Typologie(s)
théâtre
caserne
caserne
Intervenant(s)
ATELIER D’ARCHITECTURE DELEUZE, METZGER ET ASSOCIÉS SA – bureau d'architectes – 1998-2000
O. GEERLING – architecte – 1888
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
architecture contemporaine
Éclectisme
Néo-Renaissance flamande
Inventaire(s)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Schaerbeek (Apeb - 2010-2015)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Paysager Un paysage est une zone, telle que perçue par l’homme, dont le caractère est le résultat de l’action et de l’interaction de facteurs naturels et/ou humains. Il s’agit d’une notion d’échelle qui est composée de divers éléments (patrimoniaux), pouvant avoir ou non une valeur intrinsèque propre, mais formant un ensemble plus vaste de valeur ajoutée, et qui est également perçue comme telle à une certaine distance. Les vastes panoramas urbains constituent le paysage par excellence, comme la vue sur la ville basse de Bruxelles depuis la place Royale, mais de tels paysages composés de différents éléments peuvent également se former à plus petite échelle.
- Social Cette valeur est difficile à distinguer de la valeur folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : – lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la potale à Berchem-Sainte-Agathe située place de l’église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles)?; – lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens)?; – lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2010-2012
id
Urban : 20824
Description
Théâtre installé dès 1981 dans d'anciens gymnase et écurie de la caserne Prince Baudouin, conçus en 1888 par l'architecte O. Geerling (voir place Dailly 4 à 6). Il est transformé et agrandi en 1998-2000 par l'atelier d'architecture Deleuze, Metzger & Associés (DMA), suite à un concours lancé par la Commune de Schaerbeek en partenariat avec le théâtre. Le complexe remporta en 2003 le deuxième prix de la Biennale d'architecture de Sao Paulo.
Les bâtiments de l'ancienne caserne abritent une salle de représentation de 170places. Il s'agit de deux volumes accolés de grandeur inégale sous toiture en bâtièreToit à deux versants. débordante, implantés perpendiculairement à la voirie. Façades en briques, rehaussées de pierre bleue. Côté avenue, murs-pignons à décor d'arcatures; baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. obturées. Corniche continue, à lambrequinUne corniche est dite à lambrequin lorsqu'elle est agrémentée d’un bandeau chantourné à la manière d’un lambrequin, une bordure sinueuse d’étoffe servant à décorer une fenêtre ou un baldaquin de lit..
Composée de volumes imbriqués implantés en L autour du noyau ancien, l'extension contemporaine abrite un foyer, une salle polyvalente, une cafétéria, des bureaux et des loges. Façades enduites, ajourées de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade.. Imposant volume aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. en surplombSaillie portant une partie haute en avant d’une partie basse., bardé de lamelles de bois, abritant la salle polyvalente. Intéressant dispositif d'entrée en acier corten, composée d'une plaque insérée dans le sol et d'une lourde cloison mobile, par Daniel Deltour.
Les bâtiments de l'ancienne caserne abritent une salle de représentation de 170places. Il s'agit de deux volumes accolés de grandeur inégale sous toiture en bâtièreToit à deux versants. débordante, implantés perpendiculairement à la voirie. Façades en briques, rehaussées de pierre bleue. Côté avenue, murs-pignons à décor d'arcatures; baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. obturées. Corniche continue, à lambrequinUne corniche est dite à lambrequin lorsqu'elle est agrémentée d’un bandeau chantourné à la manière d’un lambrequin, une bordure sinueuse d’étoffe servant à décorer une fenêtre ou un baldaquin de lit..
Composée de volumes imbriqués implantés en L autour du noyau ancien, l'extension contemporaine abrite un foyer, une salle polyvalente, une cafétéria, des bureaux et des loges. Façades enduites, ajourées de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade.. Imposant volume aveugleUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. en surplombSaillie portant une partie haute en avant d’une partie basse., bardé de lamelles de bois, abritant la salle polyvalente. Intéressant dispositif d'entrée en acier corten, composée d'une plaque insérée dans le sol et d'une lourde cloison mobile, par Daniel Deltour.
Sources
Ouvrages
CLAISSE, J., KNOPES, L., et al., Belgium new architecture. Belgique nouvelles architectures. België nieuwe bouwkunst, t. II, Prisme éditions, Bruxelles, 2003, pp. 234-237.
Périodiques
THIRY, F., «Ouvre-boîte», A+, 177, 2002, pp. 82-87.
ROULIN, D., «Architecture contemporaine belge primée!», Arte News, 5, 2004, pp. 44-47.
Sites internet
MA² – Metzger et Associés Architecture
CLAISSE, J., KNOPES, L., et al., Belgium new architecture. Belgique nouvelles architectures. België nieuwe bouwkunst, t. II, Prisme éditions, Bruxelles, 2003, pp. 234-237.
Périodiques
THIRY, F., «Ouvre-boîte», A+, 177, 2002, pp. 82-87.
ROULIN, D., «Architecture contemporaine belge primée!», Arte News, 5, 2004, pp. 44-47.
Sites internet
MA² – Metzger et Associés Architecture