Rue de la Levure

 

Voir les biens de ce lieu repris à l'inventaireCette artère relie la rue Wéry au rond-point qu'elle forme avec les rues des Liégeois, Jean Paquot, Félix Bovie et de la Cuve. Elle dessine un coude à son croisement avec la rue de la Brasserie. Elle forme également un carrefour avec les rues Wéry et Gray. Elle présente une forte déclivité.

C'est dans le cadre du Plan de la transformation du quartier du Cygne, compris entre la rue Gray, la place Flagey (Sainte-Croix à l'époque), la chaussée de Boondael et l'avenue de la Couronne que la rue de la Levure a été créée –tout comme les rues de la Brasserie, de la Cuve, du Serpentin, du Germoir et des Liégeois (autrefois, rue de l'Orge, résultant de l'élargissement de la Montagne du Cygne). Ce quartier ne comportait auparavant que quatre rues étroites: la rue de la Fontaine (Fonteinstraet), la rue de la Digue (Damstraet), la Montagne du Cygne et la rue du Cygne. Dans le cadre de ce plan, dessiné par l'inspecteur-voyer Victor Besme et ratifié par arrêté royal le 25.05.1894, les trois premières sont élargies tandis que la rue du Cygne disparaît.

Cette rue a été nommée dans un premier temps rue du Malt. Cette dénomination, à l'instar de l'ensemble des autres rues du quartier (brasserie, cuve, serpentin, levure, germoir et orge), rappelle que cet endroit avait été autrefois le centre d'une importante industrie brassicole. La levure (champignon) et le malt (orge germée) sont tous deux nécessaires à la fermentation de la bière.


La rue de la Levure se bâtit de 1897 à 1910 de maisons d'habitation. Le premier tronçon, entre la rue Gray et la rue de la Brasserie, présente des constructions relativement modestes: façades asymétriques en briques sur deux ou trois niveaux. Notons la présence, aux n^os2A, 4 et 6, d'un ensemble de trois maisons à rez-de-chaussée commercial réalisé par et pour Edmond Delune en 1905. La vitrine d'origine du n°4 est en très bon état de conservation. Le second tronçon, entre la rue de la Brasserie et la rue des Liégeois est bâti de maisons bourgeoises à deux ou trois travées sur trois niveaux, de style éclectique.