Typologie(s)

maison bourgeoise
usine
menuiserie

Intervenant(s)

Statut juridique

Inscrit à l’inventaire légal le 19 août 2024

Styles

Éclectisme

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2020-2022

id

Urban : 35489
voir plus

Description

Maison bourgeoise de style éclectique, 1867. Usine et atelier de menuiserie, 1930, réaménagé en hall sportif en 2004.


Historique

En 1857, Frédéric Schmitz acquiert des bâtiments industriels en bordure du grand étang que longe la rue et les reconvertit en fabrique assurant la teinture de peaux de chevreau et la confection de maroquins et basanes. Il devient alors un important employeur de la commune. Une partie de son terrain est exproprié, à l’arrière de la fabrique, pour y établir le chemin de fer en 1867-1868. En 1867, il fait construire le pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. du directeur. En 1872, la rue des Fabriques est renommée rue Schmitz en son honneur. À son décès, la société Schmitz & Cie est dirigée par son neveu, Louis Autrique. Elle est ensuite reprise par la SA Tannerie et Maroquinerie Belges qui intègre Louis Autrique parmi ses dirigeants, suivi en 1886 de Léon, son fils. L’usine est alors considérablement agrandie. Elle pollue extrêmement l’eau du Paruck qu’on envisage alors de voûter dès 1905. En 1920, la SA Tannerie et Maroquinerie Belges cède ses installations aux Caisseries Jean Van Campenhout mais reste propriétaire des terrains. Une partie de ceux-ci sont loués à la Commune en vue du comblement partiel de l’étang et du voûtement du Paruck. Les caisseries produisent des caisses à bières et à vins mais aussi des conditionnements pour divers produits. L’usine compte de nombreux employés et s’étend rapidement. En 1930, à la suite d’un incendie ayant détruit une partie des installations, on construit le bâtiment sis rue Léon Autrique n°4. La fabrique élargit sa production à d’autres conditionnements mais aussi à la réalisation de chalets, maisons et terrasses en bois. En 1970, la société construit un nouvel atelier permettant la production d’emballages en polystyrène. Cédant à la concurrence, les caisseries sont progressivement désaffectées durant les années 1990. Un partie des bâtiments sont incendiés puis rasés en 2000. La Commune rachète les derniers bâtiments: la maison patronale et l’usine de 1930 notamment. Tout l’îlot est remanié afin d’édifier le Centre Sportif Victoria (2004) et le parc Victoria (2009). L’ancienne maison du directeur est profondément rénovée et l’usine de 1930, devenue désormais un hall sportif, est rehaussée d’une haute verrière.

Rue Léon Autrique 4, élévation de l’atelier, ACK/Urb. 2203-44 (1930).

Description

Maison du directeur
Villa quatre façades de deux niveaux sous toiture mansardée. ÉlévationDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. à l’origine parée de briques rouges actuellement peintes ou recouvertes d’enduit. Façade principale vers le parc de quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., la première, abritant l’entrée, largement en retrait. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de formes diverses, celles de l’étages d’archivoltes bicolores. Troisième travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. devancée à l’étage d’un balcon clos d’une balustradeGarde-corps composé de balustres, c’est-à-dire de petits supports en répétition, généralement profilés et de section circulaire. et surmontée d’une lucarne passanteUne lucarne est dite passante lorsqu'elle est située dans le plan de la façade et interrompt la corniche ou l’entablement terminal du bâtiment. sous toit en pavillonLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. à amortissement (garde-corps et lambrequinUne corniche est dite à lambrequin lorsqu'elle est agrémentée d’un bandeau chantourné à la manière d’un lambrequin, une bordure sinueuse d’étoffe servant à décorer une fenêtre ou un baldaquin de lit. en bois). Façade latérale présentant quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.. MenuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. et toiture remplacées.

Usine et atelier de menuiserieÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. de 1930
Élévation de huit travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. sur deux niveaux parée de briques rouges et surhaussée de deux niveaux de verrière. Fenêtres rectangulaires closes des châssis métalliques d’origine (sans verre) dédoublés vers l’intérieur de nouveaux châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre.. Au centre, entre deux amortissements, inscription «Caisseries Jean Van Campenhout Sté An.».


Sources

Archives
ACK/Urb. 30 (1900), 28 (1902), 370-55 (1905), 378-63 (1905), 1140-24 (1920), 2203-44 (1930), 3253-9 (1941), 3307-63 (1941), 4792-17 (1968), 4846-13 (1970), 6521-38 (1989).

Ouvrages
CULOT, M. (dir.), Koekelberg. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiche 15.
PIRLOT, A.-M., Koekelberg à la carte, MRBC, Bruxelles, 2013.
STEPMAN, C., VERNIERS, L., Koekelberg dans le cadre de la région nord-ouest de Bruxelles, De Boeck, Bruxelles, 1966.
SUTTER, D., Koekelberg. Au fil du temps… Au cœur des rues…, Drukker, Paris, 2012.
TONDEUR, F., Koekelberg, CFC-Éditions, Bruxelles, 2000.