Typologie(s)

maison bourgeoise

Intervenant(s)

Ernest BLEROTarchitecte1902

Statut juridique

Classé depuis le 10 octobre 2002

Styles

Art nouveau

Inventaire(s)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

Recherches et rédaction

2009-2011

id

Urban : 19677
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Description

Remarquable maison de style Art nouveauStyle Art nouveau (de 1893 à 1914 environ). Mouvement international, avec de fortes variantes locales, né en réaction aux styles « néo ». En Belgique, ce courant connaît deux tendances : d’un côté, sous l’égide de Victor Horta, l'Art nouveau « floral », aux lignes organiques ; de l’autre, l'Art nouveau géométrique, influencé par l'art de Paul Hankar ou la Sécession viennoise., conçue par et pour l'architecte Ernest Blerot, 1902.

L'élévation, qui compte cinq niveaux, a fait l'objet d'un travail très particulier car elle se résume essentiellement à un agencement (complexe) de volumes traités plastiquement: un premier volume s'étend en largeur sur deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. et se développe jusqu'à hauteur du premier étage, tandis qu'un second, à hauteur du bel étage, est formé par un bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux. de plan trapézoïdal sous terrasse. Ce bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux. est soutenu par une sorte de porche ou d'avant-corps donnant accès au garage.

Au deuxième étage, terrasse flanquée à droite d'un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. en biais encadré d'acrotèresAmortissement composé d’un socle sur lequel repose un élément décoratif., un thème qui caractérise de nombreuses maisons de l'architecte. Ce pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. imprime une dynamique linéaire retrouvée dans les baiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. prenant la forme de bandes verticales à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle.. Les deux lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. éclairant les comblesEspace intérieur de la toiture. sont d'origine.

Façade recouverte de briques blanches émaillées et rythmée par des bandeauxÉlément horizontal, soit en saillie et de section rectangulaire, soit dans le plan de la façade. en pierre bleue (soubassement, escalier de l'entrée) et blanche (linteaux, encadrement de porte, bow-windowDe l’anglais bow (arc dans le sens d’arqué, courbé) et window (fenêtre). Le bow-window apparaît avec l’Art nouveau. Il s’agit d’un élément en surplomb qui s’intègre par son plan cintré à la façade. Il se différencie de la logette, d’ordinaire de plan rectangulaire et qui paraît appliquée sur la façade. Le bow-window peut occuper plusieurs niveaux., éléments décoratifs).

Rue de la Vallée 40 ([i]Architektur des Auslandes[/i], s.d., pl. 42).


Au sous-sol, la porte du garage (à gauche) est d'origine tandis que l'entrée de service (à droite) résulte d'une transformation ultérieure; elles sont toutes deux munies de ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. aux lignes sinueuses. Du côté droit de la façade, entrée particulière accessible par un escalier de pierre bleue.

Les châssisPartie en menuiserie d'une fenêtre. en bois ne sont pas d'origine, contrairement aux portes et aux ferronneriesÉléments en fer d’une construction, qu’ils soient en fer forgé, en fonte ou dans un autre matériau ferreux. qui prennent la forme d'une fleur très détaillée.

Sgraffites en friseBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. sous la corniche ainsi que dans les allègesPartie de mur située sous l’appui de fenêtre. La table d’allège est une table située sous l’appui de fenêtre. des fenêtres du pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. reprenant des motifs floraux minutieusement détaillés (épines des tiges, nervures des feuilles, pétales des fleurs, éléments du pistil).

La façade est grevée d'une servitude non-aedificandi à l'origine aménagée partiellement en un jardinet participant à la conception paysagère et pittoresque du quartier des Étangs. La grille de clôture d'origine est conservée mais les grilles d'entrée ont été enlevées.


Rue de la Vallée 40, plan du rez-de-chaussée et du premier étage, ACI/Urb. 295-40 (1902).


Intérieur
L'immeuble occupant une surface peu profonde, le plan ne se développe pas en profondeur comme cela est habituellement le cas pour l'époque, mais en largeur. Sous-sol avec garage et, à l'origine, cuisine (déplacée aujourd'hui au bel étage); bel étage avec salon et salle à manger s'organisant en L, hall de jour1. Ouverture vitrée dans une menuiserie ou baie de petite dimension; 2. Vide autour duquel se développent certains escaliers tournants., de nuit et cage d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. latéraux. Cette disposition des pièces se répète aux étages (chambres).
Le plafond de la salle à manger composé de moulures en bois formant des dessins géométriques d'allure «japonisante» est d'origine et fut dessiné par Blérot lui-même, tout comme les motifs des menuiseriesÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. (portes et embrasement, menuiseriesÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. de cheminée, boiseries, escalier …) et des pavements en mosaïques.

Classement 10.10.2002

Sources

Archives
ACI/Urb. 295-40.

Ouvrages
BORSI, F., WIESER, H., Bruxelles capitale de l'Art Nouveau, J.-M. Collet, 1996, p.130.
CULOT, M., TERLINDEN, F., Antoine Pompe et l'Effort moderne en Belgique 1890-1940, Bruxelles, 1969, p.98.
DEMANET, M., HENNAUT, E., et al., Les sgraffites à Bruxelles, Fondation Roi Baudouin, Bruxelles, 1996 (L'Art dans la rue).
Ferronnerie de Style Moderne, Motifs exécutés en France et à l'étranger, 2e volume, Ch. Smid, Paris, (1905), pl.13.
Inventaire des sgraffites. Ixelles, GERPM–SC ASBL, s.l., s.d, fiche 45.
MOINY, A., La ferronnerie de façade d'Ernest Blérot à Bruxelles (de 1897 à 1909) et sa signification architecturale (mémoire de licence en Archéologie et Histoire de l'Art), Université Catholique de Louvain, 1986-1987.