Typologie(s)

maison et atelier d’artiste

Intervenant(s)

Paul CAUCHIEarchitecte, peintre de sgraffite1926

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Art Déco

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2002-2004

id

Urban : 17332
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Description

Maison modernisteLe modernisme (à partir des années 1920) est un courant international prônant la suprématie de la fonction sur la forme. Il se caractérise par l’emploi de volumes géométriques élémentaires, de la toiture plate, des fenêtres en bandeau et des matériaux modernes comme le béton armé. à trois niveaux sous toit plat et deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. inégales et décalées, résultant de deux interventions, l'une en 1926, l'autre en 1936, toutes deux par l'architecte Paul Cauchie. La maison constitue l'une des quatre constructions recensées de cet architecte, surtout célèbre comme décorateur. L'architecte y possédait en outre un atelier de peinture au chevalet et y résida en compagnie de la propriétaire, Mlle Margueritte Scoriels.

Conçue en 1926, la maison comptait au départ deux niveaux. Les plans d'origine présentent un étage recouvert de sgraffitesTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. dans sa partie supérieure. La maison est ensuite exhaussée d'un niveau en 1936.

Façade revêtue d'un crépiLe crépi est un enduit non lissé de plâtre ou de mortier. Il est rugueux, ce qui le distingue des autres enduits. gris. Étages partiellement recouverts d'un enduitL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc. blanc, mouluré de petits toresMoulure pleine de profil courbe, en portion de cercle ou d’ovale ou en demi-cœur. verticaux sur les trumeauxPan de mur compris entre deux travées ou entre deux baies d'un même niveau. et délimité par deux bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. saillants de briques rouges. Porte à piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. de brique chanfreinésMoulure plate adoucissant une arête.. Surmontant la fenêtre du rez-de-chaussée, médaillonCartouche rond ou ovale. en carré sur pointe encadré de briques, orné d'un sgraffiteTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. figurant un homme jouant de la lyre et du millésime 1926. Il s'agit probablement d'un des derniers sgraffitesTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. réalisés à Bruxelles, puisque cette technique tombe en désuétude après la Première Guerre mondiale. Troisième niveau percé d'une haute baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. en travée d'entréeTravée percée de la porte d’entrée. et marqué, en travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale., par la saillie d'une logetteLa logette est un petit ouvrage en surplomb qui s’étend sur un seul étage, contrairement à l’oriel qui en compte plusieurs ou s’allonge sur plusieurs travées. Contrairement au bow-window, logette et oriel sont d’ordinaire de plan rectangulaire ou trapézoïdal et semblent appliqués sur la façade. sur assiseRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. de béton armé, accolée à la cornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier.. CornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. en bois à double bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade.. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à petits-boisPetit-bois, petit-fer. Petit élément en bois ou en fer subdivisant le vitrage d’un châssis., à fleur de parementRevêtement de la face extérieure d’un mur..

La maison ne jouait pas pour l'architecte le rôle de vitrine de son savoir-faire, contrairement à sa fastueuse maison personnelle, rue des Francs no 5 à Etterbeek. Rien n'y est ostentatoire. L'intérieur, plus encore que la façade, reste simple et sans prétention. Le plan comprend les traditionnellesEn briques et en grèsLa maçonnerie en briques est combinée à des éléments en pierre blanche (par exemple pour la plinthe, l’encadrement des baies, la corniche, ...), alors que l’intérieur se compose d’éléments en bois. Ces immeubles sont couverts par une toiture en bâtière et affichent souvent un pignon à gradins (XVIe-XVIIIe siècles).En colombageUne construction en colombage se compose de terre glaise appliquée sur un squelette en bois, renforcé par un tressage (jusqu’au XIXe siècle).  pièces en enfilade. L'escalier d'origine présente encore sa rampe à balustresPetits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire, constituant une balustrade. en fuseauxOrnement de style Renaissance flamande, en forme de tournage engagé, rétrécissant régulièrement vers le bas.. Au rez-de-chaussée et à l'étage subsistent des placards à simples vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. plans, dénués de décor et de mouluration. Des châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. de fenêtre analogues à ceux de la façade à rue ouvrent sur le petit jardin. Aux étages, deux bas-reliefs en stucLe stuc est un enduit à base de chaux ou de plâtre et de colle, soit poli et imitant le marbre, soit mat, sculpté et mouluré. figurent des putti dans un style académique. Ils seraient l'œuvre du voisin, le sculpteur Oscar de Clerck (voir no 155). La haute fenêtre au dernier niveau de la travée d'entréeTravée percée de la porte d’entrée. ouvre sur une pièce singulièrement haute et exiguë. C'est probablement dans cette petite pièce éclairée par la lumière du nord que Cauchie peignait sur son chevalet.

Sources

Archives
ACWSP/Urb. 92 (1926), 49 (1936).