Typologie(s)

maison d’habitation

Intervenant(s)

Statut juridique

Classé depuis le 03 juillet 2008

Styles

Néoclassicisme

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2016

id

Urban : 32619
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Description

Groupées en deux blocs sur plan en L chacun, seize habitations formant un ensemble néoclassiqueLe style néoclassique (de la fin du XVIIIe siècle à 1914 environ) est un courant architectural mû par un idéal d’ordre et de symétrie, caractérisé par des élévations enduites et blanches, uniformisant l’image de la ville. Le style connaît une grande longévité, évoluant dans ses proportions et son ornementation au cours du temps. édifié suivant les plans de l’architecte H.L.F. Partoes de 1827, pour l’Administration des Hospices en 1828-1829.

Dans la rue du Grand Hospice, les nos 6 à 22, interrompus par la rue de l’Infirmerie, bordent l’esplanade en face de la façade principale du Grand Hospice, tandis que les nos 4 et 26 la referment en en formant les angles.

Suivant la trame existant dans l’ancien béguinage, les deux blocs affectent un tracé triangulaire inégal; le premier, de neuf habitations, ouvert à l’arrière vers la rue du Lilas et limité aussi par la rue du Marronnier, le deuxième, de sept habitations, bordé par les parcelles du côté impair de la rue du Béguinage.

Masqué par des façades régulièrement et strictement ordonnancées exclusivement en vertu d’un équilibre visuel, l’ensemble associe des habitations de dimensions différentes et de plans variés s’imbriquant les uns dans les autres, sans expression extérieure, à l’exception de six maisons jumeléesDes éléments sont dits jumeaux, jumelés ou géminés lorsqu’ils sont répétés de manière identique. Ces éléments peuvent être plus nombreux que deux. deux-à-deux — les nos 10-12, 18-20 et rue de l’Infirmerie, nos 3-5 — dont la stricte symétrie du plan se reflète en façade. Traitées indépendamment de la répartition intérieure, les quatre façades de quinze travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. chacune, identiquement conçues et organisées selon un axe de symétrie, se présentent de manière unitaire et se réfèrent à celles du Grand Hospice pour la volumétrie et l’aspect architectural. Aux angles, trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. formant pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. avec les trois correspondantes de la façade perpendiculaire, sont accentuées au rez-de-chaussée par des fenêtres cintrées inscrites dans un encadrement de même profil, sur impostesUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie.; cantonnées par ces pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon., neuf travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. alignent des ouvertures à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. droit, y compris celles de la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. axiale : une double porte au rez-de-chaussée, donnant généralement accès à deux habitations symétriquement jumeléesDes éléments sont dits jumeaux, jumelés ou géminés lorsqu’ils sont répétés de manière identique. Ces éléments peuvent être plus nombreux que deux., dominée par une seule porte-fenêtre sous larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche., à balcon sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. en cavetLa gorge est une moulure creuse de profil courbe, en portion de cercle ou d’ovale ou en demi-cœur. Le cavet est une gorge de profil en quart de cercle. canneléesLes cannelures sont des canaux longs, parallèles et en répétition, ornant des pilastres ou des colonnes.. En outre, porte à linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. droit aux cinquième et onzième travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., porte-fenêtre avec balcon aux deuxième et quatorzième travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. dans la rue du Grand Hospice.

Façades actuelles blanchies, laissant apparents le socleMassif surélevant un support ou une statue. en pierre blanche et les éléments de pierre bleue, entre autres appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas., bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. et balcons; originellement, façades uniformément blanchies au-dessus du socleMassif surélevant un support ou une statue. peint en gris. Trois niveaux dont le troisième plus bas et quinze travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. pour chacune, sous bâtièresToit à deux versants. à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux. couvertes de tuiles. Horizontalité marquée par le socleMassif surélevant un support ou une statue., le larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. et le bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. formé par les appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. saillants; couronnement formé d’une architraveMoulure inférieure de l’entablement, située sous la frise., d’une friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. lisse entrecoupée de trous de boulinTrou de boulin. Trou ménagé dans la maçonnerie, d’ordinaire dans l’entablement, afin d’y loger des boulins. Le boulin est une pièce de bois servant à accrocher un échafaudage à la façade. Le cache-boulin est le nom donné au couvercle qui ferme le trou de boulin. Celui-ci peut porter un décor comme une pointe de diamant, une étoile, une tête de lion, une rosace. et d’une cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier..

Façade arrière du bloc est, vers les rues du Marronnier et du Lilas, prolongeant cette disposition avec deux fois trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. partiellement traitées en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. d’angle et quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. avec angle coupé, reliées par des murs de jardins. Bloc ouest joignant une vaste habitation d’angle (place du Béguinage et rue du Béguinage, n° 5), de quatre et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., régulièrement ordonnancée et ajourée de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rectangulaires à appuiAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. saillant, presque carrées au troisième niveau bas, et comportant un accès vers l’intérieur de l’îlot.

MenuiseriesÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. d’origine conservées : portes panneautéesLe terme panneau désigne un élément de menuiserie rectangulaire ou carré, enserré dans la structure d’une porte ou d’un lambris. ornées de motifs discoïdes et surmontées d’un jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. d’imposte à divisions métalliques, châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de fenêtres à petits-boisPetit-bois, petit-fer. Petit élément en bois ou en fer subdivisant le vitrage d’un châssis. et contrevents.

Ensemble rénové en phases successives de 1976 à 1984, à l’initiative du C.P.A.S de Bruxelles.


Sources

Archives
CPAS de Bruxelles, Plans du quartier du Béguinage, n° 453 A, B, C, E.

Ouvrages
Le Grand Hospice, pp. 231 à 246.