Typologie(s)

usine

Intervenant(s)

Styles

Éclectisme

Inventaire(s)

  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Schaerbeek (Apeb - 2010-2015)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Paysager
  • Social
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2010-2012

id

Urban : 20832
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Description

Ensemble industriel occupant autrefois une bonne part de l'îlot formé par les rues de Linthout et Frédéric Pelletier, aujourd'hui partiellement détruit et transformé.

En 1870, Jean-Frédérick Pelletier quitte Chassors (France) pour fonder à Bruxelles une fabrique spécialisée dans les papiers de qualité. Celle-ci est d'abord située au no56 du quai aux Pierres de Taille. En 1884, il décède subitement. À la tête de l'usine, sa veuve, Amélie Stahl, achète en 1897 un vaste terrain rue de Linthout. En quelques années, elle y construit une usine, séparée de la rue par un passage couvert d'une verrière chantournée, traversant un jardin. 2.500 mètres carrés y sont dévolus aux ateliers, où sont réalisés bordures, cartonnages et papiers d'emballage, mais surtout des «papiers anglais» de marque Original Crown Mill. Après une ascension fulgurante qui les amène à la deuxième place des leaders mondiaux du papier de luxe, les usines Pelletier périclitent et déclarent finalement faillite en 1985. En 1994, l'usine est partagée en deux lots. En 1993-1994, le bâtiment vers la rue de Linthout est démoli et remplacé par une séniorie, tandis que les bâtiments au no8a-8b rue Pelletier sont transformés pour accueillir les rédactions de l'agence de presse Belga, l'ensemble réalisé par l'atelier d'architecture Van Hecke et Schuchewytsch.

Aujourd'hui, du complexe industriel de jadis ne subsistent que les bâtiments surhaussés et transformés à front de la rue Pelletier. Rue de Linthout, la maison patronale ainsi que sa dépendance (no63), le passage sous verrière (no65) et un bâtiment industriel de 1916 (no67) ont été démolis entre 1985 et 1994.

Au no8a-8b rue Frédéric Pelletier, bâtiment organisé en cinq corps. Façades de deux ou trois niveaux, en briques autrefois peintes, rehaussées d'éléments en pierre bleue ou enduits. Le premier corps, d'une seule travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., et le quatrième, de quatre, sont couverts d'une toiture plate; les autres, de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. chacune, présentent un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc., les deux premiers animés d'un jeu de briques en escalier, le dernier à gradins. Les ouvertures initiales ont globalement été maintenues, parfois complétées par des baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. dans le même style; emplacement des portes modifié. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. sous linteau métalliquePoutrelle métallique de profil en I, utilisée comme linteau, souvent agrémentée de rosettes en tôle découpée. et arc de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. pour la plupart. Corniche à lambrequinUne corniche est dite à lambrequin lorsqu'elle est agrémentée d’un bandeau chantourné à la manière d’un lambrequin, une bordure sinueuse d’étoffe servant à décorer une fenêtre ou un baldaquin de lit. continue pour les trois corps centraux. ChâssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. et ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. remplacés. Surhausse en retrait de 1993-1994.

Sources

Archives
ACS/Urb. 106-8a.

Ouvrages
CULOT, M. [dir.], Schaerbeek. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980-1982, fiche 57.