Typologie(s)
usine
Intervenant(s)
INCONNU - ONBEKEND – 1897
Statut juridique
Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024
Styles
Éclectisme
Inventaire(s)
- Le patrimoine monumental de la Belgique. Schaerbeek (Apeb - 2010-2015)
Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)
- Artistique La signature d’un bien immeuble (bâtiment) par un architecte de renom ne peut pas être considérée comme un critère absolu. Pour évaluer la place qu’un bien occupe dans l’œuvre d’un architecte, ce critère doit être modulé avec la qualité architecturale (composition et structure interne) du bien, sa mise en œuvre (matériaux, maîtrise technique) et la place qu’il occupe dans l’histoire de l’architecture, ces trois éléments pouvant témoigner d’une phase ou d’un aspect de l’architecture urbaine ou paysagère du passé. Les critères suivants s’appliquent alors pour évaluer l’intérêt artistique : la rareté (typologie, style, utilisation des matériaux, sources), la représentativité (idem), l’authenticité (idem + qualité d’exécution) et l’intégrité (état de conservation, éléments d’origine). Un bien possède également un intérêt artistique s’il intègre des œuvres d’art (sculptures, reliefs conçus pour le bien, etc.) ou des éléments décoratifs originaux ou particulièrement qualitatifs (vitraux signés, sgraffites, claire-voie, etc.).
- Esthétique Historiquement, cet intérêt était utilisé pour désigner des espaces verts de valeur et des zones naturelles ou semi-naturelles de grande valeur. Mais elle peut également s’appliquer à de grands ensembles de bâtiments dans une zone urbaine, avec ou sans éléments naturels, ou à des monuments qui marquent le paysage urbain. Une prise en compte d’autres intérêts s’impose : l’intérêt artistique, l’intérêt paysager (intégration de l’œuvre dans le paysage urbain et/ou naturel, les panoramas) et l’intérêt urbanistique (ensembles urbains spontanés ou organisés). Les critères de sélection suivants lui sont généralement associés : la valeur d’ensemble et la valeur contextuelle.
- Historique Le bien présente un intérêt historique : - s’il témoigne d’une période particulière de l’histoire de la région ou de la commune ; - s’il représente un témoignage d’une période particulière du passé et/ou d’une évolution rare pour une période (par exemple, une cité-jardin représentative d’un mode de construction utilisé lors des grandes campagnes d’urbanisation après la Seconde Guerre mondiale, les noyaux villageois illustrant les premiers bâtiments groupés des communes de la Seconde couronne, la Porte de Hal comme vestige de la deuxième enceinte, etc.) ; - s’il témoigne d’un développement urbain (et/ou paysager) particulier de la ville (par exemple, les immeubles des boulevards centraux ou du quartier Léopold) ; - s’il présente un lien avec un personnage historique important, y compris les maisons personnelles d’architectes et les ateliers d’artistes (par exemple, la maison natale de Constantin Meunier, la maison de Magritte) ; - s’il peut être associé à un événement historique important (par exemple, les maisons datant de la reconstruction de Bruxelles suite au bombardement de 1695, la colonne du Congrès) ; - s’il possède une représentativité typologique caractéristique d’une activité commerciale ou culturelle (par exemple, les églises, les cinémas, l’architecture industrielle, les pharmacies) ; - s’il est représentatif de l’œuvre d’un architecte important dans l’histoire de l’architecture à l’échelle internationale, nationale, régionale ou locale (cela concerne à la fois des architectes connus comme V. Horta, V. Bourgeois, M. Polak mais aussi des architectes secondaires, liés localement à une commune, notamment Fernand Lefever à Koekelberg ou Emile Hoebeke à Berchem-Sainte-Agathe).
- Paysager Un paysage est un espace, tel que perçu par l’homme, dont le caractère est le résultat de l’action et de l’interaction de facteurs naturels et/ou humains. Il s’agit d’une notion d’échelle qui est composée de divers éléments (patrimoniaux), dont chacun peut avoir ou non une valeur intrinsèque, mais qui se combinent pour créer un ensemble plus vaste de valeur ajoutée et sont perçus comme tels à une certaine distance. Les vastes panoramas urbains constituent le paysage par excellence, comme la vue sur la ville basse de Bruxelles depuis la place Royale, mais de tels sites composés de différents éléments peuvent également exister à plus petite échelle.
