Typologie(s)

cité-jardin
maison ouvrière
immeuble de logements sociaux
immeuble à appartements

Intervenant(s)

Joseph CALUWAERSarchitecte1914-1925

Styles

Éclectisme d'inspiration pittoresque

Inventaire(s)

  • Actualisation de l'inventaire d'urgence (Sint-Lukasarchief - 1993-1994)
  • Actualisation du projet d'inventaire régional du patrimoine architectural (DMS-DML - 1995-1998)
  • Inventaire du patrimoine social (La Fonderie - 2005)
  • Le patrimoine monumental de la Belgique. Ixelles (DMS-DML - 2005-2015)

Ce bien présente l’(es) intérêt(s) suivant(s)

  • Artistique
  • Esthétique
  • Historique
  • Paysager
  • Scientifique
  • Social
  • Urbanistique

Recherches et rédaction

2013-2015

id

Urban : 23599
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Description

Ensemble d'habitations sociales comprenant 113 bâtiments répartis sur six voiries et mêlant maisons unifamiliales et immeubles à appartements, de style pittoresque, architecte J. Caluwaers. Partiellement conçu dès 1914, l'ensemble n'est bâti qu'à partir de 1925, pour la Société Anonyme des Habitations à bon marché d'Ixelles.

Sur soubassementPartie massive d’un bâtiment construite au sol et constituant l’assise du bâtiment. À Bruxelles, le soubassement est d’ordinaire en pierre bleue. en moellonsPierres grossièrement équarries mises en œuvre dans une maçonnerie., élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. en briques rouges rehaussées de décors en briques, d'éléments en pierre blanche ou enduits, certaines sous toiture mansardée. Hautes de deux niveaux et larges de deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., les maisons unifamiliales sont jumelées par deux, trois ou six (identiques et souvent en miroir) derrière une façade commune. Cela confère à l'ensemble un aspect plus cossu qu'en réalité. Les immeubles à appartements (aux angles, à front de la rue du Relais et au milieu de la rue V. Semet) sont, eux, hauts de trois ou quatre niveaux. De nombreuses lucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres. (-pignon, passantes ou sous toiture à croupe) rythment l'ensemble. Certaines portes sont protégées d'un auventPetit toit couvrant un espace devant une porte ou une vitrine.. MenuiseriesÉléments de bois relevant de l’art du menuisier. Pour une façade, le mot peut désigner les portes, les châssis, les éventuelles logettes et la corniche. Par extension, le terme désigne également l'huisserie métallique et en PVC. d'origine partiellement conservées.

Rue Victor Semet, <a href='/fr/glossary/183' class='info'>élévations<span>Dessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades.</span></a> côté impair, ACI/Urb. 308-1 à 37 (1914).

Les maisons du côté impair de la rue Victor Semet, dessinées dès 1914, sont disposées en miroir de part et d'autre de l'immeuble à appartements central. Elles sont identiques deux à deux et similaires quatre à quatre en miroir par rapport à l'axe que forme l'immeuble à appartements.
Quatre pavillonsLe toit en pavillon est un toit à quatre versants droits couvrant un corps de bâtiment de plan sensiblement carré. La lucarne en pavillon est une lucarne dont le toit est en pavillon. d'angle similaires aux nos1, 2, 32-32A et 37, ayant chacun cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. (deux en façade principale, trois en façade latérale) et trois niveaux. Travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'entrée en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. et sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc.. BaiesOuverture, d'ordinaire une porte ou une fenêtre, ménagée dans un pan de mur, ainsi que son encadrement. de formes diverses parfois jumelées par deux. FrisesBande horizontale, décorée ou non, située au milieu de l’entablement. Par extension, suite d’ornements en bande horizontale. d'arcatures, décors de briques en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général. et en X.
Au n°19, immeuble à appartements de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade., l'axiale sous pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc..
De part et d'autre de cet immeuble, aux nos15, 17 et 21, 23, quatre maisons jumelées par deux adoptent un plan particulier. En effet, elles partagent la travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. centrale abritant les cages d'escalierEspace à l'intérieur duquel se développe un escalier. des maisons: à l'avant pour l'une, à l'arrière pour l'autre. Ainsi, l'espace est équitablement réparti entre les deux maisons.
Côté pair, les maisons sont jumelées par deux ou trois.

Rue de la Probité 2 (photo 2014).

Les maisons de la rue de la Probité sont regroupées par deux ou trois identiques. Les bâtiments occupant les angles formés par son croisement avec la rue de l'Ordre sont tous traités de la même façon: une maison de rapport (probablement à rez-de-chaussée commercial) et maison unifamiliale sous toiture mansardée commune; porte en travée biaiseTravée d’angle, située de biais, généralement à quarante-cinq degrés, par rapport au reste de l’élévation..
Les immeubles à appartements aux extrémités de la rue sont d'une part (n°31-31A) traités comme ceux de la rue V. Semet (voir plus haut), d'autres part proches des immeubles à front de la rue du Relais (voir plus bas). Les nos1 et 2 sont identiques. Trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en façades principales, trois étroites et alternant avec de larges murs aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre. en travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. latérales. Trois niveaux sous toit plat. Travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. d'entrée en ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général.. Décors de briques et amortissements évoquant une inspiration médiévale par un aspect crénelé.
Au n°28-28A, deux travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. en façade principale, trois en façade latérale. Trois niveaux sous toit plat. TourellePetite tour engagée dans un bâtiment, généralement sur un de ses angles. d'angle.

