Recherches et rédaction
2020-2022
Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireLa rue Schmitz relie la chaussée de Gand à la rue Jean Jacquet.
Il s’agit du chemin vicinal n°1, ancien chemin qui longeait le ruisseau Paruck, déjà bien avant la création de la commune de Koekelberg en 1841. Ce chemin séparait le ruisseau de deux étangs et menait au château situé sur une île au milieu d’un des étangs et également à la chapelle castrale Sainte-Anne. Il est parfois mentionné comme «chaussée sur la digue du château» et «drève de Koekelberg» puis «chaussée de Bruxelles menant de Ganshoren à Koekelberg».
Vers 1860, alors que les restes du château de Koekelberg ont disparu, l’ancienne drève, desservant désormais deux importantes peausseries (une chaussée de Gand et l’autre rue de Ganshoren), mais aussi la filature Van Hoegaerde, est pavée et dénommée rue des Fabriques. Elle est alors lotie le long du Paruck. Ce dernier est progressivement voûté à l’initiative des propriétaires. En 1875 un arrêté royal approuve le nouveau plan d’alignement de la rue où le Paruck est désormais voûté (sur ce tronçon) et intégré au réseau des égouts.
En 1872, alors que la fabrique la plus importante est celle de Frédéric Schmitz – dont la propriété est toujours debout aujourd’hui, rue de Ganshoren (voir n°4-6-8 rue de Ganshoren) – la rue est rebaptisée en son honneur.
Le début de la rue était autrefois dominé par la propriété des Van Hoegaerde construite en 1824 et comprenant une maison, un jardin et une filature. Cette propriété est vaste et s’étend jusqu’à l’actuelle rue Saint-Julien. À la suite d’un incendie ravageant leur filature, les Van Hoegaerde décident de rentabiliser leurs terrains non plus par l’industrie mais par une opération immobilière: ils obtiennent l’autorisation d’ouvrir deux rues et une place (voir rue et place Van Hoegaerde). Les maisons et jardin de la propriété sont rachetés par les frères Deschampheleer qui poursuivent également le lotissement des nouvelles voiries. La propriété a aujourd’hui disparu. Les immeubles à appartements du côté impair remplacent d’anciennes maisons ouvrières qui, elles-mêmes, remplaçaient les installations des Van Hoegaerde. Le côté impair desservait durant la fin du XIXesiècle et la première moitié du XXesiècle, une impasse (impasse du Ruisseau) et une cité ouvrière (cité De Doncker).
Le côté pair a également abrité son lot d’activités industrielles dès le XIXesiècle. La plupart des ateliers en intérieur d’îlot ont été fortement modifiés. À rue, suite au nouveau plan de 1875, plusieurs maisons ont été démolies puis reconstruites dans le nouvel alignement (voir nos46 à 52 notamment).
Sources
Ouvrages
CULOT, M. (dir.), Koekelberg. Inventaire visuel de l'architecture industrielle à Bruxelles, AAM, Bruxelles, 1980, fiches 25 à 31.
STEPMAN, C., VERNIERS, L., Koekelberg dans le cadre de la région nord-ouest de Bruxelles, De Boeck, Bruxelles, 1966.
SUTTER, D., Koekelberg. Au fil du temps… Au cœur des rues…, Drukker, Paris, 2012.
TONDEUR, F., Koekelberg, CFC-Éditions, Bruxelles, 2000.