Typologie(s)

magasin
dépendances
théâtre
hôtel particulier
atelier (artisanat)

Intervenant(s)

A. STRUYVENarchitecte1907

INCONNU - ONBEKEND1830-1858

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Éclectisme

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2013-2014

id

Urban : 23179
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Description

Ensemble éclectique composé de deux bâtiments: un ancien «magasin de fers» à front de rue, conçu en 1907 par l'architecte A. Struyven, accolé à d'anciennes écuries et remises arrière, à deux niveaux, construites avant 1858 en même temps qu'un hôtel particulier implanté à l'angle de la rue d'Aerschot, aujourd'hui démoli. L'immeuble abrite aujourd'hui le Magic Land Théâtre.

Bordée par un mur de clôture, la propriété originelle, comprenant hôtel d'angle et écuries implantées à l'arrière des nos132 et 134 rue d'Aerschot, appartenait au colonel Van Halen. En 1907 est construit à l'avant des écuries, à l'actuel no14, un magasin sous shedsCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré.. À droite, au no8, est construit vers 1921 un second volume, transformé et surhaussé en 1953.

Magasin sous toit plat à l'avant, remplaçant une toiture à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., et sous deux shedsCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré. à deux pans vitrés dans la partie médiane. Écuries sous toiture à croupesUne croupe est un versant de toit qui réunit les deux pans principaux d’un toit à leur extrémité. Contrairement à la croupette, la croupe descend aussi bas que les pans principaux., marquées par deux petits avant-corps latéraux.

Façade à rue enduite, à faux-jointsEnduit dans lequel sont tracés des sillons pour suggérer un appareil de pierre. à l'origine, de deux niveaux et trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. symétriques. Dans l'axe, entrée carrossable à piédroitsLes piédroits sont les éléments verticaux latéraux de l’encadrement d’une baie, portant son couvrement. en pilastreÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. de pierre bleue, à l'origine une baie libreBaie qui n’est pas close par une menuiserie. grillée sous arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. en anse de panierUn élément est dit en anse de panier lorsqu’il est cintré en demi-ovale.. Latéralement, à l'origine, trois baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelles; à gauche, une porte et deux fenêtres, les deux premières remplacées par une porte de garage en 1968. Fenêtres grillées. Aux étages, fenêtres à meneauÉlément vertical de pierre ou de métal divisant une baie.. L'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. devait porter l'enseigne «MAISON / POMPE / ET COMPAGNIE» et des tablesPetite surface plane décorative, carrée ou rectangulaire. En menuiserie, on utilisera plus volontiers le terme panneau. décoratives étaient prévues à l'étage.

À l'intérieur, anciens bureau et atelier à l'avant, de part et d'autre de l'entrée carrossable; suit un vaste espace rectangulaire bordé sur trois côtés par une galerie à assiseRang d’éléments de même hauteur posés de niveau dans une maçonnerie. L’assise désigne également la plate-forme d’un balcon ou d'une logette, portée d’ordinaire par des consoles et sur laquelle repose le garde-corps. à voussettes et poutrelles métalliques, portée par deux rangs de trois colonnes en fonteFer riche en carbone, moulé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des colonnettes, des cache-boulins. Contrairement au fer forgé, la fonte est cassante et résiste mal à la flexion. à base et chapiteauCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre.. Dans l'axe de ces dernières, trois autres colonnes semblables portent la charpente métallique des deux shedsCouverture de profil en dents de scie d’un bâtiment industriel, composée d’une succession de petits toits à deux versants d’inclinaison différente. Le versant du toit le plus pentu est d'ordinaire vitré.. Espace aujourd'hui coupé par une dalle de béton au niveau de la galerie et transformé en salle de théâtre. L'actuelle porte de garage en façade donne accès à l'escalier d'une vaste cave en briques à cinq vaisseaux sous berceaux surbaissés que portent des enfilades d'arcadesBaie aveugle ou non, coiffée d'un arc, souvent en répétition et allant jusqu’au sol. de même forme, à lourds piliersSupport vertical de plan carré. carrés. Clôturant le magasin à l'arrière, les anciennes écuries montrent une façade en briques mutilée, de style éclectique d'inspiration romane, percée notamment de baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. jumelles et d'oculiJour de forme circulaire, ovale ou polygonale.. Lors de sa construction entre 1858 et 1867, la maison voisine (voir no16) a vu son pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. traité en fausse façade assortie à celle des écuries, pour servir de point de vue à l'ancien hôtel particulier.

Sources

Archives
ACS/Urb. 69-4-14, 69-8, 69-12, 69-14.

Ouvrages
CULOT, M. [dir.], Schaerbeek. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980-1982, fiche 71.
DE SAEGHER, E., BARTHOLEYNS, E., Histoire populaire de Schaerbeek, Henri Mommens imprimeur-éditeur, Schaerbeek, 1887, p. 96.

Cartes / plans
Bruxelles et ses environs, Institut cartographique militaire, 1893.
Plan de la commune de Schaerbeek 1899.