Rue Maurice Liétart

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireRue rectiligne située dans le prolongement de la rue André Fauchille, reliant le croisement avec la rue Père Eudore Devroye. À partir de là, elle se prolonge par l'avenue Edouard Lacomblé à Etterbeek. Seuls deux tronçons de la voirie sont sur Woluwe-Saint-Pierre. La rue fait partie du quartier de l'Avenue Verte, construit à l'initiative d'Edmond Parmentier et selon l'arrêté royal du 31.07.1909 (voir avenue Roger Vandendriessche).

Auparavant, appelée rue A. Fauchille, elle fut rebaptisée en l'honneur d'un soldat tombé lors de la Première Guerre mondiale.

Les constructions se situent exclusivement du côté pair, le mur d'enceinte du Collège Saint-Michel à Etterbeek fermant l'autre côté de la rue. On y trouve principalement des maisons d'habitation ainsi que de modestes immeubles à appartements de deux à trois niveaux, ces derniers le plus souvent dotés d'un commerce au rez-de-chaussée.

Le front bâti de la rue s'est constitué dans les trois premières décennies du XX^e siècle ; les bâtiments de styles éclectiques, Beaux-Arts, Art Déco côtoient quelques maisons modernistes.
Les premières maisons bâties montrent une architecture éclectique modeste caractéristique du début du siècle. Certaines ont été transformées aujourd'hui. Au n^o 2-4, se trouve un immeuble d'angle avec commerce, de style éclectique, de 1911. Si les n^os 6-8 et 10, respectivement de 1907 et 1904, ont été transformés au niveau de leur rez-de-chaussée ou soubassement, les élévations ont été conservées aux étages. Le n^o 14, datant de 1904, offre une façade en briques claires et éléments de pierre bleue, percée d'un large triplet de baies au deuxième niveau, devancé d'un balcon à grille en fonte entre dés. Au n^o 16-18, un mur de clôture en brique peint en blanc masque des bâtiments industriels construits en fort retrait de l'alignement. Ce sont les vestiges de l'extension de la carrosserie Vanden Plas, de 1906 (voir aussi Allée de la Minerva et rue Saint-Hubert), transformés en 1946 en station d'essence, puis, en 1960, en espace de bureaux. Un hangar est démoli en 1970, et de petites transformations sont réalisées sur les plans de l'architecte Constantin Brodzki en 1982. Ces bâtiments sont utilisés depuis 2001 pour des activités tertiaires.

Le second tronçon est principalement constitué de bâtiments datant des années 1920 et relevant généralement de l'Art Déco : n^o 36, maison par l'architecte Arthur Vandaele, de 1922. Notons aussi une habitation de style Beaux-Arts (voir n^o 48) et deux maisons de style éclectique, dont le n^o 38 à parement polychrome et de composition asymétrique, datant de 1913 (voir aussi le n^o 54). Ce tronçon comporte également des maisons Art Deco pour la plupart du début des années 1920, par l'architecte Jean De Ligne, parmi lesquelles deux lui ont servi d'habitation personnelle (voir l'ensemble formé par les n^os 30-32, 34, 44, 52, 56-58, 62 et 64).

Le côté impair est complètement englobé dans le jardin muré du Collège Saint-Michel ; mur de clôture en briques, rythmé de grandes tables carrées, comportant, sur les angles, des piliers en brique garnis de bandes de pierre bleue, à amortissements. Le mur est interrompu, à hauteur de la rue Saint-Hubert, par une grille contemporaine qui donne accès à une extension du Collège, au n^o 31. Il s'agit d'un grand immeuble contemporain comportant bureaux, studios, réfectoire et chapelle, sur les plans de l'architecte Jean-Charles Boreux en 1992. Cinq niveaux sous toiture à croupe auxquels sont reliés des volumes de deux, trois ou quatre niveaux sous toit en terrasse. La verticalité de la façade est accentuée par des parties en verre réfléchissant, parfois prolongées par des lucarnes passantes en pointe, et des trumeaux en briques.