- Social Cet intérêt est difficile à distinguer de l’intérêt folklorique et généralement insuffisante pour justifier une sélection à elle seule. Il peut s’agir d’un : - lieu de mémoire d’une communauté ou d’un groupe social (par exemple, la chapelle de pèlerinage située place de l’Église à Berchem-Sainte-Agathe, le Vieux Tilleul de Boondael à Ixelles) ; - lieu relevant d’une symbolique populaire (par exemple, le café «?La Fleur en Papier Doré?» situé rue des Alexiens) ; - lieu de regroupement ou de structuration d’un quartier (par exemple, les immeubles du Fer à Cheval dans la cité du Floréal) ; - bien faisant partie ou comprenant des équipements collectifs (écoles, crèches, salles communales/paroissiales, salles de sport, stades, etc.) ; - bien ou ensemble (de logements sociaux ou non) conçu de manière à stimuler les interactions sociales, l’entraide et la cohésion de quartier (par exemple les quartiers résidentiels construits après la Seconde Guerre mondiale à Ganshoren ou les quartiers spécifiquement destinés aux aînés) ; - bien faisant partie d’un complexe industriel ayant engendré une activité importante au sein de la commune où il se situe ou pour la Région.
- Urbanistique Certains biens architecturaux ont historiquement joué un rôle prépondérant dans l’aménagement de l’espace bâti et urbain. Ils définissent généralement d’autres formes d’urbanisme (plan) de manière à créer une interaction entre l’espace bâti et l’espace non bâti (ou ouvert). Cet aménagement inclut également la cohérence entre les différentes échelles. Un bien immobilier a un intérêt urbanistique lorsqu’il y joue un rôle, par exemple : - les immeubles d'angle, - les places cohérentes et les enfilades d’immeubles (suite de façades formant un ensemble homogène de même style, même époque et/ou même gabarit), - les cités-jardins, - les tours (immeubles de grande hauteur) et la qualité de leur relation avec leur environnement immédiat, qui peut être cohérent mais aussi contrasté, - les vestiges de concepts urbanistiques et la façon dont ils sont ou ont été remplis architecturalement (et typologiquement), comme, par exemple, les palais urbains éclectiques et/ou les hôtels particuliers du quartier Léopold qui sont encore préservés.
Recherches et rédaction
2010-2012
id
Urban : 20832
Description
Ensemble industriel occupant autrefois une bonne part de l'îlot formé par les rues de Linthout et Frédéric Pelletier, aujourd'hui partiellement détruit et transformé.
En 1870, Jean-Frédérick Pelletier quitte Chassors (France) pour fonder à Bruxelles une fabrique spécialisée dans les papiers de qualité. Celle-ci est d'abord située au no56 du quai aux Pierres de Taille. En 1884, il décède subitement. À la tête de l'usine, sa veuve, Amélie Stahl, achète en 1897 un vaste terrain rue de Linthout. En quelques années, elle y construit une usine, séparée de la rue par un passage couvert d'une verrière chantournéeUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe., traversant un jardin. 2.500 mètres carrés y sont dévolus aux ateliers, où sont réalisés bordures, cartonnages et papiers d'emballage, mais surtout des «papiers anglais» de marque Original Crown Mill. Après une ascension fulgurante qui les amène à la deuxième place des leaders mondiaux du papier de luxe, les usines Pelletier périclitent et déclarent finalement faillite en 1985. En 1994, l'usine est partagée en deux lots. En 1993-1994, le bâtiment vers la rue de Linthout est démoli et remplacé par une séniorie, tandis que les bâtiments au no8a-8b rue Pelletier sont transformés pour accueillir les rédactions de l'agence de presse Belga, l'ensemble réalisé par l'atelier d'architecture Van Hecke et Schuchewytsch.
Aujourd'hui, du complexe industriel de jadis ne subsistent que les bâtiments surhaussés et transformés à front de la rue Pelletier. Rue de Linthout, la maison patronale ainsi que sa dépendance (no63), le passage sous verrière (no65) et un bâtiment industriel de 1916 (no67) ont été démolis entre 1985 et 1994.
