Typologie(s)
rez-de-chaussée commercial
Intervenant(s)
J. SERVAIS – architecte – 1883
L. DELHAYE – architecte – 1883
Styles
Éclectisme
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation permanente de l'inventaire régional du patrimoine architectural (DPC-DCE)
- Inventaire du patrimoine monumental de la Belgique. Bruxelles Pentagone (1989-1993)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2016
id
Urban : 31243
Description
Quatre habitations
appartenant à un ensemble composé à l’origine de six habitations, jumelées deux
à deux, construites en style éclectique sur les plans des architectes J. (?)
Servais et L. Delhaye de 1883, dont deux, les nos 9-11 et 13-15, ont
été remplacées par une construction récente.
Quatre niveaux et deux fois deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. par immeuble, initialement sous bâtière, remplacée aux nos 25 à 31 par une toiture mansardée. Façades de conception classique, caractérisées par l’horizontalité des registres et par le couronnement.
Aux nos 17 à 23, façade en briques et pierre blanche se distinguant par un trumeauPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. central plus large et par un décor néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes). plus riche : plates-bandesCouvrement clavé rectiligne d’une baie. La plate-bande se distingue du linteau par le fait qu’elle est appareillée, tandis que le linteau est d’un seul tenant. Elle peut être feinte et masquer un linteau., pointes de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant., cartouchesDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale., encadrements des fenêtres panneautés en creux, consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. jumelées pour le couronnement. Aux nos 25 à 31 d’inspiration plutôt néoclassique, façade en pierre blanche et pierre bleue, avec encadrements à filets, crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement. et gouttes. Ouvertures essentiellement rectangulaires ; portes-fenêtres à entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. et larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. sur consoles, précédées au premier étage d’un balcon continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fonte, au deuxième étage de balcons peu profonds à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. et à dés. À l’origine, devantures commerciales jumelées, sous auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. commun sur consoles métalliques,
aujourd’hui renouvelé tout en conservant quelques consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console..
Aux nos 17 à 23, café «Falstaff». Café avec devanture et intérieur remarquables conçus en style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. par l’architecte-entrepreneur E. Houbion et réalisés par étapes en 1903, 1906, 1909 et 1916, décorés de boiseries et de vitraux de qualité. Devanture strictement symétrique, revêtue d’un parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. en marbre, blanc pour les montants, rouge pour le soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., et comportant au centre deux portes jumelées, flanquées chacune d’une vitrine et d’une porte privée latérale. Boiseries obéissant à un jeu de lignes souples et fluides; châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de forme circulaire pour les fenêtres; vitraux martelés et colorés à motifs floraux. Enseigne de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., vers 1930, au trumeau axial. Vaste salle conservant son décor authentique, subdivisée en plusieurs espaces : lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. panneautés caractéristiques et miroirs, arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. formerets frappés de médaillonsCartouche rond ou ovale., tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids. de porte et cloisons vitrés; lustres et appliques murales en bronze, mobilier de café originel; arrière-salle éclairée d’un lanterneau orné de vitraux à motif rayonnant et de fenêtres dont les vitraux représentent des tableaux de genre ou arborent le nom de l’établissement.
Sortie à l’arrière, donnant sur la rue des Pierres, no 10-12.
Quatre niveaux et deux fois deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. par immeuble, initialement sous bâtière, remplacée aux nos 25 à 31 par une toiture mansardée. Façades de conception classique, caractérisées par l’horizontalité des registres et par le couronnement.
Aux nos 17 à 23, façade en briques et pierre blanche se distinguant par un trumeauPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. central plus large et par un décor néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes). plus riche : plates-bandesCouvrement clavé rectiligne d’une baie. La plate-bande se distingue du linteau par le fait qu’elle est appareillée, tandis que le linteau est d’un seul tenant. Elle peut être feinte et masquer un linteau., pointes de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant., cartouchesDécor composé d’une table plane ou bombée, aux contours généralement sinueux, bordée d’un décor sculpté et/ou d’une mouluration, et sur laquelle prend parfois place un blason ou une inscription. Le médaillon est un cartouche rond ou ovale., encadrements des fenêtres panneautés en creux, consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. jumelées pour le couronnement. Aux nos 25 à 31 d’inspiration plutôt néoclassique, façade en pierre blanche et pierre bleue, avec encadrements à filets, crossettesRessauts décoratifs situés aux angles d’un élément tel qu’un encadrement. et gouttes. Ouvertures essentiellement rectangulaires ; portes-fenêtres à entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. et larmierMouluration horizontale qui présente un canal creusé dans sa partie inférieure, servant à décrocher les gouttes d’eau afin d’éviter leur ruissellement sur la façade. Le larmier isolé possède un chanfrein comme moulure supérieure. Le larmier constitue l'un des éléments de la corniche. sur consoles, précédées au premier étage d’un balcon continuUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fonte, au deuxième étage de balcons peu profonds à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. et à dés. À l’origine, devantures commerciales jumelées, sous auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. commun sur consoles métalliques,
aujourd’hui renouvelé tout en conservant quelques consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console..
Aux nos 17 à 23, café «Falstaff». Café avec devanture et intérieur remarquables conçus en style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. par l’architecte-entrepreneur E. Houbion et réalisés par étapes en 1903, 1906, 1909 et 1916, décorés de boiseries et de vitraux de qualité. Devanture strictement symétrique, revêtue d’un parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. en marbre, blanc pour les montants, rouge pour le soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue., et comportant au centre deux portes jumelées, flanquées chacune d’une vitrine et d’une porte privée latérale. Boiseries obéissant à un jeu de lignes souples et fluides; châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de forme circulaire pour les fenêtres; vitraux martelés et colorés à motifs floraux. Enseigne de style Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., vers 1930, au trumeau axial. Vaste salle conservant son décor authentique, subdivisée en plusieurs espaces : lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. panneautés caractéristiques et miroirs, arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. formerets frappés de médaillonsCartouche rond ou ovale., tambourRelié à l’axe du moteur, cylindre rainuré sur lequel s’enroulent et se déroulent les câbles de traction de la cabine et du contrepoids. de porte et cloisons vitrés; lustres et appliques murales en bronze, mobilier de café originel; arrière-salle éclairée d’un lanterneau orné de vitraux à motif rayonnant et de fenêtres dont les vitraux représentent des tableaux de genre ou arborent le nom de l’établissement.
Sortie à l’arrière, donnant sur la rue des Pierres, no 10-12.
Sources
Archives
AVB/TP 4853 (1883), 894-898 (1903,
1906, 1909), 27932 (1916), 28202.