Typologie(s)

maison d’architecte

Intervenant(s)

Léon GOVAERTSarchitecte1899

INCONNU - ONBEKEND1864

Statut juridique

Classé depuis le 29 juin 2000

Styles

Art nouveau
Néoclassicisme
Néo-Louis XVI

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Inventaire d'urgence du patrimoine architectural de l'agglomération bruxelloise (Sint-Lukasarchief 1979)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Saint-Josse-ten-Noode (DMS-DML - 1994-1997)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

1993-1995

id

Urban : 10919
voir plus

Description

Maison de maître en double corpsUn bâtiment est dit en double corps lorsqu'il présente, au rez-de-chaussée, deux rangées de pièces séparées par un couloir axial. de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et trois niveaux sous corniche. Façade de style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. sur les plans de 1899 de l'arch. Léon GOVAERTS (1860-1930) dont ce fut la maison personnelle.

À l'origine, immeuble d'inspiration néoclassique sur des plans de 1864 : cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et deux niveaux sous toiture mansardée percée de trois lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. à bâtièreToit à deux versants..

Profondément remaniée par L. GOVAERTS, la façade a été exhaussée d'un demi-étage souligné par un bandeauÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. en pierre bleue et surmonté d'une large corniche galbée en bois avec modillonsÉléments décoratifs de forme quelconque, répétés sous une corniche., comprise entre deux consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console. décoratives en pierre bleue. La travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrale, en léger ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général., est marquée au-dessus de la porte en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. par un oriel à structure métallique décoré de motifs floraux peints. Des panneaux, également ornés de motifs floraux stylisés (des sgraffites) relient les fenêtres du r.d.ch. à celles du 1er étage, accentuant la verticalité des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales plus étroites. L'effet est renforcé par la présence de tympansEspace, décoré ou non, circonscrit par un fronton ou un arc de décharge. en plein cintreUn élément est dit en plein cintre lorsqu’il est cintré en demi-cercle. surmontant les fenêtres du 1er étage. Également ornés de sgraffitesTechnique de décoration murale consistant à recouvrir d’une mince couche d’enduit clair une première couche de ton sombre. Un dessin est ensuite créé en grattant partiellement l’enduit clair, alors qu’il est encore frais, pour mettre à jour l’enduit foncé sous-jacent. Les traits des dessins apparaissent ainsi en creux et en foncé. En outre, la couche d’enduit clair peut être mise en couleur. à motifs floraux rayonnants, leur courbe est soulignée par des arcs de déchargeArc noyé dans un mur plein, qui surmonte généralement un linteau ou un autre couvrement et sert à le soulager. à clefClaveau central d’un arc ou d’une plate-bande. Il s’agit d’un élément architectonique. Le terme s'utilise également pour des éléments purement décoratifs qui évoquent une clef à rôle structurel. en briques rouges et blanches. Ces éléments colorés - auxquels s'ajoutent d'autres ornements en terre cuite - contrastent avec le reste de la façade en briques blanches. L'effet de polychromie est complété par l'usage de pierre bleue pour le socleMassif surélevant un support ou une statue. - percé de quatre jours1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants. de cave dans l'alignement des travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales -, les appuisAppui de fenêtre. Élément d’ordinaire en pierre, limitant une baie vers le bas. de fenêtre, les bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade., les linteauxÉlément rectiligne d’un seul tenant, en pierre, bois, béton ou métal, couvrant une baie. et les consolesPièce de pierre, de bois ou de métal partiellement engagée dans un mur et portant un élément en surplomb. La console se distingue du corbeau par ses dimensions plus grandes et par le fait qu’elle s’inscrit grosso modo dans un triangle rectangle. La console désigne également des éléments non porteurs, mais apparentés d’un point de vue formel à une console., ainsi que les supports verticaux et sommiersLes sommiers sont les deux premiers claveaux d’un arc, portant directement sur les piédroits. à décor végétal des fenêtres géminées du dern. étage. La taille caractéristique de ces dern. éléments, de même que la polychromie, évoquent franchement l'Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. floral. En revanche ,l'ordonnance régulière de la façade est plus traditionnelle. Certains détails, tels que les panneaux de bois en forme de pilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. surmontés de chapiteauxCouronnement orné ou mouluré, d’une colonne, d’un pilier ou d’un pilastre. à volutesOrnement enroulé en spirale que l’on trouve notamment sur les chapiteaux ioniques, les consoles, les ailerons, etc. qui ornent les vantauxLe mot vantail désigne le battant d’une porte ou d’une fenêtre. de la porte, font songer à la Renaissance flamande.

Rue de Liedekerke 112, hall avec escalier tournant à deux volées (photo 1993-1995).

On retrouve ce mélange d'éléments inspirés de l'Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise. et d'emprunts aux styles du passé dans la décoration intérieure. Disposées de part et d'autre du vestibule, les trois pièces principales du r.d.ch. sont décorées dans des styles différents marqués par l'éclectisme. Les éléments floraux stylisés de la corniche du plafond de la « salle à manger » sont proches de l'Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., tandis que les dorures, les panneaux encadrés de moulures et le plafond richement orné du « salon » évoquent plutôt le style Louis XVILe style néo-Louis XVI se développe à partir de 1910 environ. Il reprend des éléments typiques du néoclassicisme contemporain du règne de Louis XVI : noeud de ruban, médaillons ovales, lauriers, faisceau de licteurs, etc.. Éclairé par une haute baieOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. ornée d'un vitrail - dont le motif principal est un vase avec des fleurs -, l'escalier tournant à deux volées avec rampe en fer forgéFer façonné à chaud sur l’enclume, utilisé pour réaliser des éléments architecturaux comme des garde-corps, des ancres, des grilles, des épis de faîtage. constitue la seule originalité d'un plan demeuré dans les grandes lignes celui de 1864.

Classement 29.06.2000.

Sources

Archives
ACSJ/Urb./TP 127 (1864), 5515 et 5599 (1899).