Typologie(s)

atelier (artisanat)
cinéma

Intervenant(s)

Gui ROUSSEAUarchitecte1937

Styles

Modernisme
Néoclassicisme

Inventaire(s)

  • Inventaire des salles de cinéma (1993)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Saint-Gilles (DMS-DML - 1997-2004)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Social
  • Technique

Recherches et rédaction

1997-2004

id

Urban : 15728
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Description

Conçu par l'arch. Gui Rousseau en 1937, ce cinéma de style moderniste résulte de la profonde transformation et du remembrement de deux bâtiments préexistants : à g., une maison néoclassique de 1897 et, à dr., un atelier d'ébénisterie de 1900. La partie g. fut réservée aux circulations, dans celle de dr. fut aménagée une longue salle de cinéma pouvant accueillir 750 personnes. En 1975, le r.d.ch. est transformé en supermarché et la salle de cinéma laissée à l'abandon.

Au r.d.ch., les deux façades sont unifiées par un parementRevêtement de la face extérieure d’un mur. de carreaux de céramique crème rehaussés de brun. A g., porte de sortie surmontée d'un vaste oculusJour de forme circulaire, ovale ou polygonale.. Suivent une large entrée en retrait, modifiée en 1975, puis une vitrine oblongue, et une porte de service, toutes trois couvertes d'un auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine. de béton. Ce dernier portait à l'origine l'enseigne au néon « CINE DIXY ».

Aux étages, la maison de 1897 conserve ses quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les axiales en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. et liées par un balcon à garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en ferronnerieÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux.. La partie dr. présente un haut étage crépiLe crépi est un enduit non lissé de plâtre ou de mortier. Il est rugueux, ce qui le distingue des autres enduits., seulement percé, à mi-hauteur, d'une enfilade de petites baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. rect. servant à l'aération de la salle de projection. Sous ces baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. prenaient place des affiches des films au programme. Les deux façades étaient à l'origine séparées par une enseigne verticale au néon.

Intérieur. Malgré plusieurs altérations, la salle de cinéma conserve sa volumétrie. Elle est dotée d'un balcon au fond duquel sont aménagées des loges. L'ensemble est couvert d'un remarquable plafond animé de grandes vagues ménageant des gorges destinées à optimaliser l'acoustique de la salle. Les murs sont recouverts d'une matière fibreuse isolante, doublée dans leur partie inférieure de lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. en limba clair. La plupart des sièges, en bois « Fibrocit », ont aujourd'hui disparu. Seule la partie supérieure du large escalier en granitoMatériau composé de mortier et de pierres colorées concassées présentant, après polissage, l’aspect d’un granit. est conservée, ainsi que ses lambrisLe lambris est un revêtement de menuiserie, de marbre ou de stuc couvrant la partie inférieure ou l'entièreté des murs d’une pièce. et rampes métalliques.

À l'arrière de la maison de 1897 subsiste un bâtiment largement ajouré, conçu la même année, à usage d'atelier d'ébénisterie.

Sources

Archives
ACSG/Urb. 941 (1897), 866 (1897), 2082 (1900), 86 (1937), 1975-28 (1975).

Ouvrages
CRUNELLE, M., DEBLIECK, D., VAUTHIER, E., et al., Inventaire des salles de cinéma de la Région de Bruxelles, Service de Monuments et Sites, Bruxelles, 1994, fiche 50.
CRUNELLE, M., Histoire des cinémas bruxellois, Direction des Monuments et des Sites, Bruxelles, 2003 (Bruxelles, ville d'art et d'histoire, 35), p. 33.
PIERRET, J., Le 7ème Art a cent ans…mais que sont nos cinés saint-gillois devenus, Syndicat d'Initiative de Saint-Gilles ASBL, Cercle d'Histoire et de Documentation Locale, Bruxelles, 1997, p. 10.

Périodiques
« Le ciné Dixy, architecte Gui Rousseau », Perspectives, 3, 1937, pp. 46-47.