Rue Eugène Smits

Croisant en son milieu l'avenue Dailly, la rue Eugène Smits relie l'avenue Rogier à la rue Monrose.

L'artère est tracée sur une portion de l'assiette de l'ancienne Montagne de l'Ermite, un chemin qui reliait l'avenue Rogier à la rue de la Consolation. Le premier tronçon, compris entre les avenues Rogier et Dailly, est élargi à douze mètres en vertu de l'arrêté royal du 27.08.1898. Le second figure sur le plan de voiries du quartier dit Monrose, dressé par l'ingénieur communal des Travaux Octave Houssa et approuvé par l'arrêté royal du 18.06.1903 puis définitivement par celui du 21.04.1906, en même temps que ceux des trois autres nouveaux quartiers de Schaerbeek – de la Vallée Josaphat, de Linthout et Monplaisir-Helmet. Les travaux d'aménagement de l'artère sont effectués en 1905-1906.

La rue reçoit son nom en séance du Collège communal du 04.11.1910, en l'honneur du peintre Eugène Smits (Anvers, 1826 – Bruxelles, 1912), qui habita longtemps Schaerbeek.

Résidentielle, elle connaît deux phases de construction. La première, entre 1904 et 1915, concerne des maisons de style éclectique, tels les n^os17 (1911), 19 (architecte Théodore Gilmont, 1912) et 37 (architecte Joseph Vincke, 1912). Au n^o60 (voir ce numéro) s'élève l'ancienne maison de l'horticulteur Émile Bogaerts (architecte Gaspard Devalck, 1912), qui possédait à l'arrière de vastes serres accessibles par le n^o62, remplacées en 1953 par un complexe de garages. La seconde phase prend place durant l'entre-deux-guerres, avec des habitations de style éclectique, telle la double maison de rapport du n^o14-18 (1922), d'inspirations Beaux-Arts ou Art Déco, comme le n^o66 (voir ce numéro).