Typologie(s)

cité-jardin

Intervenant(s)

Antoine POMPEarchitecte1922-1926

Louis VANDER SWAELMENarchitecte paysagiste1922-1926

Styles

Régionaliste

Inventaire(s)

  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Woluwe-Saint-Pierre (DMS-DML - 2002-2009, 2014)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2006

id

Urban : 17624
voir plus

Description

Les quelques maisons de la cité-jardin du Kappelleveld, réalisée de 1922 à 1926, situées sur le territoire de Woluwe-Saint-Pierre sont l'œuvre de l'architecte Antoine Pompe. Elles ne constituent qu'une petite partie du vaste ensemble conçu par Louis Van der Swaelmen, situé essentiellement sur Woluwe-Saint-Lambert.

Pompe a réalisé pour le Kappelleveld environ 130 maisons et immeubles de commerce répartis dans deux quartiers. Ceux de Woluwe-Saint-Pierre constituent une partie du Quartier Pompe II, qui s'étend sur les avenues de l'Idéal, du Site et de la Perspective, ainsi que l'avenue et la place de la Fleur de Blé sur Woluwe-Saint-Lambert.

Comparées aux maisons réalisées à la même époque par d'autres architectes actifs au Kappelleveld, celles de Pompe sont d'une conception plus traditionnelle. Elles se rapprochent du style cottage et des modèles anglais et restent fidèles aux matériaux de tradition : la brique et la tuile. Leur volume général reste celui d'une maison à un seul niveau sous toiture à deux versants.

Avenue de l’Idéal 39 à 57 (photo 2004).

Les maisons de Woluwe-Saint-Pierre se déclinent suivant trois variantes. Elles se répartissent par groupes de deux ou de quatre maisons mitoyennes, en miroir deux à deux. Les briques sont de deux tons, violettes dans la partie inférieure de la construction, plus claires pour la partie supérieure. Le raccord entre ces deux sortes de briques se situe à des hauteurs variées suivant les bâtiments.

En façade principale, dans l'axe des maisons jumelées, un groupe de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. s'avance en avant-corps, montant sur deux niveaux et interrompant la toiture. Leur couverture est plate et leur façade suit un plan en léger éperon dont l'arrête est soulignée par des briques en saillie. Les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. percées dans les avant-corps montent sur deux niveaux, séparées par une allègePartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. de planchettes d'eternit peintes, appareillées en arête de poisson.

Avenue de la Perspective 2, détail de l’unique <a href='/fr/glossary/276' class='info'>allège<span>Partie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre.</span></a> en éternit conservée sur Woluwe-Saint-Pierre (photo 2006).

Les avant-corps sont flanqués des portes d'entrée, tantôt situées en retrait sous un porche, tantôt percées dans une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général..

Dans les deux avenues, divers garages ont été accolés aux maisons durant les années 1940 à 1980. Seul le no 2 avenue de la Perspective conserve encore ses châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à petits-bois horizontaux et ses allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. en Éternit. Dans les autres maisons, l'huisserieMenuiseries qui s’ouvrent et se ferment, c’est-à-dire les portes et les fenêtres. Par extension, le terme désigne également les fenêtres à châssis dormants. est remplacée par des modèles imitant ceux d'origine, mais avec des profilés plus massifs pour la plupart en PVC. La joyeuse polychromie des menuiseriesÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. a également disparu au profit d'un blanc uniforme. Les planchettes des avant-corps étaient autrefois peintes une sur deux.

Sources

Archives
ACWSP/Urb. 443 (1923), 134 (1926).

Ouvrages
ARON, J., DE BECKER, F., PUTTEMANS, P., Inventaire du patrimoine contemporain de la région de Bruxelles, Bruxelles, 1994, fiche 162.
STACQUET, V., Cité-Jardin du Kapelleveld. Album. Prix : 5 francs, Bruxelles, s.d.
VILLEIRS, M., Kapelleveld. Les ensembles architecturaux. Woluwe-Saint-Lambert, s.l. 1997.

Périodiques
« La Cité-jardin du “Kapelleveld” à Woluwe-St-Lambert », Habitation à bon marché, 6, 1924.
DELVOYE, C., « La cité-jardin du Kapelleveld et la participation d'Antoine Pompe », Wiluwa, 2, 1983, pp. 19-23.
DELVOYE, C., « Antoine Pompe et le Kapelleveld », Wiluwa, 3, 1984, pp. 7-12.
« Iconographie du Kapelleveld », Wiluwa, 4, 1984, pp. 7-12.