Recherches et rédaction
2006-2007
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaire
L'avenue du Brésil relie l'orée du bois de La Cambre à l'avenue du Derby, en croisant l'avenue Franklin Roosevelt. Côté bois, elle se dédouble de part et d'autre d'un terre-plein. L'artère est majoritairement située sur le territoire bruxellois ; seul le no 19 relève de la commune d'Ixelles. Elle est ponctuée d'arbres et dotée de trottoirs à larges dalles de pierre bleue.
Le plan du quartier du Solbosch est ratifié par les arrêtés royaux du 23.03.1907 et du 16.07.1907. Comme quasi toutes les rues du quartier, l'avenue du Brésil s'édifie sur un terrain appartenant à la Ville, répondant à un cahier des charges précis et à un règlement de quartier, tous deux ratifiés par le Conseil communal du 02.05.1927. Le cahier des charges impose que « la hauteur et l'aspect architectural » des constructions « soient en rapport avec l'importance des voies publiques » et qu'elles « comprennent au moins une loggia ou un balcon ». Le règlement du quartier du Solbosch requiert, lui, une zone de recul devant les habitations, proportionnelle à la largeur de la voirie. Aménagée en jardinet, la zone est à ceindre d'un « grillage artistique » devant faire l'objet d'un permis de bâtir. Côté bois, les conditions sont très strictes afin de maintenir « des vues et perspectives pour découvrir les frondaisons du Bois de la Cambre. […] À cette fin, les constructions seront disposées de façon à présenter des intervalles suffisants » ; « seules des villas d'un aspect décoratif sur toutes leurs faces, isolées ou accolées deux à deux et entourées de jardins pourront être édifiées ». Anciennement dénommée avenue des Éphémères, l'avenue reçoit sa dénomination actuelle en séance du Conseil communal de Bruxelles du 05.03.1937.
Construite à la fin des années 1930, l'avenue présente une double physionomie. Côté bois, elle se compose de grandes villas datant de l'entre-deux-guerres, qui respectent l'aménagement urbain imposé par la Ville. À noter, au no 1, celle conçue en 1937 par l'architecte René Ajoux. Moderniste, elle a cependant subi de profondes modifications, suivant une esthétique postmoderne. Entre les avenues Franklin Roosevelt et du Derby, l'artère est bâtie de maisons mitoyennes respectant la zone non aedificandi imposée par la Ville pour le quartier du Solbosch. Ces habitations sont d'inspiration Art Déco, moderniste ou néo-traditionnelle. Parmi elles, le no 11 (architecte Ed. Barnard, 1936) présente une porte à ferronnerie géométrique, flanquée de piliers en éperon intégrant une lanterne. Quelques immeubles à appartements d'inspiration moderniste ponctuent çà et là ce côté de l'artère (voir no 10). Les angles avec l'avenue Franklin Roosevelt sont occupés par deux vastes constructions, l'une conçue par l'architecte Isia Isgour en 1948-1949, l'autre par l'architecte P. Pirenne en 1938, qui portent respectivement les nos 188a et 190 (voir ce no) de cette artère.
Le plan du quartier du Solbosch est ratifié par les arrêtés royaux du 23.03.1907 et du 16.07.1907. Comme quasi toutes les rues du quartier, l'avenue du Brésil s'édifie sur un terrain appartenant à la Ville, répondant à un cahier des charges précis et à un règlement de quartier, tous deux ratifiés par le Conseil communal du 02.05.1927. Le cahier des charges impose que « la hauteur et l'aspect architectural » des constructions « soient en rapport avec l'importance des voies publiques » et qu'elles « comprennent au moins une loggia ou un balcon ». Le règlement du quartier du Solbosch requiert, lui, une zone de recul devant les habitations, proportionnelle à la largeur de la voirie. Aménagée en jardinet, la zone est à ceindre d'un « grillage artistique » devant faire l'objet d'un permis de bâtir. Côté bois, les conditions sont très strictes afin de maintenir « des vues et perspectives pour découvrir les frondaisons du Bois de la Cambre. […] À cette fin, les constructions seront disposées de façon à présenter des intervalles suffisants » ; « seules des villas d'un aspect décoratif sur toutes leurs faces, isolées ou accolées deux à deux et entourées de jardins pourront être édifiées ». Anciennement dénommée avenue des Éphémères, l'avenue reçoit sa dénomination actuelle en séance du Conseil communal de Bruxelles du 05.03.1937.
Construite à la fin des années 1930, l'avenue présente une double physionomie. Côté bois, elle se compose de grandes villas datant de l'entre-deux-guerres, qui respectent l'aménagement urbain imposé par la Ville. À noter, au no 1, celle conçue en 1937 par l'architecte René Ajoux. Moderniste, elle a cependant subi de profondes modifications, suivant une esthétique postmoderne. Entre les avenues Franklin Roosevelt et du Derby, l'artère est bâtie de maisons mitoyennes respectant la zone non aedificandi imposée par la Ville pour le quartier du Solbosch. Ces habitations sont d'inspiration Art Déco, moderniste ou néo-traditionnelle. Parmi elles, le no 11 (architecte Ed. Barnard, 1936) présente une porte à ferronnerie géométrique, flanquée de piliers en éperon intégrant une lanterne. Quelques immeubles à appartements d'inspiration moderniste ponctuent çà et là ce côté de l'artère (voir no 10). Les angles avec l'avenue Franklin Roosevelt sont occupés par deux vastes constructions, l'une conçue par l'architecte Isia Isgour en 1948-1949, l'autre par l'architecte P. Pirenne en 1938, qui portent respectivement les nos 188a et 190 (voir ce no) de cette artère.
Sources
Archives
AVB/TP 11 : 46189 (1936).
AVB/Bulletin communal de Bruxelles, 1927, 1937.
Ouvrages
MOUTURY, S., CORDEIRO, P., HEYMANS, V., Les quartiers Franklin Roosevelt et Vert Chasseur, Cellule du Patrimoine historique, Ville de Bruxelles, Bruxelles, 1998, s.p.
AVB/TP 11 : 46189 (1936).
AVB/Bulletin communal de Bruxelles, 1927, 1937.
Ouvrages
MOUTURY, S., CORDEIRO, P., HEYMANS, V., Les quartiers Franklin Roosevelt et Vert Chasseur, Cellule du Patrimoine historique, Ville de Bruxelles, Bruxelles, 1998, s.p.