Recherches et rédaction

2010-2012

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireReliant la place de Jamblinne de Meux au boulevard Auguste Reyers, l'avenue de l'Opale croise la rue Victor Hugo et l'avenue du Diamant. La rue Léon Frédéric aboutit en son milieu.

L'artère se situe dans le quartier dit de Linthout, dont le plan de voiries est dressé en 1903-1904 par l'ingénieur communal des Travaux Octave Houssa et approuvé par l'arrêté royal du 24.06.1904 puis définitivement par celui du 21.04.1906, en même temps que ceux des trois autres nouveaux quartiers de Schaerbeek – Monrose, de la Vallée Josaphat et Monplaisir-Helmet. Comme plusieurs voiries du quartier, l'avenue porte le nom d'une pierre précieuse ou fine.

Cette artère résidentielle est percée en 1910-1911. Les premières maisons apparaissent avant la Grande Guerre, dans le tronçon central. Les suivantes sont édifiées dans les années 1920. Toutes relèvent du style éclectique, souvent d'influence Beaux-Arts, parfois teinté d'Art Déco après la guerre. Dans les premier et dernier tronçons sont bâtis, dans les années 1930 et 1950, des immeubles à appartements, la plupart aux lignes modernistes.

Se faisant face, deux enfilades de bâtiments forment des ensembles architecturaux particulièrement cohérents. Côté impair, les nos85 à 93 sont conçus par un même architecte en 1912-1913 (voir ces numéros). Côté pair, les nos80 à 86 sont de style Beaux-Arts (voir ces numéros).

Avenue de l’Opale 55 et rue Victor Hugo 190 et 192 (photo 2011).

Le carrefour avec la rue Victor Hugo est marqué par deux ensembles construits vers 1930. Le premier est constitué d'immeubles à appartements conçus entre 1928 et 1934 par l'architecte Maurice Van Isacker (nos49 à 55 avenue de l'Opale et 190, 192 rue Victor Hugo). Le second est composé de maisons de style Beaux-Arts, dessinées entre 1927 et 1929 par l'architecte E.Claesens pour un même propriétaire (nos56 à 60 avenue de l'Opale et 182 à 188 rue Victor Hugo). En 1927, ce dernier fait aussi bâtir par l'architecte deux maisons similaires aux nos8 et 10.

L'éclectisme des années 1910 est bien illustré par les nos66 (1913) et 68 (architecte A.Beniest, 1910), celui des années 1920 par les nos130 et 132 (architecte Jules Libois, 1929). Le no134 constitue, quant à lui, un bel exemple d'Art Déco (architecte H.A.Jacobs, 1935) et le no104, de modernisme d'inspiration Paquebot (voir ce numéro).

Sources

Archives
ACS/Urb. 8: 202-8; 10: 202-10; 49: 202-49; 51: 202-51; 53: 202-53; 55: 202-55; 56: 202-56; 58: 202-58; 60: 202-60; 66: 202-66; 68: 3-68; 85, 87: 202-85-87; 130, 132: 202-130-132; 134: 202-134.
ACS/TP 202.
ACS/TP Caisse V, plans 1 et 6.
ACS/TP Infrastructure 229.

Ouvrages
FISCHER, F., Notice sur les grands travaux de Schaerbeek (Premier Congrès international et Exposition comparée des Villes), Bruxelles, Imprimerie Ferdinand Denis, 1913, p. 8 in: Bulletin communal de Schaerbeek, 1913, p. 438.

Cartes / plans
HOUSSA, O., Plan des transformations de la commune de Schaerbeek, 1903 (Maison des Arts de Schaerbeek).
HOUSSA, O., Plan no2. Commune de Schaerbeek. Quartier de Linthout. Projet d'avenues et rues nouvelles, 26.09.1904 (ACS/TP).