. À gauche du no 6, partie sud de l’impasse aujourd’hui protégée par une clôture. Entre les nos 6 et 8-10, pan de mur reliant les façades, percé d’une porte donnant accès à la partie nord de l’impasse. Ce mur a été surhaussé et doté d’une fenêtre aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. en 1890. Transformée en fenêtre avant 1909, l’entrée a été reconvertie en porte après 1974.

Au no 6 rue Haberman, une porte surmontée de deux fenêtres à gauche. La porte a remplacé, après 1974, une entrée suivie d’une large vitrine, l’ensemble sous entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. de bois. À droite, deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., la seconde dotée d’une porte avant la rénovation. Façade latérale gauche jadis percée d’une travée de fenêtres.
Au no 8-10 rue Haberman, porte et fenêtre à gauche, vitrine (résultant d’un élargissement de 1909) et porte à droite; quatre fenêtres aux étages, jadis aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. une sur deux. Côté Broyère, large baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. au rez-de-chaussée, résultant de la transformation d’une porte et d’une petite fenêtre de 1909. Trois fenêtres aux étages, les deux premières aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre..
Au no 2 rue Broyère, quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les deuxième et dernière percées d’une porte. Fenêtres à encadrement mouluré à l’étage.
Corniches rénovées. HuisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. remplacée.

Sources

Archives
ACA/Urb. 1084-1085 (11.10.1875), 4147 (05.01.1889), 4395 (22.03.1890), 12244 (30.07.1909), 12284 (25.08.1909), 14468 (06.08.1915), 47238 (23.04.1991), 47246bis (24.09.1993).

Périodiques
Almanach du Commerce et de l’Industrie, «Migerode (impasse)», 1859-1860.

Cartes / plans
VANDERSTRAETEN, Ch., Plan Général d’Alignement et de Nivellement Pour la régularisation de la partie des Faubourgs de Bruxelles qui s’étend entre le Canal de Charleroÿ et la Senne en aval de Bruxelles, 08.07.1844 (AVB/PP 3858).
POPP, P. C., Plan parcellaire de la commune de Anderlecht. Développement du village et des Hameaux de Cureghem, de Vee Weide et het Eiland, début des années 1860.
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1881.
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1893.

Sites internet
www.bruciel.brussels.