Typologie(s)
maison bourgeoise
Intervenant(s)
Alfred NYST – architecte, ingénieur-architecte – 1922
Styles
Art Déco
Inventaire(s)
- Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Schaerbeek (Apeb - 2010-2015)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2010-2012
id
Urban : 21003
Description
Maison bourgeoise Art DécoStyle Art Déco (entre-deux-guerres). Tendance à la géométrisation des formes et des ornements architecturaux, doublée de jeux de matériaux, de textures et de couleurs., ingénieur-architecte Alfred Nyst pour l'agent de change Jules Fournier, 1922.
Façade à rue en briques rouges rehaussées de pierre bleue et de carreaux de céramique noirs et or. Elle compte quatre niveaux et deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. égales, celle de droite devancée d'un avant-corps rectangulaire de deux niveaux sous terrasse, le premier abritant un garage. Rez-de-chaussée percé de deux portes en verre et fer, la piétonne protégée par un auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. garni de mosaïques; fenêtre carrée grillée à gauche. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de chaque travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. reliées par des panneaux de céramique, celles de gauche sur plan trapézoïdal, inscrites dans un retrait. Avant-corps animé de jeux de briques et intégrant un bac à fleurs à l'angle. Corniche largement débordante, panneautée et scandée de longs modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche.. Fins châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. métalliques, portes et grilles d'origine. Grilles du jardinet supprimées.
À l'arrière, pergola. Jardin à l'origine en L, également accessible par le no98 de la rue Frédéric Pelletier, à usage de garage et de logement, conçu par Alfred Nyst en 1927.
Plan. Différence de niveaux entre le square et le jardin rattrapée par le rez-de-chaussée partiellement dévolu à l'accueil (hall, vestibule, vestiaire, toilette), aux services et au stockage. Double escalier desservant les deux premiers niveaux, le principal au centre, menant au premier étage à un hall sous lanterneau. Ce hall distribue le salon à l'avant et la salle à manger à l'arrière. Cuisine en annexe arrière. Au-dessus de cette dernière est édifié en 1928 un bureau sur les plans de l'architecte Alfred Chambon. Au deuxième étage, deux chambres, l'une à l'avant, l'autre à l'arrière, avec vide du lanterneau entouré des pièces d'eau et du dressing. Deux chambres mansardées au troisième étage. Vaste grenier.
Décor et matériaux d'origine très bien conservés, typiques du goût bourgeois du commanditaire: sols en damier de marbres vert et brun et en mosaïque au rez-de-chaussée, boiseries de chêne au premier étage, bureau (1928) décoré de cuir façon Cordoue et de vitraux, salles d'eau parementées de travertin ou de zelliges, cuisine et office intégralement carrelés. Meubles encastrés et sanitaires d'origine largement conservés.
Classement 16.03.1995.
Façade à rue en briques rouges rehaussées de pierre bleue et de carreaux de céramique noirs et or. Elle compte quatre niveaux et deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. égales, celle de droite devancée d'un avant-corps rectangulaire de deux niveaux sous terrasse, le premier abritant un garage. Rez-de-chaussée percé de deux portes en verre et fer, la piétonne protégée par un auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. sur consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. garni de mosaïques; fenêtre carrée grillée à gauche. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de chaque travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. reliées par des panneaux de céramique, celles de gauche sur plan trapézoïdal, inscrites dans un retrait. Avant-corps animé de jeux de briques et intégrant un bac à fleurs à l'angle. Corniche largement débordante, panneautée et scandée de longs modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche.. Fins châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. métalliques, portes et grilles d'origine. Grilles du jardinet supprimées.
À l'arrière, pergola. Jardin à l'origine en L, également accessible par le no98 de la rue Frédéric Pelletier, à usage de garage et de logement, conçu par Alfred Nyst en 1927.
Plan. Différence de niveaux entre le square et le jardin rattrapée par le rez-de-chaussée partiellement dévolu à l'accueil (hall, vestibule, vestiaire, toilette), aux services et au stockage. Double escalier desservant les deux premiers niveaux, le principal au centre, menant au premier étage à un hall sous lanterneau. Ce hall distribue le salon à l'avant et la salle à manger à l'arrière. Cuisine en annexe arrière. Au-dessus de cette dernière est édifié en 1928 un bureau sur les plans de l'architecte Alfred Chambon. Au deuxième étage, deux chambres, l'une à l'avant, l'autre à l'arrière, avec vide du lanterneau entouré des pièces d'eau et du dressing. Deux chambres mansardées au troisième étage. Vaste grenier.
Décor et matériaux d'origine très bien conservés, typiques du goût bourgeois du commanditaire: sols en damier de marbres vert et brun et en mosaïque au rez-de-chaussée, boiseries de chêne au premier étage, bureau (1928) décoré de cuir façon Cordoue et de vitraux, salles d'eau parementées de travertin ou de zelliges, cuisine et office intégralement carrelés. Meubles encastrés et sanitaires d'origine largement conservés.
Classement 16.03.1995.
Sources
Archives
ACS/Urb. 274-45, 106-98.
Maison des Arts de Schaerbeek/fonds local.
Périodiques
L'Émulation, 9, 1924, pp. 129-130.
L'Émulation, 9, 1924, pl. 36.
NYST, A., «L'Ingénieur et le Renouveau de l'architecture», La Technique des Travaux, 1, 1926, pp. 3-6.