Typologie(s)
piste de jeu de balle
Intervenant(s)
Edmond PARMENTIER – entrepreneur – 1909
Styles
Néogothique
Inventaire(s)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Woluwe-Saint-Pierre (DMS-DML - 2002-2009, 2014)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
Recherches et rédaction
2006
id
Urban : 22483
Description
Conçu en 1909 pour l'entrepreneur Edmond Parmentier, en style néogothiqueLe style néogothique (à partir de 1860 environ) est une tendance architecturale mettant à l’honneur les formes ogivales et verticales issues du moyen-âge gothique. Le style néo-Tudor s’inspire plus particulièrement du style gothique teinté de Renaissance qui fleurit en Angleterre sous le règne des Tudors., ce curieux petit bâtiment fut reconverti en chapelle durant la Première Guerre mondiale, à l'époque où le site accueillait les soldats mutilés. Le bâtiment se compose d'une salle très allongée qui correspond à l'ancienne piste de jeu de balle. Elle s'étire à la manière d'un couloir, au bout duquel prend place un petit édicule coiffé d'une toiture en bâtièreToit à deux versants. et muni d'une échauguette à toit en poivrière.
Particulièrement soignée, la longue façade principale du bâtiment, orientée sud-est, est entièrement en pierre. À l'origine, les arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. qui la rythment étaient des baies libresBaie qui n’est pas close par une menuiserie.. L'édifice prenait ainsi la forme d'une vaste galerie, entièrement ouverte sur l'extérieur. Le placement de la porte et la réalisation des petites baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en mitreUn élément est dit en mitre lorsque son tracé se compose de deux droites se rejoignant en pointe. qui ferment aujourd'hui les arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. remontent au plus tard à 1917. Ces baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sont en béton brut de décoffrage, sans doute en raison du manque de moyens durant la Grande Guerre.
La longue façade nord-ouest donnait à l'origine sur des serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. bâties en 1906 (aujourd'hui démolies). Puisqu'il n'y avait guère de recul, elle a été réalisée à la manière d'une modeste façade arrière, en briques enduites, fermées de fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle..
Au départ, la toiture à deux versants en métal qui couvre l'ancienne piste de jeu de balle n'existait pas. Le bâtiment était couvert d'une longue terrasse bordée d'une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. sculptée de motifs néogothiques, à laquelle on accédait par un escalier logé dans l'édicule. La porte d'accès à la terrasse, une lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. flanquée d'écureuils sculptés, est aujourd'hui murée.
Le décor sculpté du bâtiment n'est que partiellement achevé. Sur l'édicule, on observe un remarquable décor en bas-relief: éléments végétaux, cul-de-lampe mouluré sous l'échauguette, friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d'arcatures à son sommet, gâbles sculptés sur le pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., etc. En revanche, sur la longue façade principale, les pierres destinées à être sculptées sont restées en attente (pierres dégrossies de manière géométrique en attente d'être sculptées). Peut-être la mort de Parmentier, survenue en 1910, a t'elle contrarié l'achèvement des travaux?
Particulièrement soignée, la longue façade principale du bâtiment, orientée sud-est, est entièrement en pierre. À l'origine, les arcsStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale. qui la rythment étaient des baies libresBaie qui n’est pas close par une menuiserie.. L'édifice prenait ainsi la forme d'une vaste galerie, entièrement ouverte sur l'extérieur. Le placement de la porte et la réalisation des petites baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en mitreUn élément est dit en mitre lorsque son tracé se compose de deux droites se rejoignant en pointe. qui ferment aujourd'hui les arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. remontent au plus tard à 1917. Ces baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sont en béton brut de décoffrage, sans doute en raison du manque de moyens durant la Grande Guerre.
La longue façade nord-ouest donnait à l'origine sur des serresBâtiment indépendant, à parois translucides, où l’on abrite les plantes l’hiver et cultive des végétaux sensibles au froid. Contrairement au jardin d’hiver, la serre ne constitue pas une pièce de vie. bâties en 1906 (aujourd'hui démolies). Puisqu'il n'y avait guère de recul, elle a été réalisée à la manière d'une modeste façade arrière, en briques enduites, fermées de fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle..
Au départ, la toiture à deux versants en métal qui couvre l'ancienne piste de jeu de balle n'existait pas. Le bâtiment était couvert d'une longue terrasse bordée d'une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. sculptée de motifs néogothiques, à laquelle on accédait par un escalier logé dans l'édicule. La porte d'accès à la terrasse, une lucarneOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. flanquée d'écureuils sculptés, est aujourd'hui murée.
Le décor sculpté du bâtiment n'est que partiellement achevé. Sur l'édicule, on observe un remarquable décor en bas-relief: éléments végétaux, cul-de-lampe mouluré sous l'échauguette, friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d'arcatures à son sommet, gâbles sculptés sur le pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., etc. En revanche, sur la longue façade principale, les pierres destinées à être sculptées sont restées en attente (pierres dégrossies de manière géométrique en attente d'être sculptées). Peut-être la mort de Parmentier, survenue en 1910, a t'elle contrarié l'achèvement des travaux?
Sources
Archives
ACWSP/Urb. 598 (1909) ; 8 (1917).
ACWSP/Urb. 598 (1909) ; 8 (1917).