Typologie(s)
maison bourgeoise
usine
maison de la culture/centre culturel
usine
maison de la culture/centre culturel
Intervenant(s)
Édouard PARYS – architecte – 1889
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Néo-Renaissance flamande
Inventaire(s)
- Inventaire de l'architecture industrielle (AAM - 1980-1982)
- Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
- Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Schaerbeek (Apeb - 2010-2015)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem) et l’intégrité (idem + qualité d’exécution).
- Esthétique Le bien possède un intérêt esthétique s’il stimule les sens de l’observateur de manière positive (l’expérience de la beauté). Historiquement, cette valeur était utilisée pour désigner des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur, mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. D’autres intérêts sont automatiquement pris en considération, l’artistique en premier lieu, mais aussi le paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain, points de repère dans la ville) et l’urbanistique (ensembles urbains spontanés ou rationnels). Les critères de sélection suivants lui sont également associés : la représentativité, la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle. Ces critères doivent être combinés avec d’autres critères (notamment artistiques).
- Historique Le bien présente un intérêt historique s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune, s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.), s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold), s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte), s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès), ou s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies).
- Scientifique Cette valeur est généralement utilisée pour évaluer les zones naturelles ou semi-naturelles et selon leurs qualités botaniques. Dans le cadre d’un bien, il peut s’agir de la présence d’un élément (de construction) (matériau particulier, matériau expérimental, procédé ou élément constructif) ou du témoignage d’un espace spatiostructurel (urbanistique) dont la préservation doit être envisagée à des fins de recherche scientifique.
- Technique Un bien possède un intérêt technique en cas d’utilisation précoce d’un matériau ou d’une technique particulière (ingénierie), ou s’il présente un intérêt constructif ou technologique particulier, une prouesse technique ou une innovation technologique. Il peut également être considéré comme ayant une valeur archéologique industrielle s’il témoigne de méthodes de construction anciennes. Bien entendu, l’intérêt technique est à mettre en relation avec l’intérêt scientifique.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont joué un rôle prépondérant dans la planification urbaine par le passé. Ils suivent généralement d’autres formes (plans) urbanistiques, entraînant une interaction entre les espaces bâtis et non bâtis (ou ouverts). Cet aménagement comprend également la cohérence entre les différents niveaux d’échelle. Un bien immobilier possède un intérêt urbanistique lorsqu’il joue un rôle dans ce domaine. En voici quelques exemples : les bâtiments d’angle, les places ou les enfilades d’immeubles présentant une certaine cohérence, les tours (immeubles de grande hauteur) habilement implantées et leur relation avec leur environnement qualitatif immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, ainsi que les vestiges de concepts urbanistiques et la manière dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme les palais urbains et/ou les maisons de maître éclectiques encore préservés dans le quartier Léopold.
Recherches et rédaction
2013-2014
id
Urban : 22838
Description
Maison bourgeoise de style néo-Renaissance flamandeLe style Renaissance flamande (XVIe s.) mêle des éléments inspirés de la Renaissance italienne à l’héritage architectural médiéval local. Le style néo-Renaissance flamande (de 1860 à 1914 environ) cherche à ressusciter cette architecture, à la faveur de l’émergence du nationalisme belge. Il se caractérise par des élévations en briques et pierres et des formes caractéristiques (pignons, tourelles, logettes)., de composition asymétriqueDans l'inventaire, une façade est dite de composition asymétrique lorsqu’elle compte deux travées inégales. À Bruxelles, ce type de façade s’élève souvent sur trois niveaux. La travée principale est d’ordinaire mise en évidence par un ressaut, par un ou plusieurs balcons et par un décor plus élaboré. Les caves, d’ordinaire à demi enterrées, se marquent en façade par un soubassement élevé., conçue par l'architecte Édouard Parys pour l'entrepreneur Camille Simoens, 1889. Signature au rez-de-chaussée «ED. PARYS / ARCHITECTE».
Dans les années 1920, s'installent dans le bâtiment les établissements pharmaceutiques Albert Couvreur. Jusque dans les années 1940, l'entreprise construit et agrandit ses bureaux et entrepôts en intérieur d'îlot. À partir des années 1950, elle acquiert également les nos80 et 82 (voir ces numéros), ainsi que les nos46 et 58 rue Vanderlinden. Au début des années 1980, l'ensemble est acheté par le Ministère de la Communauté néerlandophone, qui y implante le centre culturel De Kriekelaar. Ce dernier et quatre autres associations occupent aujourd'hui les nos76 à 84 (voir ces numéros) et 86 (1886), avec un accès via le no46 rue Vanderlinden.