Au no8a-8b rue Frédéric Pelletier, bâtiment organisé en cinq corps. Façades de deux ou trois niveaux, en briques autrefois peintes, rehaussées d'éléments en pierre bleue ou enduitsL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc.. Le premier corps, d'une seule travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., et le quatrième, de quatre, sont couverts d'une toiture plate; les autres, de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. chacune, présentent un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., les deux premiers animés d'un jeu de briques en escalier, le dernier à gradins. Les ouvertures initiales ont globalement été maintenues, parfois complétées par des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. dans le même style; emplacement des portes modifié. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. et arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. pour la plupart. CornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. à lambrequinUne corniche est dite à lambrequin lorsqu'elle est agrémentée d’un bandeau chantourné à la manière d’un lambrequin, une bordure sinueuse d’étoffe servant à décorer une fenêtre ou un baldaquin de lit. continueUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. pour les trois corps centraux. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. et ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. remplacés. Surhausse en retrait de 1993-1994.
En 1870, Jean-Frédérick Pelletier quitte Chassors (France) pour fonder à Bruxelles une fabrique spécialisée dans les papiers de qualité. Celle-ci est d'abord située au no56 du quai aux Pierres de Taille. En 1884, il décède subitement. À la tête de l'usine, sa veuve, Amélie Stahl, achète en 1897 un vaste terrain rue de Linthout. En quelques années, elle y construit une usine, séparée de la rue par un passage couvert d'une verrière chantournéeUn élément est dit chantourné lorsque sa forme alterne courbe et contre-courbe., traversant un jardin. 2.500 mètres carrés y sont dévolus aux ateliers, où sont réalisés bordures, cartonnages et papiers d'emballage, mais surtout des «papiers anglais» de marque Original Crown Mill. Après une ascension fulgurante qui les amène à la deuxième place des leaders mondiaux du papier de luxe, les usines Pelletier périclitent et déclarent finalement faillite en 1985. En 1994, l'usine est partagée en deux lots. En 1993-1994, le bâtiment vers la rue de Linthout est démoli et remplacé par une séniorie, tandis que les bâtiments au no8a-8b rue Pelletier sont transformés pour accueillir les rédactions de l'agence de presse Belga, l'ensemble réalisé par l'atelier d'architecture Van Hecke et Schuchewytsch.
Aujourd'hui, du complexe industriel de jadis ne subsistent que les bâtiments surhaussés et transformés à front de la rue Pelletier. Rue de Linthout, la maison patronale ainsi que sa dépendance (no63), le passage sous verrière (no65) et un bâtiment industriel de 1916 (no67) ont été démolis entre 1985 et 1994.
Au no8a-8b rue Frédéric Pelletier, bâtiment organisé en cinq corps. Façades de deux ou trois niveaux, en briques autrefois peintes, rehaussées d'éléments en pierre bleue ou enduitsL'enduit est un revêtement de plâtre, de mortier, de stuc, de ciment, de lait de chaux, de simili-pierre, etc.. Le premier corps, d'une seule travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., et le quatrième, de quatre, sont couverts d'une toiture plate; les autres, de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. chacune, présentent un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., les deux premiers animés d'un jeu de briques en escalier, le dernier à gradins. Les ouvertures initiales ont globalement été maintenues, parfois complétées par des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. dans le même style; emplacement des portes modifié. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. et arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. pour la plupart. CornicheCorniche. Élément de couronnement d’un entablement, d’une élévation ou d’un élément d’élévation comme une baie ou une lucarne. La corniche se compose de moulures en surplomb les unes par rapport aux autres. La cimaise est la moulure supérieure de la corniche, située au-dessus du larmier. à lambrequinUne corniche est dite à lambrequin lorsqu'elle est agrémentée d’un bandeau chantourné à la manière d’un lambrequin, une bordure sinueuse d’étoffe servant à décorer une fenêtre ou un baldaquin de lit. continueUn élément est dit continu s’il règne sur toute la largeur de l’élévation ou sur plusieurs travées. pour les trois corps centraux. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. et ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. remplacés. Surhausse en retrait de 1993-1994.
Sources
Archives
ACS/Urb. 106-8a.
Ouvrages
CULOT, M. [dir.], Schaerbeek. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980-1982, fiche 57.
ACS/Urb. 106-8a.
Ouvrages
CULOT, M. [dir.], Schaerbeek. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980-1982, fiche 57.