Typologie(s)

maison bourgeoise

Intervenant(s)

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Éclectisme
Néo-Renaissance flamande

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

1993-1995

id

Urban : 10235
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Description

Quatre maisons, de style éclectique d'inspiration Renaissance flamande, construites pour un même propriétaire sur des plans de 1892, 1893 et 1894.

Le no 45 porte l'inscription « ANNO 1892 » sous la fenêtre principale du 2e étage, le no 59 « ANNO 1894 » au tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. surmontant la travée d'honneurTravée principale d’un immeuble particulièrement fastueux..

Trois niveaux sur caves hautesSous-sol à demi enterré, surélevant le rez-de-chaussée. et deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de largeur inégale chacune. Les travées principalesTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale. sont marquées : au ler étage, par un balcon sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console., auquel on accède par une porte-fenêtre géminée, sauf au no 55 où celle-ci est remplacée par un tripletGroupement de trois baies. Les deux latérales, identiques, sont différentes de la baie centrale, d’ordinaire plus vaste. ; au 2e, par une fenêtre géminée. Façades en brique rehaussée d'éléments de pierre bleue ou de pierre de France - bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade., pointes de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant., consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. ornées, etc. -, ainsi que de panneaux de faïenceCéramique cuite à une température relativement basse, dissimulée sous une glaçure opaque, blanche ou colorée. La faïence est volontiers utilisée pour les décors intérieurs, car elle se conserve relativement mal à l'extérieur. polychromes. SoclesMassif surélevant un support ou une statue. en pierre bleue percés de fenêtres de caves géminées. Le décor abondant et la forme des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. introduisent une certaine variété dans ce schéma.

Au no 45, la porte présente un linteauÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. surmonté d'une corniche et d'un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. amorti par un vase sphérique. Une fenêtre en dessus de porteUne fenêtre est dite en dessus de porte lorsqu’elle surmonte une porte sans être directement en contact avec elle : la porte est séparée de la fenêtre par un petit pan de mur ou par un entablement ; porte et fenêtre possèdent chacune un encadrement propre., géminée et en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle., s'inscrit dans une arcadeBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale.. Elle est garnie de vitraux. Le tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. de la fenêtre du r.d.ch. est décoré d'une figure ailée grimaçante.

Au no 53, la porte est surmontée d'un entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. classique à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. triangulaire et d'une fenêtre géminée rectangulaire. Au 1er, les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sont surmontées d'arcs de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. soulignés par des archivoltesMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc..

Rue Potagère 53 et 55 (photo 1993-1995).

On retrouve ce décor au no 55. Mais la porte est ici cintrée, l'arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en brique décoré de deux claveaux et d'une clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. à pointe de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant. en pierre bleue, et souligné d'une architraveMoulure inférieure de l’entablement, située sous la frise. à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. se terminant par des fuseauxOrnement de style Renaissance flamande, en forme de tournage engagé, rétrécissant régulièrement vers le bas.. Un oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale. la surmonte au-dessus d'une corniche sur modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche. et d'un frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. amorti par un vase.

Au no 59, dont les niveaux sont décalés, la porte à deux vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. est encadrée de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau.. L'archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. de son arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. est ornée, comme celle de la fenêtre du r.d.ch., de volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc.. Au-dessus de la porte, petit oriel en pierre bleue de plan trapézoïdal dont les montants sont décorés de pointes de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant..

Les nos 53 et 55, symétriques, présentent une lucarne passanteUne lucarne est dite passante lorsqu'elle est située dans le plan de la façade et interrompt la corniche ou l’entablement terminal du bâtiment. à la travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale., le no 59, une lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. simple.

Sources

Archives
ACSJ/Urb./TP 4316 (1892), 4483 (1893), 4646 (1894).