Le no78 fait partie d'une enfilade cohérente d'immeubles de même époque, allant du no70 au no84.
Façade de briques rouges, pierre blanche et pierre bleue. SoubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. à bossages. Travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale. coiffée d'une haute lucarne-pignonLucarne dont le devant triangulaire évoque un pignon. passante. Porte cochère sous corniche cintrée à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. et amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. en obélisqueÉlément en forme de pyramide élancée et tronquée.. Elle est surmontée d'une fenêtre sous archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche., inscrite en retrait sous un tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge.. En travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale., fenêtres flanquées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., celle de l'étage sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. à archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. ménageant un tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge.. Balcon à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire.. FriseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. et tympansEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. à l'origine ornementés. Lucarne-pignonLucarne dont le devant triangulaire évoque un pignon. à aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement., amortissements en obélisqueÉlément en forme de pyramide élancée et tronquée. et édicule à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré coiffé d'un vase; fenêtre sous tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. à motif rayonnant et frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. interrompu par un obélisqueÉlément en forme de pyramide élancée et tronquée.. Décor de pointes de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant.. MenuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. conservée: corniche à toupies, porte architecturée à jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à vitrail, châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. denticulée.
Dans les années 1920, s'installent dans le bâtiment les établissements pharmaceutiques Albert Couvreur. Jusque dans les années 1940, l'entreprise construit et agrandit ses bureaux et entrepôts en intérieur d'îlot. À partir des années 1950, elle acquiert également les nos80 et 82 (voir ces numéros), ainsi que les nos46 et 58 rue Vanderlinden. Au début des années 1980, l'ensemble est acheté par le Ministère de la Communauté néerlandophone, qui y implante le centre culturel De Kriekelaar. Ce dernier et quatre autres associations occupent aujourd'hui les nos76 à 84 (voir ces numéros) et 86 (1886), avec un accès via le no46 rue Vanderlinden.
Le no78 fait partie d'une enfilade cohérente d'immeubles de même époque, allant du no70 au no84.
Façade de briques rouges, pierre blanche et pierre bleue. SoubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. à bossages. Travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale. coiffée d'une haute lucarne-pignonLucarne dont le devant triangulaire évoque un pignon. passante. Porte cochère sous corniche cintrée à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. et amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. en obélisqueÉlément en forme de pyramide élancée et tronquée.. Elle est surmontée d'une fenêtre sous archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche., inscrite en retrait sous un tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge.. En travée principaleTravée la plus large de l’élévation, marquée par un ressaut et une décoration plus abondante. Les façades de composition asymétrique comportent d'ordinaire une travée principale., fenêtres flanquées de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau., celle de l'étage sous arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. à archivolteMouluration disposée sur le front de l’arc. Le corps de moulures qui compose l’archivolte est de faible ampleur, moins complexe que celui de la corniche. ménageant un tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge.. Balcon à balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire.. FriseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d'entablementCouronnement horizontal qui se compose d’une architrave, d’une frise puis d’une corniche. Les façades sont d’ordinaire coiffées d’un entablement. On peut également trouver un petit entablement au-dessus d’une baie ou d’une lucarne. et tympansEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. à l'origine ornementés. Lucarne-pignonLucarne dont le devant triangulaire évoque un pignon. à aileronsÉlément décoratif ordinairement enroulé en S et terminé en volutes, qui s’inscrit dans un angle et forme un adoucissement., amortissements en obélisqueÉlément en forme de pyramide élancée et tronquée. et édicule à frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. cintré coiffé d'un vase; fenêtre sous tympanEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. à motif rayonnant et frontonCouronnement de forme triangulaire ou courbe, à tympan et cadre mouluré formé de corniches. interrompu par un obélisqueÉlément en forme de pyramide élancée et tronquée.. Décor de pointes de diamantBossage comptant plusieurs facettes, comme la pointe d’un diamant.. MenuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. conservée: corniche à toupies, porte architecturée à jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. d'imposteUn élément dit en imposte se situe à hauteur du sommet des piédroits. Imposte de menuiserie ou jour d’imposte. Ouverture dans la partie supérieure du dormant d’une menuiserie. à vitrail, châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. à traverseÉlément horizontal divisant une baie ou pièce horizontale d'une menuiserie. denticulée.
Sources
Archives
ACS/Urb. 108-78-80, 108-80, 108-76-86.
Ouvrages
CULOT, M. [dir.], Schaerbeek. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980-1982, fiche 150.