Les fronts des rues des Brebis et de l'Ordre sont semblables: les maisons unifamiliales sont regroupées par deux ou par six. Celles regroupées par six sont établies en retrait et devancées d'un jardinet clos d'un muret et de grilles et garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... tubulaires dont beaucoup ont été remplacés. Les maisons groupées par deux présentent en façades latérales un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. pittoresque à toiture débordante et faux colombage.
Rue de l'Ordre, les nos26, 28 et 25, 27 arborent le millésime «19 25». Au n°8, une plaque rend hommage à une mère et sa fille qui, durant la Seconde Guerre mondiale, abritèrent six enfants juifs.

Rue Volta, seules trois maisons jumelées font partie de la cité ouvrière. Les façades latérales présentent également un pignonPartie supérieure d’un mur-pignon, parallèle aux fermes de charpenterie, correspondant à la hauteur du comble. Il possède des rampants de formes variées : droits, chantournés, etc. pittoresque.

Rue du Relais 10, 12 et 14, <a href='/fr/glossary/183' class='info'>élévations<span>Dessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades.</span></a>, ACI/Urb. 262-2 à 14 (1925).

À front de la rue du Relais, sept immeubles à appartements font partie de la cité ouvrière.
Aux nos4, 8 et 12, élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. de cinq travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. (l'axiale à niveaux décalés) sur trois niveaux. Fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. aux rez-de-chaussée, rectangulaires aux étages, jumelées par deux aux derniers. Porte comprise dans un avant-corps sous toit en appentisToit à un seul versant.. Large fenêtre rectangulaire en dessus de porteUne fenêtre est dite en dessus de porte lorsqu’elle surmonte une porte sans être directement en contact avec elle : la porte est séparée de la fenêtre par un petit pan de mur ou par un entablement ; porte et fenêtre possèdent chacune un encadrement propre.. LucarnesOuvrage construit sur un toit et permettant d’éclairer le comble par une ou plusieurs fenêtres.. Imposantes cheminées dans l'axe. Au n°12, les trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. de droite sont établies en retrait.
Aux nos2, 6, 10 et 14, élévationsDessin à l'échelle d'une des faces verticales d’un édifice. Par extension, façade d'un bâtiment ou ensemble de ses façades. de trois travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. (l'axiale à niveaux décalés) sur quatre niveaux, sous toit plat. Fenêtres à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. aux rez-de-chaussée et deuxièmes étages, rectangulaires aux premiers et derniers où elles sont jumelées par deux. Porte comprise dans un avant-corps sous toit en appentisToit à un seul versant.. Large fenêtre à arcStructure appareillée de couvrement, cintrée selon un profil donné. surbaisséUn élément est dit surbaissé lorsqu’il est cintré en arc de cercle inférieur au demi-cercle. en dessus de porteUne fenêtre est dite en dessus de porte lorsqu’elle surmonte une porte sans être directement en contact avec elle : la porte est séparée de la fenêtre par un petit pan de mur ou par un entablement ; porte et fenêtre possèdent chacune un encadrement propre.. PilastresÉlément vertical plat en ressaut qui évoque un support (un pilier engagé). Il peut être muni d’une base et d’un chapiteau. à amortissementAmortissement. Élément décoratif placé au sommet d’une élévation.Amorti. Sommé d'un amortissement. et garde-corpsOuvrage de clôture qui ferme un balcon, une terrasse, une porte-fenêtre, une gaine d'ascenseur... en maçonnerie ajourés en toiture conférant à l'ensemble un aspect médiéval. Au n°8, rez-de-chaussée en avant-corps.
Façades latérales des immeubles formant les angles de trois/quatre travées1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. dont deux/trois presqu'aveuglesUn élément est dit aveugle lorsqu’il est dénué d’ouverture. Une baie aveugle est un élément construit sans ouverture, imitant une porte ou une fenêtre.. Une travée1. Division verticale d’une élévation, composée d’une superposition d’ouvertures, réelles ou feintes. 2. En plan, la travée est l'espace compris entre deux rangées de supports disposées perpendiculairement à la façade. devancée aux étages d'un oriel en léger ressautSaillie d'une partie de mur par rapport à l’alignement général..
Les immeubles sont devancés de jardinets clos d'un muret.

Une large parcelle comprise en intérieur d'îlot entre les rues du Relais et Victor Semet semble avoir été dès l'origine dévolue à un jardin (plus particulièrement un séchoir) commun (aujourd'hui plaine de jeux).

Sources

Archives
ACI/Urb. 262-2 à 14; 308-1 à 37.

Ouvrages
HAINAUT, M., BOVY, Ph., Solbosch, Commune d'Ixelles, Bruxelles, 2000 (À la découverte de l'histoire d'Ixelles, 8), pp. 6-7.
DE SALLE, J., Les sites remarquables du patrimoine social bruxellois, Cooparch-R.U., Bruxelles, 2000, pp. 26-27.